humeur chaotique, en montagnes russes, sur très peu de temps

quelqu'un peut-il me dire si le fait d'avoir une humeur en dents de scie (joie, angoisse, désespoir, sérénité, dépression, rire, joie, pleurs, etc) sur de très courts espaces de temps (à quelques minutes d'intervalle) relève du trouble bipolaire ou plutôt de la dépression ? J'ai cela tout le temps depuis des mois mais surtout depuis que je suis dans l'épisode de dépression le plus sévère, le plus long et le plus rebelle aux traitements médicamenteux ?
Merci

Etre bipolaire n'est pas être cyclothymique ? Je croyais que l'un était l'autre avec des degrés d'intensité moindres. Je vais relire la documentation sur le site.

Merci beaucoup.

Me sens secouée.

Ouf!

Je peux t'assurer que ca existe!!! J'en suis la preuve... Je suis bipolaire et cyclothimique....
C'est-à-dire que ds une même journée, je pouvais passer plusieurs fois de l'euphorie à l'envie du suicide...

Je suis assez stable depuis 3 ans mais oui , il y a des tests... Les graphiques où tu notes les humeurs de la journée en sont d'excellents.

Bonne chance!!!

Ne te décourage pas, ca m'a pris qques medecins avant de trouver le bon! Celui qui m'a vraiment écoutée...

Merci beaucoup, je ne savais pas que les chaos d'humeur pouvaient être aussi rapprochés. Quand j'en parle avec les psychiatres qui me suivent, ils n'évoquent pas la cyclothymie, d'autant que j'ai subi, depuis de longues années, des examens qui auraient dû mettre cette pathologie en lumière chez moi, or ce n'est pas le cas.

Merci en tout cas, j'apprécie votre intervention.

Pour votre information, la cyclothymie fait partie des troubles de l'humeur au même titre que la bipolarité, mais l'humeur peut varier à l'intérieur de la même journée et même à l'intérieur de quelques heures. Il faut cependant être touché par ces nombreuses alternances d'humeur hypomaniaque et dépressive pendant au moins deux ans.

Le type bipolaire 1 est caractérisé par la survenue d'un ou de plusieurs épisodes maniaques ou mixtes et de dépression.

Le type bipolaire 2 est caractérisé par des épisodes hypomaniaques et de dépression majeure. Il n'y a pas de manie franche.

Il y a tout plein d'information à ce sujet sur le site de psychomédia...

Peut-être aie-je pu vous éclairer?

Cafouillis

Intéressant !!!

C'est la première fois que je lis un message ou je peux m'identifier un peu. Moi aussi j'ai des sautes d'humeur (mood swings) et j'avoue que ça dure depuis plusiers années mais je ne m'en rendait pas vraiment compte jusqu'à ce que mon entourage me le fasse remarquer. J'ai aussi l'impression que ça empire en vieillissant. Je suis diagnostiqué Bi-Polaire et je prend 100mg de Zoloft par jours et 25 de Seroquel au coucher. Des jours je suis de très bonne humeur et dans la même journée je pogne la gueuele et la attention car je pete les plombs... C'est vraiment difficile à gérer pour moi et pour mon entourage. J'ai même été tassé de poste de haute direction dans l'entreprise ou je travaille et je suis sure que c'est en partie à casue de ça et à cause que qqun dans la compagnie en qui je faisais confiance a trahi mon secret et en a parlé aux haut dirigeants. Enfin...J'avais envie de partager un peu mon expérience, qui sait, peut être pourrons nous nous aider en échangeant ?

Bonjour Onde.

Moi j'ai eu beaucoup de soutien des mes proches lors d'un séjour en institut..ça ma aider grandement....toutefois, quand on est atteinte d'une maladie mentale, même entourée de milliers de gens on peut se sentir seule au monde.

Malgré les méfaits de l'internet, nous expériençons ici des effets positifs, parles à des gens qui on le même vécu...se renseigner, etc. Lire des témoignages ici me réconforte parfois même plus que le soutient de mes proches....comment peuvent-ils savoir que tout ira bien, que je ne ferai plus de rechutes? J'ai quelques fois l'impression que ces derniers croient qu'en étant sous médication tout est réglé. Je ne dis pas que le retour à la normale est impossible....mais plutôt qu'il faut se démener beaucoup pour l'atteindre, beaucoup de travail sur soi.

