Crise d'adolescence mais à l'aube de la quarantaine
Merci
Valou
Je veux répondre parce que ça me rejoint tellement ce que vous dites tous (tes). J'ai 33 ans, et ça fait presque 7 ans que je suis en thérapie pour arriver à me reconnecter avec moi-même, savoir ce que moi je veux, ce que j'aime etc. Je trouve que le temps passe. Mais depuis un an, ça débloque beaucoup +, depuis le début de cette année encore +. Au quotidien, je m'écoute beaucoup plus, je prend le temps de me demander ce que moi je veux, je parle et réagis pour ne plus me piler dessus moi-même.
Mais j'ai encore tendance à suivre le pattern, suivre les autres, je n'ai presque pas de bulle à moi, je me laisse encore envahir par les projets des autres. Je crois qu' il manque quelque chose, comme quelque chose que je n'aurais pas fait à l'adolescence ou jeune adulte et qui serait un passage "obligé". Comme partir, voyager, je ne sais pas, comme "m'arracher " du quotidien, pour "m'individuer "comme il faut. Mon conjoint est super, il est patient, mais il commence à être tanné de mes tergiversations. Et moi, je veux en arriver à choisir une direction à moi et la suivre au lieu de suivre les autres et me conformer. Je ne sais même pas si je veux des enfants. C'est pas facile, surtout quand je pense à mon conjoint. Je ne veux pas le pousser à bout, je ne veux pas le perdre, mais je veux être moi....
Merci de votre attention!!
Merci pour vos partages d'expérience, ça me fait du bien je me rend compte que je ne suis pas toute seule à vivre ce changement. J'imagine qu'il est plus difficile d'accepter tel changement puisque ça doit être nouveau. Je m'explique la génération avant nous (nos mères) vivaient surement cette crise en silence puisque le tournant de l'âge appartenait au hommes. Enfin je ne pouvais pas m'imaginer que ça nous frappait nous aussi.
Présentement j'analyse beaucoup la situation et je ne veux surtout pas prendre de décisions hâtives.
espoiramour, je cherche pour le livre que tu m'as référer. J'aime bien lire alors si ça peut m'aider raison de plus. Je t'en reparle.
Encore merci
Bonjour!
En effet,la quarantaine nous fait réaliser qu'il est temps qu'on se centre plus sur soi-même.Et delà découle de nouveaux choix.Vois si tu peux faire cela en intégrant ce que tu as déjà ou si tu dois faire le grand ménage.
Tu sais,il y a souvent et parfois juste quelques petites choses à changer et tout prend une toute autre allure.À toi de voir ce que tu veux garder et ce que tu veux jeter.
Bonne chance dans ta découverte et sûrement que tu feras les bons choix si tu écoutes ta petite voix intérieure.
bonjour,
je te comprends bien car j'en suis au même stade et c'est pas facile. je suis en pleine révolte, je n'ai pas eu de crise d'ado et à 43 ans c'est pas évident de la vivre.
Ca a commencé il y a 4 ans quand j'ai divorcé. J'avais vécu pendant 15 ans en annihilant tous mes désirs, en vivant en fonction des désidérata des autres, surtout de ceux de mon ex mari ( qui buvait ) et pour mes enfants. Je me posais pas de question, je menais ma vie de famille bon an mal an. A l'aproche de la quarantaine, ( mes enfants avaient alors 15 et 11 ans )j'ai commencé à déprimer, je me sentais fatiguée, l'alcoolisme de mon ex mari me devenait insupportable et un matin, je me suis réveillée en me disant que je ne pouvais plus continuer.
J'ai divorcé, ça n'a pas été facile mais ça a été pour moi le premier pas vers la liberté et j'ai commencé petit à petit à me découvrir, à identifier mes envies et à orienter ma vie en fonction de MES désirs propres.
Au début je n'avais envie de rien, j'étais abattue et au fur et à mesure, les émotions revenaient et j'ai appris à mieux reconnaître mes envies.
Actuellement, je viens de me séparer à nouveau ( cette fois-ci, c'est mon conjoint qui est parti). Cette décision a été un choc pour moi qui m'a "remué au plus profond de moi même".
