Bonjour,
Je me lance, du moins je vais oser me lancer. Il y a quelques années, soit à l'automne 1999, j'ai fait une dépression majeure avec idées suicidaires, enfin, tout le "kit" si vous voyez ce que je veux dire. Sur plusieurs années, ma psy a tenté de nombreuses médications pour finir avec un cocktail de Paxil, Neurontin et Seroquel. Entre temps, j'ai fini par donner ma démission du centre hospitalier où j'étais à l'emploi, pour me diriger vers les agences de placement et ce, avec l'aide d'un orienteur, fort gentil et sympatique d'ailleurs qui, étant donné mon bagage de connaissances et d'expérience, m'a aidé à reconnaitre que j'avais des talents. Me voici, depuis 2003, flottant d'un emploi à l'autre, désorganisée, angoissée. Pour certains employeurs, et le fait que je suis secrétaire médicale, je dois oeuvrer seulement dans le domaine médical lui-même, alors que j'ai d'autres expériences et je pense sincèrement pouvoir faire autre chose. Partout, personne ne me veut : soit que je suis trop vieille, trop expérimentée, pas assez. Je dois absolument travailler car j'ai l'impôt aux fesses et je dois les rembourser, mais voilà, je dois composer avec le rejet constant. On m'a même dit au Centre d'Emploi, que je devrais en principe travailler car, dans mon domaine, ils en demandent, mais voilà, je suis "persona non grata" à cause de ma dépression. Depuis plusieurs mois, je pleure continuellement, sans raison souvent, je suis anxieuse, colérique parfois et j'ai toujours peur, sans oublier que je ne dors plus. De plus, je suis minée par la douleur : épicondyte aux deux coudes, sciatique etc. Tout ce que je vois en ce moment, c'est un énorme trou noir et la seule issue pour moi serait d'en finir car je suis fatiguée de vivre ainsi, à composer continuellement avec le rejet. Bref! Je n'en peut plus! Il me semble revenir à la case départ seulement, je me sens encore pire qu'à ma première dépression. De plus, je n'ai plus de médecin de famille (il a pris sa retraite comme tous les autres). J'ai juste envie de m'étendre et d'arrêter de respirer. Je suis si fatiguée, en plus de ne pas avoir aucun support moral de personne. J'ai obtenu deux fois une ordonnace pour retourner voir un psy, mais voilà, j'ai perdu le courage et la foi de continuer. Je me sens comme un boulet pour tout le monde. J'ai un fils de 25 ans et je ne veux pas qu'il me voit dans cet état que je juge de faible et dépourvu de caractère. Je me sent totalement perdue. Quels sont mes recours à part la mort?