Pour le moment, la priorité c'est toi et ton rétablissement. Le côté social....il reviendras en temps et lieu. Le monde se réouvrira à toi et toi à lui, je n'en doute pas. Je crois que nous ne sommes pas dans le même pays mais j'imagine qu'ils existent de nombreux organismes venant en aide aux personnes en prise avec une maladie mentale.....ces organismes sont la pour des gens comme nous, il ne faut pas se gêner d'aller y chercher de l'aide quand on se sent prêt!!

Pour le moment, prend bien soin de toi!:)

Marie

Bonsoir Marie,

La question de l'internement est très lourde chez moi car étant entièrement seule au monde, personne ne viendrait même me rendre visite à l'hosto.

Pour ce qui du nouveau traitement (rTMS) dont j'ai entamé la 2ème phase cette semaine, promis, je vous dirai ce que j'en ressens.
Je devrais sentir les effets cette semaine ou la semaine suivante.

Merci de ton intérêt.

Je t'embrasse et te souris très chaleureusement.

Bonjour Onde!

Oui, tu as tout à fait raison en ce qui concerne les antidépresseurs....plusieurs noms mais les même catégories.

Très intéressant ces informations sur les électrochocs, le sujets est plutôt tabou par ici...même lors d'études en soins infirmiers!! Pour ce qui est des séjours en psychiatrie....je comprends la criante face à cela...surtout pour y avoir été pendant 5 semaines :) Honnêtement, rien de vraiment traumatisant.......mais d'un ennui!!!! Je me considère tout de même chanceuse de ce séjour, il n'ont pas oser me laisser partir avant d'être certain que les effets secondaires m'étaient supportable (satanés tremblements) et que mon taux de lithium était adéquat. Ils ont bien fait, je suis toujorus ma médication à la lettre.

Enfin, j'espère que tu vas bien répondre à ce nouveau traitement, donne-nous des nouvelles!!

Marie

A part un psychiatre je ne vois pas qui d'autre peut mieux t'aider... Ce que je pense c'est que tu fais de la cyclothymie qui s'est trouvé déclenché par la mort de ta soeur (mes sympathies) en plus de ta dépression probablement aussi causée par cela.

Le seul traitement aux anti-dépresseurs qui ait marché chez moi et encore, qu'une seule fois, c'est à l'Efexor (Venlafaxine), longtemps et à fortes doses, pour un épisode dépressif réactionnel à la mort "surprise" de ma soeur (qui était atteinte d'un cancer de la vessie qu'elle a caché à tous et qu'elle n'a jamais soigné ; quand elle est entrée en clinique, c'était pour y mourir 10 jours plus tard, en encore, parce qu'on lui a fait des dialyses et donné du sang, car sans cela, elle n'en avait plus que pour quelques jours).

Depuis, en ce qui me concerne, on a réessayé le même traitement lors de l'épisode dépressif suivant mais malheureusement sans succès, on a aussi depuis plusieurs fois changé de médications. A part les IMAO, je crois avoir tout essayé.
Sais-tu qu'on considère que 30% de guérison pour un anti-dépresseur est un succès, et qu'on peut atteindre jusqu'à 50% de "succès" en combinant 2 anti-dépresseurs ? Ce qui implique qu'on appelle "réussite" des traitements qui ne marchent en fait pas dans la plupart des cas. Edifiant, non ?

Quant aux électro-chocs, on y recours pas trop non pas parce qu'il s'agit d'un traitement grave ou dangereux mais parce que la procédure de traitement est lourde (hospitalisation, anesthésies répétées, pertes temporaires de mémoire, coût élevé pour l'assurance sociale) (voir mon post du Ven Fév 24, 2006 9:46 pm Sujet du message: Electrochocs, la part des choses ... dont je reprends :

"D'après ce que j'ai pu comprendre, les électrochocs actuels n'ont de toute façon plus rien à voir avec la chaise électrique, il s'agit de petits électrochocs, on est endormi, on en reçoit tous les deux jours, je crois (en tout cas en Belgique) et l'on vous garde à l'hôpital le temps du traitement car ils provoquent des amnésies passagères, le temps que celles-ci disparaissent.

En termes d'efficacité, de ce que j'ai lu, demandé, entendu, ils sont, ou efficaces, ou pas efficaces, mais en tout cas pas nocifs.
...
Selon le profil neuropsychiatrique du patient (établi à l'aide d'examens appelés "potentiels évoqués" qui permettent de mesurer le taux (déficient) de certains neuro-transmetteurs (noradrénaline, sérotonine, dopamine) impliqués dans la dépression), le spécialiste peut raisonnablement préjuger si les électrochocs ont des chances d'être efficaces ou non pour ce patient.
Il y aurait en effet des profils dont on peut estimer à l'avance qu'ils seront insensibles aux électrochocs.

