ma mère me juge, me culpabilise, me manipule

J'ai 45 ans. Ma mère m'avait prise pr confidente/amie dès l'âge de 15 ans, me "montait" contre mon père, me racontant en détail toute leur vie (même sexuelle), m'a parlé de ses amants, dans les moindres détails. Elle m'a âbimée, chamboulée... Et ce rôle particulier et difficile me mettait dans un amour fusionnel (elle me répétait qu'elle n'avait que moi). A 18 ans j'ai quitté la maison pr vivre avec l'homme qui allait partager 26 ans de ma vie. Je n'étais pas loin d'elle, je venais souvent (1 fois par semaine), Elle pleurait parce que je n'étais plus là, je me sentais responsable de sa tristesse, elle me culpabilisait déjà... et me faisait encore mal en me racontant ses amants et ses pratiques sexuelles, et mon père ceci et mon père cela et les défaillances sexuelles de papa etc...
A 21 ans j'ai décidé de me marier et d'avoir un bébé. Comme j'allais trop mal, j'ai décidé de lui parler et de lui expliquer (avec ménagement) que je supportais pas/plus cette relation. Elle s'est mise à pleurer et m'a dit que j'étais sa seule amie. Je lui ai dit que je n'étais pas son amie mais sa fille. Qu'elle devrait se confier à une amie. Elle m'a rétorqué qu'elle n'en avait pas. Je lui ai conseillé un psy. Je lui ai même donné de multiples adresses (qu'elle aurait pu facilement trouver, puisque dans l'annuaire).
Puis, on a passé une 20aine d'années bonant malant. Des moments où je ne la supportais pas car elle recommençait, des moments de rejet de ma part, des moments de "retrouvailles"... De plus, je vivais avec un homme qui me faisait vivre ce que mon père lui a fait vivre... donc rapprochement, similitudes...
A 44 ans je divorce. Je vais vivre chez mes parents pdt 3 mois, le tps de trouver un apart. Maman pleure parce qu'elle aimait bcp mon mari, me dit-elle (pourtant ils se chamaillaient souvent, et le nombre de réflexions que j'ai endurées... enfin...). Mais elle pleure aussi parce qu'elle constate que j'ai bcp souffert à cause de lui (j'avoue que je déballe tt ce que j'ai vécu, en famille, comme un besoin irrépressible de DIRE). Je constate que j'ai tjrs gardé le statut de la "petite" qu'il faut protéger, qui ne sait pas conduire sa vie, par ma mère et ma soeur (mon père est plus effacé). Elles me disent ce que je dois faire, ne dois pas faire, jusqu'à ce que je dois manger, etc... Gentiment puis plus fermement, je leur dit que je suis grande, à 44 ans. J'essaie de m'affirmer en douceur.
J'ai un appart et pour moi commence une nouvelle vie! JE conduis enfin MA vie! JE suis LIBRE!!!! je m'épanouie.
Mais à chaque fois que je tél ou vais voir mes parents, ma mère, tout en sous-entendus pervers, me culpabilise. Parce que je les ai quittés, que je ne vais pas assez les voir, ne leur téléphone pas assez... mais qd je viens ou qd je tél je la sens tjrs inquisitrice et pleine de jugements. Je la sens aussi inquiète, comme si j'étais une gamine livrée à elle-même! je vais les voir à contre coeur, je ne dis rien, mais je ne supporte pas ces jugements non dits ou bien ses conseils de mère attentive, avec la phrase "tu fais ce que tu veux, tu es grande, mais..."
Puis je rencontre un homme. Je sais qu'il ne sera certainement pas l'homme de ma vie, car il a bcp de défauts, mais pr l'instant il me fait vivre des moments agréables et je ne veux pas vivre dans les regrets. Je passe quelques mois avec lui. Dès que je le présente à ma mère, celle ci se montre très désagréable avc lui, lui parle de mon ex mari comme s'il était le gendre idéal, verse même sa petite larme sur notre divorce.... Je vis avec lui pdt 3 mois, et ma mère n'arrête pas de me détailler ses défauts, que franchement elle ne l'aime pas, que je dois faire attention, qu'elle ne me dit pas ce que dois faire, mais que... Elle me bouffe la vie! JE SAIS TOUT çA!!!! MAIS PAS ENVIE DE L'ENTENDRE! JE VEUX VIVRE MA VIE!!!!
lorsque je le quitte, bien entendu, elle me dit qu'elle avait raison, etc etc
Je fais d'autres rencontres, dont je n'ai pas forcément envie de lui parler, mais à chaque fois elle me pose des questions, et je finis par lui lâcher les info. suivent les conseils, recommandations. Je prends sur moi pr ne pas hurler, comme d'hab.

