Je résume rapidement le contexte sans trop rentrer dans les détails, j'attend vos impressions et avis sur la question.
J'ai eu une relation à distance durant 5 années, 5 années ponctuées de haut et surtout de bas la distance aidant… 1 année ensemble, puis 3 ans de séparations mais toujours proche l'un de l'autre, parfois en bien (amical) parfois en mal (haine). Nos rapports été presque de l'addiction.
Finalement après un sevrage de presque 6 mois (la première fois en 4 ans), notre couple c'est redécouvert et reformé pour une seconde année de bonheur.
Jusqu'au jour où la vérité éclate, elle mène une double vie sentimentale avec un autre. Tout explose, ses mensonges, notre couple…
Tant bien que mal, je résiste et décide de lui préserver ma confiance devant sa volonté de réparer et ses aveux même forcés.
Sincère ou pas je ne pourrais le dire avec exactitude. Elle tombe bientôt dans une dépression qui pourrit lentement nos rapports jusqu'à la rupture, elle ne supporte plus de me voir… Je lui rappelle trop cette période noire qu'elle doit craindre et regretter.
Voilà pour le contexte.
J'ai mis de nombreux mois pour accepter l'idée de devoir faire mon deuil.
Accepter l'idée de l'avoir perdu pour toujours.
Même si j'ai pu la hair de trop l'aimer par le passé, je n'avais jamais desesperé de la reconquérir pendant toutes ces années de disette où nous étions si loin l'un de l'autre.
J'avais une foi inébranlable.
Aujourd'hui c'est différent.
J'essaye de faire mon deuil.
J'ai cru pendant un temps y arriver, et lui être devenu insensible et indifférent.
J'ai cru…
Dans une dernière lettre, je lui parlé très durement et lui ai certainement fait beaucoup de mal… Alors qu'en cachette je continuais d'appeler sa mère pour avoir de ses nouvelles.
Attitude contradictoire comme pour (me) cacher de ces sentiments si gênants. Car on ne devrait pas aimer quelqu'un comme elle autant que je peux l'aimer…
Toutes les personnes qui la connaissent la définisse comme quelqu'un de terriblement malsain, pervers, dangereux… Je ne me cache pas cette réalité, mais étrangement ça n'écoeure en rien mes sentiments pour elle.
Je me suis interdit d'avoir une nouvelle relation après notre séparation, mais il y a quelques semaines j'ai flirté avec une fille de nouveau.
Résultat très moyen, qui c'est soldé par une rupture de ma part.
Et avec effroi je me rend compte alors, que je continue malgré l'absence, malgré l'indifférence et la colère, de l'aimer elle.
Je sais combien il est difficile de ranger son premier amour au milieu de ses souvenirs. Seulement je n'en peux plus d'aimer cette fille…
Si je pouvais être dans sa tête et savoir ce qu'elle pense réellement, peut être serait ce plus facile.
J'ai peur de retomber en addiction, bien que je n'ai aucune nouvelle depuis de longs mois… et que je pense être capable de me contrôler et de ne pas la recontacter.
Je ne pense pas qu'elle ait pu changé, malgré sa thérapie, trop court pour moi. Il lui faudrait des années pour changer concrètement et devenir saine.
De mon côté je me rend compte que je continue de parler d'elle, malgré mes précautions pour éviter le sujet. Que mes sentiments sont toujours là, bien tappis au fond et avec la même intensité effroyable qu'ils ont pu l'être.
Est ce que l'on peut trop aimer quelqu'un ?
Est ce vraiment de l'amour…
C'est en train de mettre en danger le fragile équilibre que j'avais su retrouver dans ma petite vie.
Je me sens prisonnier de moi même, de ces sentiments qui dévorent tout et ne laisse de place pour personne d'autre…
Tous ses mensonges, toute cette douleur, toutes ses trahisons, toute cette haine ou ce mal qu'elle a pu me faire n'arrivent à étouffer ce que je ressens. C'est comme un feu qui me consumerait de l'intérieur, sans fin mais affamé… affamé d'elle.
Je me surprend à l'imaginer à travers d'autres filles, malgré tous ces penchants malsains personne n'arrive à me charmer comme elle peut le faire.
J'ai la sensation d'être Ulysse attaché à son mât et souffrant le martyr au son du chant des sirènes…
Elle est ma sirène. Je n'arrive pas à lui résister…
Je voudrais crier à l'aide, mais sans oser.
Je voudrais aimer de nouveau, mais elle m'en empêche.
Je pensais que le temps et l'absence m'aiderait, mais je me trompais.
Le temps n'altère en rien ce feu qui me brûle en silence dans le noir.