Phobie Sociale, comment m'en sortir

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Phobie Sociale, comment m'en sortir

#0 Posté le par Ayana

Bonjour à tous.

J'ai 22 ans et en ce moment rien ne va, enfin je ne vais pas bien.

Après 7 ans de vie commune, mon ex m'a larguée. L'une des causes était que je ne cherchais pas de travail. Quand je suis arrivée chez mes parents, ils m'ont inscrit à une formation en cours du soir et stage en journée.

Hélàs, dès le premier soir du cours, je ne voulais plus y aller, ni au stage, ni à la formation. Mes parents m'en veulent énormement et je suis un peu mise de côté à la maison où je me prends dans la figure des phrases "tu n'as que ça à faire", "tu vas être rayé du chômage", "cherche un travail", ...

Le problème qu'il y a c'est que je ne peux pas trouver de travail. Dès que j'y pense, une énorme boule se forme à mon estomac, j'arrête pas de pleurer (en cachette), je ne mange quasi plus rien (juste à midi).

A l'âge de 12 ans, je n'avais déjà plus été à l'école pendant 6 mois à cause de cette même angoisse. A l'époque on a dit que c'était une phobie scolaire. Mais je me rends compte maintenant que ce n'était que le début d'années de calvaire.

J'ai envie de fuguer de chez mes parents pour que les petites piques cessent ... parfois ça va bcp plus loin et je me dis que mourir serait aussi une solution à cette peur panique qui me ronge de plus en plus.

J'aimerais en parler à mes parents, mais je les entends d'ici me répondre "tu nous as fait le coup une fois, ca va pas recommencer, on retombera plus là-dedans, arrête de nous prendre pour des cons". Ils ne se rendent pas compte que je ne vais pas bien. Ils pensent que je suis une paresseuse 'je m'en foutiste'.

J'en arrive à un point où je ne décroche pas le tel quand je connais pas le numéro, où je refuse de passer mon permis de conduire, où je reste dans ma chambre pour éviter le plus possible ma famille, où je ne me vois nulle part dans l'avenir. Quand on me demande "qu'est ce que tu aimes ?, pourquoi tu n'aimes pas ça?, que vas-tu devenir ?, ..." La réponse est toujours "Je ne sais pas". Et là les remarques de ma famille redouble. J'en peux plus de tout ça.

J'ai besoin d'aide, je le sais ... Mais si je ne peux pas en parler avec les gens que je cotoye 24/24, comment faire ?

Merci pour votre écoute d'avance.

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Bonjour Ayanna

#4 Posté le par jacinthebel
J ai lu ton post et les réponses que tu avais eu jusqu à date.
Je me reconnais très bien dans ce que tu vis. J ai été diagnotiquer depression majeure en 2003. Au fil des jours, je me suis isolée, perdant contact avec tout mes anciens repères: plus de buts, plus de raisons de vivre, plus rien de qu avait été ma vie. J avais mon conjoint à mes côtés ainsi que deux de mes enfants alors agés de 15 et 18 ans. Pourtant, je me fermais à tout. Ce fût énormément difficile pour tout le monde.
Aujourd hui, j ai quitté ce conjoint il y a 3 semaines. Je ne pouvais supporter la manière dont il m aidait. Je ne trouvais pas l écoute, tellement important dans cette période.
En partant, j ai laissé les "irritants" derrière moi. Tout le monde croit que c est une folie, une lubie, une fuite. Après réflexion, c est de me choisir. De croire que je suis quelqu un( ce que je ne voyais pas avant).
Je me demande si tu as un endroit où tu te sentirais "comprise" dans la
réalité que tu vis.
COmme toi, je ne pouvais, au début sortir de la maison. Puis un jour, je suis allée prendre un café et je me suis installée dans un coin. Là où je pourrai voir sans être vue. Puis les mois on passé et je changeais de place. Ce fût mon moyen à moi.
Je vis avec l anxiété généralisée et je commence à l apprivoiser. Ça fait partie de moi, de ma personnalité et le jour ou on accepte nos différences , ç est beaucoup plus facile.
Je ne veux pas que tu focalises sur le temps que ça pris, pour moi et les autres.
À un moment donné, ya plus de lumières. Tout est éteint. Pourtant lorsque l on trouve des personnes avec lesquelles on est en confiance, ça change toute la dynamique.
Je te serre dans mes bras et sans te connaître je te dis " tu es une personne importante pour moi. Je suis là pour te lire, si tu en ressens le besoin......

Message #3

#3 Posté le par Stalmyr

Bonjour Ayana,

Je sais que mon témoignage est long mais j'espère qu'il va t'aider un tout p'tit peu.

