Bonjour,
J'aurais souhaité vous confier une histoire, briévement , qui me reste sur le coeur et dans l'esprit..ça rumine parfois trop ...insatiable culpabilité.
J'avais une bonne amie, ou du moins une bonne amie naissante....en devenir ( on se connaissait depuis 6 mois).
Il y a a eu des ambiguités entre nous, une forme de relation inofficielle mélangée d'amitié et d'autre chose..ni tout à fait un couple, ni tout à fait des amis finalement, sans vouloir trop me contredire LOL.
Je vivais des choses difficiles pour mon moral, incapable de garder parfois certaines choses pour moi, elle m'a écouté( elle avait aussi des sentiments à mon égard pendant un moment, je ne sais si cela a joué sur son écoute..sûrement), elle m'a conseillé, j'ai accepté ses conseils et essayé de les mettre en application.
Mais voilà, après des vagues positives et négatives dans mon moral, une épreuve plus dure est arrivée venant déjà se rajouter à une montagne de problèmes trop lourds à digérer d'un seul coup.
Je parlais, je me plaignais, je voyais noir, je ruminais le passé, j'étais nostalgique, je ne parlais que de moi...bref, cela est devenu lourd à vivre pour elle et je le comprends totalement. Elle en a eu marre à un moment donné, elle a fini par vouloir rester seule dans son coin( nous vivions dans le même logement, avions chacun notre propre chambre).
Moi je fus trop pris par mon mal, en fait ma dépression, elle a voulu être tranquille et pouvoir respirer dans sa bulle et m'a fait comprendre que je devais la laisser tranquille, peut-être ne l'ai-je pas vu ni compris..tout ce dont je me souviens c'est qu'elle était assez dure et froide et rejettante, voire méprisante...pour me signifier que je devais la laisser seule...car apparemment elle aurait essayé de me le faire comprendre plus doucement mais moi je ne devais sûrement pas le voir...
Je ne me suis donc pas senti compris devant un tel rejet et j'ai insisté , avec des justifications, mais elle ne voulait plus rien entendre, me demandant simplement la tranquilité.
J'étais impulsif, triste, négatif, mou, comme paralysé..manquant de mordant contrairement à avant..elle ne me reconnaissait plus.
Je l'ai étouffée sans le voir! Plus elle m'évitait et moi je comprenais son évitement, trop pris dans mes sphères égoïstes!
Finalement, elle a commencé à me haïr, car je ne l'écoutais pas selon elle quand elle voulait la paix..et oui, je l'écoutais pas! Je comprenais pas..je ne voyais pas...bref je ne voyais que moi et mes problèmes! Et je ne sais comment dire cela sans vouloir trop me deresponsabiliser..mais j'étais incapable de voir son comportement autrement que comme de l'incompréhension..et je voulais être compris....en fait je me justifias je pense devant chaque petite bêtise car j,avais peur de la perdre avant tout en tant qu'amie.
J'ai fini au bout de un mois ou deux par comprendre( oufff)..un mois ou deux teintés de hauts et de bas d'autonomie et de dépendance...mais le mal était fait elle me détestait et me parlait comme si j'étais un inconnu, une personne qui vivait là qui avait rendu ses jours malheureux, pété sa bulle et dérangé sa tranquilité...une personne de trop qui vivait seulement avec elle....et qu'elle ne pouvait plus voir même quand j'étais positif et me forçais à l'être. à la moindre anicroche, au moindre problème même issu de la malchance et elle me détestait encore plus.
Aujourd'hui je vois les choses avec plus de recul, mais je me responsabilise , je pense être l'unique fautif de cette mésaventure, je ne pensais pas assez à cette époque je ne prenais pas assez de recul pour la voir elle autrement que comme un receptacle ou une amie chère qui devait comprendre ou du moins qui ne se serait jamais enfuie de la sorte avec du mépris. J'avais des sentiments naissant aussi et je crois que cela a joué sur ma mnière de toujours vouloir me justifier...comem si je n'arrivais pas à assumer.
Je me dis fautif et je le pense, je sais ne pas être la seule personne à avoir fait vivre cela et à avoir perdu un être cher.
J'aurais seulement souhaité avoir des opinions plus objectives que la mienne, un partage de vécu, des idées personnelles.
La dépression est véritabelemnt un rouleau compresseur pour les autres et pour nous...si on pouvait agir à temps avant de perdre le regret ne serait peut-être pas si fort. Se culpabiliser est parfois la réponse que l'on se donne car , ne trouvant pas d'autres réponses c'est la seule que l'on trouve. On aura beau me dire que chacun a droit à ses émotions et être reconnu dans son mal...je pense que je n'ai pas assez su gérer les miennes sans que ça ait l'air d'être imposé à l'autre.
J'attends vos opinions et vous en remercie grandement par avance.