Compulsivité

Bonjour,

Je crois souffrir de compulsivité. J'ai l'impression quelquefois de ne pas avoir de juste milieu, que ce soit au niveau de la nourriture (j'ai un problème de poids). J'ai aussi de la difficulté avec l'argent.

Je ne comprends pas pourquoi je réagis comme ça. Est-ce que c'est possible de suivre une thérapie et existe-t-il des groupes de soutien à cet effet ? Je crois que mon manque de confiance en moi en a pris un coup depuis quelques années.

Des conseils svp. J'essaie de me sortir de ce cercle vicieux.

Merci. :oops:

Angeannie,
Second forum où je t'écris, c'est que les problématiques de notre rapport à l'existence doivent se rejoindre un peu... Donc oui, il existe des thérapies pour les troubles compulsifs: suivi psychologique, thérapies cognitives et comportementales (qui se basent sur l'auto-observation: à quoi penses-tu quand tu as envie de manger ou de dépenser?, quelles sensations cela te procure-t-il?, quelles émotions ressens-tu sur le moment? etc.) Il doit bien y avoir des formules qui marchent, c'est à chacun de trouver le type d'aide qui lui convient le mieux.

Marika,
Une fois qu'on a compris quand et pourquoi le vide s'est créé, une fois qu'on a identifié ce qui nous a manqué et qu'on essaie de combler en mangeant, en se droguant, en dépensant ou autre, que faut-il faire pour continuer? Pour que les comportements compulsifs s'en aillent? Comprendre la cause du trouble ne suffit pas à l'éradiquer! Quelle est l'étape suivante??
Merci de faire partager ce que tu as appris et compris,
Videnvrac.

Salut angeannie,

Tout ce que je peux te dire, c'est que moi aussi je mangeais compulsivement, ce qui m'a fait gagné beaucoup de poids. Et l'argent qui brûle les doigts, je connais aussi. Avant que je rencontre mon conjoint actuel, il y a eu une longue période de dépendance au sexe et au blind date aussi. Oh, et à l'internet. Et puis un temps, à ma meilleure amie avec qui j'entretenais pratiquement une relation de couple mais sans sexe. Et puis, il y a eu une phase où j'étais très déprimée où j'étais rendue accro à la télévision, je passais mes journées dans mon lit et je passais des heures à regarder les émissions de décoration, de blind date, etc américaines. Je m'abrutissais. En ce moment, je peux passer des journées entières à lire dans mon lit, roman ou poésie, psycho ou philo...Ça a au moins l'avantage de m'inspirer puisque je suis écrivaine. Mais ça reste que c'est une compulsion. Tout ce que j'ai nommé est une compulsion. Dans ma vie, j'ai fait la rotation de tas de compulsion, pour la simple et bonne raison que je suis un personne à la personnalité dépendante. J'écoutais un reportage à l'émission des Francs-tireurs à la télévisions l'autre-soir, ça parlait de la drogue, et un haut spécialiste disait que la drogue en elle-même ne provoquait pas la dépendance, qu'elle était de prime abord sans danger chez une personne saine. C'est plutôt la personne qui était encline à la dépendance d'abord qui développerait une dépendance à la drogue en en prenant. Mais si ce n'était pas avec la drogue, elle l'aurait probablement développé avec autre chose. Je ne suis pas pour ou contre les drogues, ce n'est pas mon débat ici, c'est seulement pour expliquer la nature préexistente de la nature dépendante avant le produit de la dépendance lui-même. Pour ma part, je te dirais que j'ai découvert que la dépendance était directement lié avec le sentiment de vide intérieur. J'ai remarqué qu'à la base, le comportement compulsif avait été fait dans le but de ne pas ressentir, ressentir davantage, de calmer des émotions qui menacent de faire surface et qu'on ne veut pas entendre, de sortir de l'ennui ou de la dépression, etc. Et ça fonctionne la première fois, l'objectif est atteint. Alors on recommence, sans se rendre vraiment compte de notre motivation à recommencer. Sauf que le vide intérieur ne fait toujours que sembler de plus en plus creux et en demander toujours de plus en plus pour que l'on se sente bien. C'est là que l'on tombe vraiment dans la compulsion. Comment on s'en sort? on cherche à identifier à quel moment sont apparus nos comportements compulsifs. Car c'est probablement à ce moment-là ou du moins pas tellement loin de ce moment-là que notre vide intérieur et que des événements, anodins ou vraiment perturbateurs, sont survenus pour le causer. C'est la première étape.