Entre 1995 et 1999, j'étais propriétaire d'une micro-imprimerie. J'adorais mon travail et n'avais aucune phobie sociale. En 1997, une panne d'électricité a fait sauter un disque dur d'un de mes ordis. S'en est suivi plusieurs problèmes, pour finir par fermer boutique en novembre 1999 à cause de trop de dettes accumulées. Mon copain de l'époque, qui travaillait aussi dans l'entreprise, a décidé qu'on déménageait à presque 600 km de ma ville natale. Ça m'a donné tout un choc. Je n'ai eu le temps d'avertir qu'un de mes fils et une amie qui est venue me voir par hasard, le jour du déménagement. En route vers ma nouvelle ville d'adoption, je me suis sentie tout à coup déracinée. Je me rendais soudain compte que je laissais derrière moi 45 ans de ma vie. Tu imagines le choc !!! Mon médecin de famille et un psy m'ont dit que je faisais une dépression situationnelle. Autant j'aimais rencontrer des gens quand j'avais mon entreprise, autant je les fuyais à cet instant.

J'ai quitté mon copain en mars 2001, toujours en dépression. Je n'avais plus d'intérêt à rien. Je ne sortais que pour faire mon épicerie et aller voir mon psy. En 2006, j'ai rencontré un nouveau psy qui m'a déclarée invalide en ce qui concernait me trouver un emploi. Conclusion de son rapport : je n'étais pas fiable. Je pouvais aussi bien entrer au bureau un matin et sortir 5 minutes plus tard. Tout ça par un manque de confiance. Pourtant, la faillite de mon entreprise en 1999 n'était pas de ma faute.

Ce qui m'a tenu la tête hors de l'eau, c'est internet en mai 2006. Je me suis mise à discuter avec des personnes qui vivaient des choses semblables ou non. Juste de ne plus me sentir seule, ça a été un grosse amélioration. Je m'étais créé un réseau d'amies (virtuelles bien sûr mais des amies quand même).

Et puis, le 5 août dernier une merveilleuse chose est arrivée. Je me suis "engagée" à aller prier à la Chapelle d'Adoration Perpétuelle une heure par semaine. Là, je ne veux pas te parler de religion. Peu importe le moyen que l'on trouve, c'est ça qui est important. Le tout est de reprendre confiance en soi en se trouvant une activité. Je sais, tu as dit que plus rien ne t'intéressait. Je le croyais aussi, jusqu'à ce qu'une amie me donne des listes d'activités. J'ai recommencé à aller à la biblio. (1) ça me fait sortir (2) c'est agréable de lire (3) ça me donne un contact au moins avec les employées de la biblio. C'est un commencement.

J'ai repris confiance aussi, en me donnant des petits défis aussi simples que de faire ma vaisselle chaque jour. Quand j'ai réussi, je me félicite et je passe à autre chose. Je m'en suis fait une liste pleine. Ça ne me tente pas toujours alors les félicitations sont encore plus importantes. Des fois je m'accorde une petite récompense : m'acheter un bibelot pour ma collection de grenouilles, aller prendre un cappuccino glacé au Tim Hortons.

Chère Ayana, prends ce qui te plait dans mon témoignage. J'espère qu'il va te permettre de garder la tête hors de l'eau pour tout de suite, et améliorer ta vie aussitôt que possible.

Courage, ma belle.
Bisous, Jocelyne

phobie sociale

#2 Posté le par tara0

Salut,

Très rapidement, je voulais juste t'encourager en témoignant que moi aussi j'ai passé par là, que je ne sortais plus de chez moi sans être accompagnée, que dès que je me trouvais dans la rue ou dans un magasin j'avais des vertiges, des nausées, etc. J'avais 22 ans.
Avec l'aide d'un thérapeute et de proches (ma mère et une amie) qui m'ont soutenu dans mes exercices pour me réhabituer à sortir et être en société j'ai vaincu cette crise. Cela a pris plus ou moins 2 ans. J'ai d'abord retravaillé dans un cadre rassurant, puis à 27 ans j'ai repris des études et j'ai obtenu mon diplôme.
Aujourd'hui j'en ai 42.
Courage ! on peut vaincre ce qui semble insurmontable j'en suis la preuve !
Tara.

Message #1

#1 Posté le par inconito

Salut Ayana, ton histoire me fait rapeller ce que je vivais quand j'étais malade. Je ne voulais plus sortir, je restais dans ma chambre. Tu vois j'ai été hospitaliser pour une dépression majeure à l'age de 17ans alors je te comprend. Si tu ne peux pas parler à tes proche, vas voir autre personne au clsc par exemple tu doit avoir un docteur de famille, des ami(e)s. tu vois moi j'ai aussi une phobie social mais je tolère. tu sais ce que j'ai fait? J'ai établie une liste des endroits les plus effrayant pour moi, du plus gros au plus petit. Commence par le bas. Par exemple un dépaneur. Entre et reste-y jusqu'à ce que tu est plus capable pendant le temps qu'il faudra pour que tu te sente bien. quand ce pas là est fait continue ta liste tourjours comme je te l'ai expliquer.
donne moi des nouvelles

Karine