Il y a qqs mois, la BOMBE ARRIVE! J'ai rencontré qq1, mais c'est une femme. Je ne lui en parle pas. A ses questions, je réponds évasivement. Un jour, au tél, elle m'agace profondément. A PLUSIEURS REPRISES elle me reproche de ne pas venir les voir souvent, et me dit "tu dois être occupée avec un "mec". Son insistance, son inquisition et sa vulgarité en utilisnt le mot "mec" me font perdre mon sang froid et je lui assène "ce n'est pas un mec mais une femme". silence. Je lui demande si ça va? elle me rétorque "ça ne m'étonne pas de toi". Puis viennent des questions malsaines qui me choquent sur nos pratiques sexuelles. Je la rembarre en douceur, encore une fois.
Depuis, c'est encore pire qu'avant. Elle me fait culpabiliser à chaque appel tél, à chaque visite. Même si elle me dit que je fais ma vie, qu'elle est contente si je suis heureuse... ELLE NE SUPPORTE PAS!
Je ne supporte plus les contacts, même téléphoniques. Elle me juge sans rien dire, il y a des mots, des sous entendus presques imperceptibles ...Je passe mon temps à culpabiliser, mais en même temps à bouillir et à la détester. J'ai envie de lui écrire tout ce que j'ai sur le coeur depuis toutes ces années et en même temps pas envie d'assister à la grande scène du 3 qu'elle va me faire, en pleurant, gémissant, ne comprenant pas (ou feignant de ne pas comprendre).
En réfléchissant bien, c'est le fait que ma mère me fait mal sous couvert d'un trop grand amour.
Depuis gamine, elle me fait comprendre (et me l'a maintes et maintes fois dit) que je suis sa seule raison de vivre.
J'ai une soeur de 6 ans plus âgée. Elle a tjrs eu le rôle de bouc émissaire et moi le rôle de chouchoute. L'un et l'autre ne sont pas confortables...
De même, ce qui me fait mal, c'est que sans le dire, elle me fait comprendre que ma façon de vivre lui fait du mal, qu'elle va mal, en disant "mais si tu es heureuse..."
C'est pernicieux car tjrs sous couvert de son amour
Finalement, j'ai l'impression qu'elle voudrait que je reste vivre avc elle, pr l'aider à supporter la vie avc mon père.
Je ne sais pas encore ce que je vais faire, mais là je sens que je dois faire qqch...
J'ai besoin d'aide!

Fais comme moi, prends tes distances. Et ne jamais te justifier pourquoi tu n'a pas communique avec Elle. Dis Luis que tu as ta vie, tes responsabilites et Elle doit comprendre ca (d'arreter de te mettre de la pression!) Chaque fois qu'elle commence a te rapprocher n'importe quoi tu Luis dire que tu doit la laiser et recroches le telephone pour eviter qu'elle vomie son venin sur toi. J'ai vecue la meme chose et aujourd'hui Je l'appele que lors que Je me sens prete a Luis parler ou Je Luis fais une surprise souper et Elle tellement contente de me voir qu'elle n'a pas le temps de me rapprocher quoi que se soit ou de me critiquer.

Bonnie chance!

Merci aux personnes qui m'ont répondu sur le forum et en message privé. Je préfère répondre sur le forum pour ne pas me répéter.

