Je lance un appel à ceux et celles qui ont des frères et soeurs schizo, en fait aux familles, mais je trouve que les frères et soeurs s'expriment moins et on a également besoin de s'exprimer. Il y a plus de 10 ans que m'on frère est atteint de schizoforme, mais c'est devenu un sujet un peu tabou dans la famille; moi, je suis même rendue que je nie la maladie, car je ne sais pas s'il accepte réellement la maladie. IL "fonctionne", c'est à dire que le gros des épisodes psychotiques est passé; maintenant c'est plutôt des patterns du genre paranoïaque et je sais qu'il entend des voix, car il leur réponds de temps à autres!
Nous sommes très proches tout les deux, je l'aime beaucoup mais je viens d'avoir un enfant avec mon chum et je trouve ça difficile quand je le vois car je ne lui dit pas tout ce que je pense par peur de revivre des moments difficiles ou de créer une colère de sa part. Parfois, je ne sais plus ce qui appartient à la maladie ou simplement à un comportement humain, donc je ne sais plus comment réagir. Bref, mon texte semble peut-être décousu, car j'aurais un fleuve à déverser concernant mes peines, mes frustrations de l'existence de cette maladie et MON IMPUISSANCE; je voudrais tellement avoir une baguette magique et changer le cour de sa vie. Des fois je me dis que je m'en fais probablement plus que lui, mais j'ai mal de savoir qu'il souffre et qu'il est seul, puis paradoxalement je suis fâchée de voir qu'il se démotive et qu'il se déresponsabilise de plusieurs aspects de sa vie: il ne travail plus depuis plus de 10 ans, il n'a plus d'amis, s'est accroché à ma mère comme un hameçon, etc.
J'aimerais savoir si quelqu'un vit ça aussi et comment vous abordez la question de la maladie avec une personne qu'on ne sais pas si elle accepte?
merci.