Bonjour. Je ne sais pas si je poste au bon endroit et je m’excuse si ce n’est pas le cas.
J’ai 30 ans et mon ami (depuis 11 ans) en a 33.
Je cherche des conseils, une aide, des pistes mais surtout pouvoir parler (enfin) à quelqu’un qui ne connaisse pas mon ami car on s’est rencontré jeunes et nos amis sont communs.
Je pensais que mon ami souffrait d’un manque de confiance en lui lié à son père (74 ans aujourd’hui) qui l’a rabaissé durant toute son enfance et son adolescence.
Au bout de quatre ans de relation et à force d’insister pour savoir où il allait deux fois par semaine après le travail, il m’a avoué consulter un psychiatre depuis de nombreuses années. Seule sa mère est plus ou moins au courant car elle a financé les séances pendant sa scolarité mais sinon, il n’en a jamais parlé à personne.
A partir de là son comportement a totalement changé. Toujours le même en public mais dans l’intimité, changement d’humeur brutal, tic (il se gratte les cheveux), sentiment d’être agressé chaque fois que je lui parle, violence verbale et physique envers lui même (il s’insulte, frappe dans les murs).
Quand j’essai de parler de sa thérapie c’est le drame.
J’ai aggravé encore les choses en parlant de bébé.
J’ai fait alors ce que je n’aurais pas du faire, je l’ai ignoré en me disant qu’il allait réagir et se reprendre en main. Erreur totale.
L’année dernière il m’a dit qu’il partait. Mais considérant les sentiments très fort que j’ai pour lui et le fait que je craint qu’il se retrouve seul, j’ai insisté voire supplié pour qu’il reste, qu’on fasse le bilan, etc…
J’ai beaucoup pleuré et lui aussi ce que j’ai compris comme de l’attachement. Nous avons beaucoup discuté et il est resté.
Aujourd’hui, le bilan est mitigé. On parle plus franchement mais son comportement n’évolue pas et il ne comprend pas que ce soit dur pour moi aussi.
Après 15 ans de thérapie il n’a pas de « nom » à donner à sa maladie.
Peut-être que son psychiatre ne lui correspond pas ?
Ce que je note comme symptômes :
Sentiment d’être un nul, Sentiment que personne ne peux l’aimer puisque lui se déteste, sentiment d'ennui, de vide, menaces suicidaires et automutilations légères mais présentes, sentiment d’être agressé en permanence, blocage sur de petits détails plusieurs jours après, incapacité à prendre une décision.
Il me semble que ça se rapproche d’un trouble limite. Je lui en ai parlé, on a lu ensemble des articles, il s’est reconnu dans les éléments de diagnostic et il en a parlé en consultation à son psychiatre qui n’a rien dit.
Je lui ai proposé une thérapie de couple mais il a refusé et maintenant je suis dans l’impasse.
Une dernière chose, sa nièce de 18 ans souffre d'un syndrome de tourette depuis qu'elle a 7ans. Nous sommes les seuls à qui ma belle soeur a osé en parler dans la famille. Peut-être parcequ'elle a sentie qu'on était les seuls à pouvoir comprendre.
Je lui ai sugéré de parler avec sa soeur de ses problèmes mais il n'a pas voulu.
Si vous avez des pistes de réflexions à me donner, je vous écoute.