Ma mère m'a tél lundi, à mon travail. 10 phrases : 10 reproches

Quelques phrases :
"Je te téléphone parce que je n'ai pas de nouvelles"
Je lui rappelle que je l'ai appelée il y a 8 jours

"Oui, mais j'ai pas eu d'appel de la semaine ni le week end... comme ta soeur appelle toutes les semaines..."

"excuses moi de m'inquiéter..."
"tu es une mère aussi, tu peux comprendre"
"ta soeur a téléphoné pour souhaiter sa fête à ton père"
etc...
Je commence à me fermer. J'essaie de trouver une conversation qui ne soit pas un terrain glissant.
Du coup, bêtement, je lui dit que le lendemain, comme je vais chez le garagiste, j'irais les voir. A peine ais-je dit ça que je me le reproche! je vais aller les voir pr LUI faire plaisir, alors que JE n'ai absolument pas envie de la voir!!!
Elle me dit que OK pr ma visite et poursuit en me disant "alors, tu vas encore manquer une journée de travail! après tout ce que tu as manqué!..." (j'ai été souvent en arrêt maladie pr cause de dépression et elle n'arrêtait pas de me culpabiliser à ce sujet et de me dire que je risquais de perdre mon travail)
Du coup, je me ferme encore plus, et n'arrive plus à parler. Alors elle me dit "je vois bien qu'il y a qqchose qui ne va pas, que tu es distante. J'ai l'impression que c'est tabou. On pourrait en parler?"
Je lui réponds qu'effectivement il y a un problème, que je vois ma psy le lendemain, que je vais en parler avc elle pr essayer de débroussailler tout ça
Elle essaye d'en savoir plus
Je n'arrive plus à parler . J'ai une boule ds la gorge. Je sens que si je lui parle je vais pleurer et de plus je préfère réfléchir à ce que je vais lui dire. Je lui réponds donc qu'on en parlera le lendemain.

Une fois raccroché, je me dis qu'elle va ruminer ça toute la nuit, qu'elle va être mal, alors je lui envoie un SMS pr la mettre sur la piste, lui disant que j'hésite à lui téléphoner ou la voir car je sens qu'elle me juge ou elle me fait des reproches. Elle me réponds qu'elle ne me juge pas mais me donne des conseils de mère.

Ma psy m'a fait remarquer que j'avais tendance à me mettre ds la position de petite fille avc ma mère et que souvent je faisais des choses de peur que ma mère soit triste ou malheureuse (comme par exemple lui envoyer ce SMS pour la rassurer avant ma visite du lendemain)

Le lendemain, je lui dit que son appel de la veille n'a été qu'une suite de reproches. Elle me dis qu'effectivement, elle a repensé à notre conversation et que oui elle n'a pas arrêté de reprocher. Qu'elle s'en excuse. (bien sûr elle essaie de se justifier, je la contredis en douceur et avec tact. Puis je lui parle d'autres conversations, d'autres réflexions qu'elle m'a faites etc... et que je finis par ne plus avoir envie de la voir ou de lui téléphoner. Elle me dis "bon, la solution?" je lui réponds que j'aimerais que ns repartions sur de bonnes bases. qu'elle me considère comme une adulte et qu'elle arrête de me culpabiliser sans cesse.
Elle est d'accord (j'en étais sûre) et me dit qu'elle va être vigilante sur ses propos, et que dorénavant, si elle commence, que je la rappelle à l'ordre.

Ensuite on est passées à autre chose, avons discuté plus détendues.

Je sais qu'il faudra que je ne baisse pas ma vigilance, que je ne cède pas du terrain, et que je me force à la recadrer dès qu'il y aura un problème, car c'est un peu ça qui a fait que nos relations se sont déteriorées. Je ne recadrait pas au moment où il le fallait et j'accumulais...

Maintenant, on verra, dans la continuité... Je connais ma mère, elle va faire attention pendant un temps, de peur de me perdre, et puis le naturrel reviendra...

Bises à tuotes et tous et encore merci pour vos conseils et votre soutien