Mon reflet, c’est ma prison de chair,
C’est ma honte, ma solitude,
C’est ma tête et mon corps en guerre,
C’est ma tempête, mon incertitude,
Mon reflet, je l’apprivoise parfois,
Je le contemple, je l’apprends,
Je lui pardonne et me méprends,
À détester moins ce qu’il me renvoie.
Mais le pire reflet, le pire miroir
Ce sont vos yeux, ce sont vos mots,
Ceux qui m’enragent, ceux qui m’égarent,
Ceux qui provoquent tous mes maux,
Chaque remarque, chaque parole,
S’est infiltrée dans mon reflet,
Elle le façonne, elle m’isole,
Elle me dessine, elle me défait,
J’ai fait de mon mal mon arme,
Je puise mon élan dans ma honte
Pour parfaire ce reflet qui me désarme,
Pour défaire ce corps que j’affronte.
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