Allo,
je suis nouvelle ici.
J'ai 20 ans, je demeure en appartement depuis preske deux ans, et j'étudis en médecine (je fais présentement un cours en psychiatrie).
J'ai fais une dépression assez majeure en septembre 2005, j'ai du consulté un psychologue qui m'a conseillé de ne plus dépendre financièrement de mon pere et de ne plus lui parler pour un tit bout voire années. J'ai refais une dépression il n'y a quelques semaines et je commence sérieusement à me demander si je ne suis pas cyclothymique moi aussi.
"Je m’en veux. Ah si tu savais je m’en veux. Je m’en veux d’avoir tout vu ce que mes yeux ont vu, de ne pas les avoir fermer à temps. Je m’en veux d’avoir eu espoir de t’aider, d’avoir jouer la fille forte. Je m’en veux même d’avoir essayé. Je m’en veux d’avoir entendu tout ces bruits déchirant l’harmonie, ces mots qui ont tué tant de choses. Je m’en veux pour toutes ces fois ou je n’ai pas répondu, de toutes ces fois ou je n’ai pas fuis, ou j’ai préféré rester figée. Je m’en veux de ne pas avoir compris plus tôt que personne ne doit se cacher de son père en tremblant sous son lit. Je m’en veux même d’avoir laisser mon cœur être blessé. Autant qu’à ce moment, je m’en veux de ne plus espérer que tu changes et qu’à présent le pardon m’est si difficile. Je m’en veux d’avoir si récemment découvert ce qu’est le réel pardon, le réel amour dont la clé de ces deux éléments est la même : l’amour de soi. Je ne sais plus si tu aimes ou as déjà aimé. Aimer afin de t’abandonner, afin d’enfin paraître vulnérable, t’aimer afin de t’aider, aimer ceux qui t’aiment afin de les honorer. Aimer assez fort pour cesser de nier.
Je t’en veux. Ah si tu savais je t’en veux tellement. Ca m’est pratiquement insupportable et sincèrement je n’en peux plus de t’en vouloir. Je t’en veux de te regarder mourir et de nous y amener tous. Je t’en veux de m’avoir fait croire, enfant, que mon père était possédé par les extra-terrestres afin d’expliquer pourquoi un jour c’était un homme charmant et le lendemain le pire être que je connaisse. Je ne comprend pas pourquoi il faut encore faire semblant. Faire semblant que tout va bien, que c’est normal. Ce n’est pas normal de rentrer saoul du travail, de briser des objets, de crier et gueuler des choses absolument affreuse, de frapper son entourage… Ai-je réellement besoin de le répéter : ce n’est pas normal. Et ça, je n’ai besoin de l’avis de personne pour me le dire : aucun médecin général , psychiatre ou autre n’a à me le dire; je n’ai qu’à écouter mon cœur. Saches que pour tout ce que tu m’as donné je t’en remercie mais maintenant je vais m’aider moi-même car personne d’autre ne le peut réellement.
Saches seulement que l’argent, n’est pas une preuve d’amour. Qu’elle n’est pas gage de bonne relation humaine et ne devrait aucunement être symbole de pouvoir envers nos proches. Saches que l’argent ne fait que tenir ton radeau qui risque de couler à tout moment. Ce radeau dont je débarques maintenant. Tout cela, peut bien ne rien te faire sentir, ton déni étant réellement profond, puisse-t-il te laisser un 15 minutes de détresse ou tu te sentiras touché tu redeviendras probablement celui que tu es au présent en grande partie du temps.
Ce texte, je le sais, il est totalement décousu et je m’en excuserai par une seule raison, c’est l’histoire de ma vie, c’est ce que tu m’as appris, la confusion. Ma vie est décousue du début à la fin. À tout moment, je pouvais avoir la chance de voir ses films d’horreurs aux premières places. À tout moment, je pouvais recevoir une gifle verbalisée sans même réellement le mériter. À tout moment, je pouvais trouver ma mère la tête dans les toilettes, ma sœur tirée par les cheveux, mon frère frappé, une chaise retombée sur ma belle-mère. Comment qqn peut-il dire t’aimer et te faire du mal à la fois. Mon cœur n’y comprend plus rien.
Je ne peux qu’avoir espoir en moi et que ceux qui sont encore là puissent fuir avant d’être encore plus blessés. Aimer c’est savoir quitter quand on est en train de se faire casser. Aimer c’est de dire que non tout n’est pas ok. Aimer c’est arrêter de croire que la personne a changé en 24 h et pire encore qu’elle changera pour nous. Et moi je t’aime suffisamment pour cesser de vouloir t’aider parce qu’il n’y a que toi qui le peut. Qui est celui encore qui va penser que ce que tu vis c’est à cause de tel ou tel autre, mais voyons tout part de toi.
Je suis finalement déçue. Déçue que pour un homme des tas de gens blessés… Déçue qu’encore tu fermeras les yeux. Déçue que finalement tu te fous de ce que l’on vit, que nous sommes responsable de nos traumatismes. Déçue que tu penses que tout le monde soit malade, bizarre ou pas normal, alors que c’est toi. Je m'en irai seule certes, mais je m'en irai et c'est ce qui compte..."
Je suis ouverte à lire votre sagesse pour ceux qui ont lu une bonne partie de mon message!