Le gros "hic" des électrochocs c'est que quand ils sont efficaces, ils ne le sont que temporairement et que leur bénéfice s'émousse avec le temps.

Donc, en pratique, ce qu'on fait, c'est relancer ou stimuler la production de neuro-transmetteurs déficients par les électro-chocs que l'on fait suivre par un traitement aux anti-dépresseurs qui relayent et prolongent le bénéfice des électrochocs".

Avant d'envisager le recours aux électro-chocs qui ne me font pas peur en tant que tels mais bien leur contexte d'application (je ne crois pas que je me porterais mieux d'un séjour en psychiatrie), je vais essayer la rTMS qui en est à ses débuts en Belgique, je commence ce vendredi 21 avril, qui se fait en ambulatoire, sans anesthésie, avec pour pire effet secondaire un mal de tête partant avec un simple analgésique.

Mais on n'est pas sûr que cela fonctionne à tous les coups :-/

Contrairement à ce que tu sembles croire, il n'y a pas tant d'anti-dépresseurs que cela, si je me souviens bien, il y en a quatre catégories, selon leur modalités d'action, et ils jouent quasi tous, je crois, sur les 2 mêmes neuro-transmetteurs (noadrénaline et sérotonine) soit en relançant leur production, soit en compensant leur manque de façon réelle ou fictive (en bloquant la recapture du/des neuro-transmetteur(s) déficient(s)).
Par rapport aux anti-dépresseurs des anciennes générations, les nouveaux (des dernières générations) s'en distinguent essentiellement par de moindres effets secondaires.

Je te remercie encore chaleureusement pour ta réponse.

Bonjour!
Tout à fait clair maintenant!:)

Je ne suis pas du tout spécialiste de la dépression, je n'en ai jamais vécu en tant que tel, seulement des épisodes un peu plus dépressifs...sans avoir recours à aucune médication. Toutefois beaucoup de gens dans mon entourage en ont euet j'ai étudier en santé.

Si tu ne répond pas au traitement......est-ce que le médecin change ta médication? Car il n'est pas rare de changer de sorte..même nécessaire parfois. Même pour certaines personne le seul traitement est les électrochocs, mais ils s'agit de cas de dépression très très sévère, lorsqu'il y a multiple hospitalisation etc. Je ne veux pas t'alarmer.....c'est un traitement utiliser occasionnellement, c'est seulement pour imager mon propos à propos de non-réponse à un traitement. Il y tellement d'antidépresseurs désormais...ce serait surprenant qu'aucun ne fonctionne.

Pour les sautes d'humeur....est-ce que ca arrive chaque jour ou par période? Dans des situations précises?

Marie

Bonjour Marie (?),

Je suis diagnostiquée en dépression, j'ai pris à plusieurs reprises pendant un bon moment des anti-dépresseurs qui ne me guérissent pas.

Dans le cadre de cette dépression, j'ai les phénomènes d'humeur chaotique sur de très courts moments tels que je les ai décrits.

Je sais que les épisodes maniaques et dépressifs des cyclothymiques s'étalent sur de longues périodes.

C'est pourquoi je demandais si ces phénomènes d'humeur instable sur de très courtes périodes étaient aussi connus par des cyclothymiques patentés (ou des déprimés, j'ai évoqué ce problème dans le forum dépression) ou non ?

Je consulte. Mais même pour les cliniciens focalisés sur des examens et des substances, il y a des questions qui restent sans réponse comme celle d'avoir une déprimée objective qui présente des variations aussi vives de l'humeur sur des périodes très courtes.

J'espère avoir été plus claire ainsi.

Merci de ton intérêt.

Bonjour onde

Je ne comprend pas vraiment ta situation. Es-tu tu diagnostiqué en dépression? Es-tu sous médicamentation?

Sans vouloir généraliser, je sais que dans mon cas, mon trouble bipolaire n'est pas des sautes d'humeurs. Il s'agit de modification de l'humeur plutôt graduelle...un high pouvait durer des mois......même chose pour une période dépressive. Ŝurement que c'est différent pour chacun.

De toute façcon ce sont les professionnels qui sont le plus aptes à effectuer ce genre de diagnostic, n'ésite pas à consulter!

Marie