En meme temps, avec un peu de recul aujourd'hui j'ai le sentiment d'aller vers quelque chose de nouveau car c'est malheureusement pendant les épreuves et les périodes difficiles que l'on avance le plus dans la vie.
C'est pas facile d'accepter de perdre ses illusions, de faire le deuil d'un certain rêve, d'accepter ses limites.
Moi, j'ai l'impression que le temps me manque, je ne me sens plus jeune; le compte à rebours a commencé et je veux me dépecher car je ne veux plus passer et vivre à côté de moi même.
A chacun sa propre méthode et c'est impossible de donner des conseils. Je crois simplement qu'il faut apprendre à s'écouter ( tout au moins prendre un peu de temps pour s'écouter ) et c'est pas toujours facile quand on court toute la journée. C'est pas facile aussi quand depuis 40 ans, on est habitué à fonctionner sur un autre mode qui est celui d'écouter les autres ( voire d'essayer de se mettre à leur place ).
Si ca peut t'aider, j'ai lu un livre La crise du milieu de la vie d' Elisabeth Bartholi qui m'a beaucoup apporté.
Bon courage
Bonjour,
Je suis la conjointe d'un homme qui vie la même situation que toi et j'aimerais te donner un point de vue différent.
Le changement en sois est quelque chose de très positif et en même temps il peut se faire à deux. Discute avec ton conjoint de tes nouveaux projets, tes nouvelles aspirations tu seras peut-être surprise de tes découvertes. Cesse d'être gentille envers lui et sois vrai et authentique. Tu auras alors une réponse vrai et authentique et sera en mesure de prendre une décision éclairée.
Valou,
Je n'ai pas l'intention de te dire ce que tu dois faire. Mais, j'ai passé par là et je peux te dire ce que moi j'ai réalisé.
J'ai vécu avec une famille très autoritaire. À 18 ans, je prenais la porte pour demeurer avec mon copain, il y avait déjà 2 ans que nous nous fréquentions, en fait il était comme mon père. Donc, un an et demi après, je suis partie.
J'ai rencontré le style de gars que je savais qu'il ne serait pas accepté. Grand bien m'en fasse, je l'ai épousé espérant qu'il changerait, buveurs occasionnel (qui recherchait les occasions). Avec les années, sont nés 5 enfants, difficile pour eux, une mère avec des principes et valeurs et un père continuellement absent qui accumulait les dettes de drogues et de jeux. Hé oui! la situation ne s'est pas amélioré.
Bon, j'ai travaillé tout en étant présente, cherchant à être l'épouse idéale, la mère idéale, la travailleuse idéale et surtout la personne qui cherchait à plaire socialement malgré les embûches.
Résultat, à 39 ans, diagnostique dépression. Yééééééé! ce fût très salutaire pour moi. Médication mais surtout un désir incontrôlable de prendre ma vie en main et enfin penser à moi. Je n'acceptais pas de m'être rendue encore plus vulnérable pour les autres. J'ai donc effectuer bien des changements, coiffeuses, resto, je me suis mis à chatter pour briser mon isolement et me refaire une vie sociale. Naturellement, avant tout cela, j'ai foutu le mari à la porte, les promesses de changements, j'en avais mare.
Un an et demi plus tard, j'avais déménagé de ville, je faisais des démarches pour reprendre des études et j'ai rencontré un homme formidable.
Aujourd'hui, il y a 7 ans que je vie pleinement et heureuse, je poursuis les études universitaires et j'envisage même de faire une maîtrise. Je suis toujours avec le même homme et mes enfants qui étaient pour la plupart adulte comprenne mon choix et me trouve courageuse.
En fait, je ne regrette rien, si ce n'est de ne pas avoir songé à moi plus tôt. Ce qui ne veut pas dire que la est ta solution, mais qu'après une bonne réflexion, je suis persuadée que tu sauras ce qui est le mieux pour toi.
Je te souhaite un bon succès dans ta réflexion et décision que tu prendras pour être toi même tel que tu aimerais être.