Mais qu'est ce que j'ai ??

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Mais qu'est ce que j'ai ??

#0 Posté le par siropdorange

bonjour,

J'ai 55 ans et je suis divorcée depuis plus de vingt ans... d'un homme que j'admire toujours beaucoup et avec qui j'ai eu trois filles..

J'ai apprivoisé ma solitude depuis bien longtemps et j'ai connu d'autres hommes , pas des quantités incalculables, mais je n'ai jamais vécu avec aucun d'eux... les enfants, la distance ect...

J'ai eu une quatrième fille, qui a 16 ans aujourd'hui d'une de ces histoires...Ce fut pour la plupart de belles histoires, de grandes histoires ou j'ai vécu de grands moments mais qui se sont soldées par de grandes souffrances la plupart du temps.

L'un d'entre eux est retourné avec sa femme, l'avant dernier était marié et il fut clair tout de suite, il ne quitterait jamais sa femme. Notre histoire a duré 7 ans, j'ai passé plus de temps à l'attendre qu'à le voir mais quand je le voyais cela effacait tout.

Il y a deux ans, il a prit sa retraire, les déplacements de 220kms n'avaient plus de justifications possibles, il a disparu tout à coup en me disant qu'il viendrait dans les deux semaines suivantes, il n' est jamais revenu. Son tel a été changé. Mon dieu, que les hommes sont laches...

Il y a trois mois, j'ai fait la connaissance d'un homme qui habite lille. Enfin! pas trop loin de chez moi. Nous sommes sur la meme longueurs d'ondes, plutot intello, sensible, poête...

bref un homme qui me plait...

Il est marié, sa femme habite leur maison de vacances à Bordeaux et dans deux ans il part la rejoindre deffinitivement, retraite oblige....

C'est dans la répétition que l'on se rend compte que c'est chez soi, qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Mais je me demande quoi...chez moi..

Pour etre honnête, je n'aime pas trop la souffrance et j'ai déjà donné. C'est vrai que la liberté est quelque chose de très important pour moi mais il doit y avoir des arrangements posibles...

a cette heure, je ne vois plus très clair en moi même, je n'ai jamais très bien su ce que je voulais non plus d'ailleurs.

A cet heure, il est en vacances huit jours avec sa femme et j'ai très envie de le revoir, le jeu en vaut il la chandelle ?

Merci de m'éclairer

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Message #5

#5 Posté le par Exit

Je te donne un exemple d'être un "parent bienveillant" pour toi selon ce que tu vis en ce moment:

Tu dais que tu vis en cette saison un grand vide, que tu es loin des grands projets que tu élaborais dans tes high.

Si tu avais une fille, qui te ressemble, que tu l'aimais beaucoup, que c'était la perle de tes yeux, que tu voulais avant tout son bien, que lui dirais-tu si elle venait te voir pour te raconter ce genre de difficultés?
La laisserais-tu t'exprimer les émotions qu'elle vit, la déception, la tristesse, la colère, la culpabilité, la honte même, voudrais-tu l'entendre, l'écouter, être là pour elle? Ou aurais-tu trop peur de savoir? La jugerais-tu ou tenterais-tu plutôt de la réconforter, de la supporter, de chercher ce que tu peux faire pour l'aider, sans lui mettre de la pression?

C'est ça être un parent pour soi-même. C'est être là, être à l'écoute de ce que l'on vit, se laisser ressentir nos émotions, puis chercher ce qui pourrait nous aider, sans juger, sans se forcer à agir dans l'urgence. Ce n'est pas facile, pas tous les jours en tout cas. Au début, on se sent un peu con de faire appel à ce genre de fiction pour s'en sortir, mais vient un moment où, avec la pratique, le "parent" devient une partie intégrale de nous. Ça ne se force pas, ça vient avec la pratique. Quand on souffre, on est comme un enfant qui a peur. Et s'il n'y a personne qui est là pour nous aider comme on en a besoin, on a des ressources à l'intérieur de nous pour prendre la relève, pour réconforter, rassurer et aider cet enfant-là.

L'automne est aussi une période difficile pour les gens qui souffre de dépression ou de maniaco-dépression. C'est donc une période où s'entourer soi-même de soins est encore plus important. Moi cet automne, je me suis fait un "carnet de visualisation"...où je conserve tous mes désirs, les choses qui me font du bien, mes rêves, mes buts...Il ne faut pas perdre de vue que la vie ne se résume pas à ce que l'on fait au cours d'une saison ou^même d'une année. Et que souvent, une mauvaise saison nous fait davantage évoluer et avancer qu'une bonne..

Exit

Message #4

#4 Posté le par siropdorange

excuse moi, de n'avoir pu répodre plus rapidement à ton message.

Ce n'est pas la première fois que je discute avec un ou une bipolaire et que nous nous rendons compte que nous avons eu ce sentiment de "patte noire" dans notre enfance..

