Bonjour,
depuis 2003 j'ai été diagnostiquée Dépression Majeure. Depuis, j'ai passé par plusieurs étapes, des psychologues, des travailleurs sociaux, des psychiatres avec tout ce qui s'en suit. Des thérapies, des médicaments (là je crois que j'ai dû toute les essayer !!!) Des combinaisons de médicaments, des antixiolitiques, des antidépresseurs, des régulateurs d'humeur, des calmants, des somnifères...et parfois en grandes quantités parce que mon système ne réagissait à presque rien...
Mon psychiatre m'a parlé des E.C.T. (Électroconvulsivothérapie) ou sismothérapie, c'est le nouveau nom pour les électrochocs. Voyant que je n'avait pas de réponse satisfaisante à la médication et que depuis 2003 ma vie a basculée (mort de ma mère, perte de mon emploi, divorce, incapable de me concentrer ou de faire partie d'un groupe quelconque, perte de mes amies car perte de l'estime de soi, tentatives de suicides) je me suis dit que je n'avais plus rien à perdre.
Fin mai, je suis alors admise à l'hôpital car j'ai des test à passer avant de commencer les ECT. Les test passés, j'ai été à raison de trois fois par semaine (lundi, mercredi et vendredi) à l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal où se font les examens. Sous anesthésie générale et avec un relaxant musculaire, ils font passer un choc électrique à l'aide d'électrodes qui sont misent en place au niveau des tempes avec une gelée conductrice. Un courant passe pendant une période d'environ 60 secondes et le corps a des convulsions qui sont à leur dirent à peines perceptibles.
Certe il y a des effets secondaire dont la perte de mémoire transitoire surtout dans la journée de l'ECT, de la confusion et désorientation transitoires et des céphalées. Moi, j'ai fais 10 traitements et ensuite j'en avait mon "voyage". Je suis donc retourné chez moi après les traitements avec la ferme conviction que c'était une méthode de dernier recours parce que tout ce que j'avais fait auparavant n'avaient pas fonctionnés. Par contre je me retrouve, quelques semaines après, avec encore des maux de tête et des pertes de mémoires (moins grosses que celles des journées de traitement.) Je prends maintenant des antidouleurs, des anti-inflamatoires, encore des anti-dépresseurs, je mange litéralement des analgésiques, encore des anti-anxiolitiques, des calmants et des somnifères... Je me demande bien ce que tout les sacrifices que j'ai fais ont pu faire pour améliorer ma qualité de vie ???
Je regrette d'avoir subi ces traitements, mais je sais que si je ne les auraient pas fait, je me serais toujours demandé si j'avais tout essayé pour m'aider ?
Pour l'instant, mes intervenants, infirmières, psychiatres, médecins, etc... me demandent d'être patiente et que quand mes maux de têtes diminueront, ma mémoire devrait se rétablir avec le temps et que là je verrais une différence. J'ai bien hâte !!!
Natou