phobie sociale et conséquences ..

Bonjour

J'ai 22 ans et voilà plusieurs années que je fais de la phobie sociale. J'ai peur je suis anxieuse, j'appréhende et au moment où je suis dans une situation sociale, je blque, je m'inhibe, je n'arrive pas à parler, à engager la conversation, à la tenir , à me sentir à l'aise. Je me concentre sur mes pensées, sur ce que je pourais dire sans le dire, je ne sais pas quoi faire de mon corps, je reste là à attendre que ça se passe. Et après, je regrette, je suis mal, je m'en veux ,...
ça je le ressens à la fac, en famille, en sortie, en groupe, ...
Et j'ai l'impression que ça s'aggrave avec le temps. J'arrive quand meme à suivre des études, avoir un chéri, sortir un peu avec les amis, mais je dois tellement fournir d'efforts importants pour camoufler sans cesse cette phobie. Je dois user d'efforts pour éviter qu'elle se remarque trop. Bref, c'est usant mais je sais qu'on peut enguérir puisque quand je n'y pense pas, tout se passe bien.
J'aimerais en discuter car je sais que ça me fera du bien et j'aimerais aussi apporter mon aide sur ce mal que je connais si bien . Je pense être une vraie phobique sociale de chez vraie et échanger nos expériences permettra peut etre d'en rire au final. Laiisezz vos messages j'y répondrais forcément çame fera toujours plaisir. A bientot !

Il semble, en effet, qu'il y ait plusieurs degrés de phobie sociale...
Je travaille depuis presque 20 ans dans la même boite, et je connais la plupart de mes collègues depuis longtemps, et pris un par un ils me sont tous tout à fait supportables, certains sont presque des amis mais une réunion de plus de 4 ou 5 personnes me plonge dans l'angoisse. Je ne peux pas ne pas travailler, je suis parfois en arrêt de travail, plus ou moins dépressive, à certaines périodes très fragile, à d'autres plus combattive. Etre trop longtemps en retrait, sur de longs arrêts, ne résoud rien : au final, je retrouve le même groupe d'individus, les mêmes problèmes. Et lorsque je ne travaille pas, je culpabilise. Cela remonte à l'enfance: j'ai du stopper mes études à 15 ans, car une salle de cours était un enfer. Je crois que seules la naissance et l'éducation de mes enfants m'ont donné le courage et la volonté d'affronter un quotidien qui me pèse et de continuer à essayer d'avoir une vie sociale. Je suis en thérapie depuis des années, ça ne progresse pas vite. Cette trouille de la vie et des autres vient-elle d'un traumatisme de l'enfance? Peut être ne le saurai-je jamais! J'ai l'impression de passer à côté de ma vie à force de me cantonner dans la solitude.

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A dire vrai je ne sais pas si je souffre de "phobie sociale": mais l'angoisse des groupes pourrit ma vie depuis mon enfance, entrave mes relations profesionnelles, et m'empêche de participer à des repas dans le cadre du travail ou chez des amis lorsque je ne connais pas suffisemment les gens présents. Par contre, je n'ai aucun problème pour assister à des concerts, aller au cinéma, voir un spectacle. C'est l'idée du "jugement" des autres qui est extrêmement stressante: une réunion de service est un vrai supplice, je dois avaler des anxyolitiques avant de m'y rendre (alors que je peux m'en passer pendant des semaines!) et pour cacher ma confusion et ma honte, je reste à crayonner, les yeux baissés pour éviter le regard des autres.... C'est infernal et épuisant. Je me sens soudain coupable de tout et j'ai parfois envie de hurler que j'ai fait telle ou telle chose... je n'ai, en réalité, rien fait de "répréhensible" dans ma vie mais le groupe crée la culpabilité. J'aimerai savoir si d'autres personnes ressentent ce genre d'angoisse, de panique, mêlée à ce sentiment de culpabilité, tout à fait irrationnel.
Bonne chance à tous.

oui je comprends ce que tu vis. Je me suis rendue compte que quelque chose clochait dans mon comportement quand à la fac une fille est venue me voir pour me dire qu'on me trouvait bizarre. Et ce qui est terrible avec la phobie sociale, c'est qu'on sait qu'on est un peu différent des autres mais en même temps on comprend pas toujours le regard qu'on peut porter sur nous. En fait, j'ai beaucoup souffert du regard des autres tant que j'y prêtais extrêmement attention.
Du jour ou j'ai décidé de vivre en me faisant plaisir avant tout sans trop prêter garde à comment je suis, et surtout à prêter attention à l'autre plus qu'à me centrer sur moi, je suis allée beaucoup mieux.
C'est à dire que ma vie sociale s'est enrichie.
Je suis toujours phobique, stressée lors des soirées, rendez vous médicaux, études ou autres, c'est à dire les persones que je connais mal, mais j'ai réussi malgré tout à élargir et renforcer mon cercle affectif.
C'est pour ça rien est perdu.
Moi ma grosse difficulté c'est les groupes donc c sur c pas facile dans le milieu du travail. Est ce que tu as une activité à coté un sport qui te permette de te défouler ou une association ou tu pourrais partager des choses avec des gens surement moins hostiles que dans le milieu du travail ?
Bon courage !

ça fait du bien de voir des gens qui souffrent dans la même voie que moi :wink:

Moi aussi depuis les premiers jours de ma vie que je montre des symptômes de phobie sociale, d'angoisse et stress maladif... personne ne m'aime et c'est facilement comprenable... c'est impossible pour moi de me montrer amicale tellement je suis paniquée à me précoccuper de ce que je dois dire et je ne tient plus en place... je regrette toujours les gestes précipités et les trucs que je dis à l'improviste gâchés par le stress en plus je suis tellement sensible :(

comme si c'était pas assez, j'ai une gueule atroce, laquelle on s'est toujours servie pour me caler et de quoi je souffre en plus de dysmorphophobie et ça fait un cercle vicieux horrible

Pour arriver à travailler, c'est tellement pénible! J'avais enfin réussi à me trouver un bon job, même si j'ai toujours eu de la difficulté à m'intégrer et que je restais toujours à part... c'était bien. et quand je l'ai perdu, avec tous ces problèmes de comportements, je suis restée un an sans bosser et à rater mes entrevues... maintenant je me suis trouvé un job vraiment nul et c'est difficile pour moi... j'arrive toujours pas à faire ma place, et je trouve difficile à chaque fois de me faire des nouveaux enemis et me sentir detestée par de nouvelles personnes à chaques nouvelles étapes de ma vie

J'ai perdu de vue presque tous mes amis, je suis toujours seule... ça fait 23 ans que je me pratique à vivre comme ça et que j'essaie d'accepter d'être une moins que rien, c'est dur! C'est un mode de vie très malsain et je deviens de plus en plus bizarre à force de vivre dans ma bulle

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