J'ai vu pas mal de psychotherapeutes certain avec qui le courant passait bien, d'autre moins mais je n'ai pas encore vraiment réussi à être ce bon parent.

A cette heure (à cette saison plutot) je sens plutot un grand vide, je travaille et le week end je nettoye, nous sommes loin de mes grands projets que j'élaborais pendant mes hights

Je sens bien qu'il manque quelque chose à ma vie mais je commence a etre limitée , financièrement d'abord (les conneries se payent chers et lonqtemps), au niveau du temps (because boulot) et des rencotres aussi , j'ai l'impression que les gens ne m'interessent plus, je n'ai plus envie de les inviter chez moi. Alors, ça commence a ressembler à l'isolement et j'ai déjà peur de la retraite qui sera encore pire.

As tu ces sentiments toi aussi ? OU le bon parent que tu as appris à pêtre te préserve-t-il ?

a bientot

Message #3

#3 Posté le par Exit

J'ai vécu, à peu de choses près, le même genre de situation familiale. L'impression d'avoir été adoptée, tant je ne me reconnaissais pas dans mes parents ou dans mes soeurs, ni dans ma famille étendue. J'ai été diagnostiquée maniaco-dépressive, mais finalement je suis plutôt borderline. J'ai peur de l'abandon par-dessus tout. Longtemps, c'est pour ça que je choisissais toujours des hommes et des circonstances voués d'avance à l'échec.

Je crois que ce qui m'a le plus aidée, ça a été de trouver une personne (ma thérapeute) pour jouer, un temps, un role de parent bienveillant, ce que je n'ai pas eu. Pour m'apprendre comment devenir moi-même, pour moi, ce parent bienveillant...

Exit

Message #2

#2 Posté le par siropdorange

Merci pour ta réponse, qui m'éclaire...quelque peu.

J'ai beaucoup réfléchi à ce problème depuis quelques temps. Je crois savoir pourquoi je me mets "automatiquement" en position d'attente.

Mon père était alcoolique (avant ma naissance) . Il est mort, j'avais 23 ans et je n'ai aucun souvenir de discussions 'échanges avec lui (il était perpétuellement dans un état second et ne parlait pas). Mon enfnce a été attendre qu'il rentre, attendre qu'il arrête de boire, attendre qu'il se passe quelque chose et que ça finisse.

a sa mort j'ai éprouvé plutot du soulagement mais aujourd'hui il me manque terriblement.

Il y a 5 ans, j'ai été diagnotiquée mannico dépressive et je voudrais tellement savoir comment il était avant de boire.Il faisait de la peinture et avait terminé dles beaux arts. rapport au reste de ma famille, je me suis toujours sentie "patte noire", il me manque quelqu'un pour m'identifier.

quand on a vécu, dans le stress, l'angoisse et ..l'attente, je crois qu'on ne peut que reproduire cela. et il me semble que c'est ce que je fais, et bien..

quelque chose m'empêche apparement de changer, tu dis, mais c'est quelque chose parce que l'envie est la.

Je vais essayer d'approfondir un peu tout cela mais si quelqu'un a des idées ou des suggestions...

Merci d'avance

Soyez à l'écoute de vous-mêmes

#1 Posté le par Exit

Bonjour,

Je crois que vous répondez vous-mêmes à votre question:
Vous avouez ne pas savoir vous-même ce que vous voulez.
Comment espérez-vous, dans ces circonstances, ne pas retomber sans cesse dans le même "pattern"?
Impossible.
Savoir ce que l'on veut, se connaître soi-même permet ensuite de CHOISIR. Tant que l'on ne se connaît pas, on avance à tâtons, en aveugle, dans le noir. Et trop souvent, on retombe dans les mêmes pattern parce qu'on n'a aucune idée de comment on pourrait faire les choses autrement pour que notre vie soit plus heureuse. Répéter les mêmes "erreurs", vivre et revivre sans cesse les mêmes souffrances peut devenir très épuisant moralement et mentalement, mais vous en retirez certainement aussi un bénéfice. Si ce n'était pas le cas, vous auriez décidé d'y trouver un remède depuis longtemps et vous auriez fait des pieds et des mains pour y arriver. Ce bénéfice peut être, par exemple, la peur de rentrer en soi, d'y découvrir notre "ombre".
Avant même de vous engager plus avant dans une nouvelle relation, ou du moins parallèlement à votre exploration de cette nouvelle possibilité, CHOISISSEZ-VOUS. Identifiez ce que vous attendez de votre vie, ce à quoi vous rêvez, ce que vous vous refusez peut-être.
Souvent, les "patterns" sont aussi des façons de nous détourner de notre "mission" dans la vie, de nos rêves...qui nous font peur. Nous avons peur d'échouer, de ne pas rencontrer la bonne personne, d'être seuls, de réussir, etc.

Bonne réflexion,

Exit