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Re: "faut bien j'te quitte alcool"
Et oui comme toi, l'alcool je connais, enfin je connaissais. il a failli m'avoir mais j'ai dis NON. 12 mois d'abstinence ça compte. C'est du boulot pour en sortir mais c'est fait, comme le tour du problème. Alors il n'y a pas 36 voies. Se bouger, se remettre en question. Moi j'ai vécu l'enfer et j'en suis sorti vainqueur, grandi, changé complètement. 6 cures et la délivrance. Pas seulement de l'alcool mis de tout le reste qui me faisait boire. Il y a une guérison à cette maladie, contrairement à tout ce qu'on dit. L'alcool, quand il part du corps, ce dernier n'en réclame plus, c'est la tête qui demande. Alors faire en sorte qu'elle n'en réclame plus, c'est tout. pour cela, il faut se remettre en mouvement, bouger "se remplir d'autres choses". De projets, petits au début puis de plus en plus grands; il ne faut pas avoir peur, il faut y aller, c'est la seule et unique voie de guérison. J'ai été dans des assos anti-alcooliques, de la merde, même les plus anonymes. On est pas la pour y rester toute notre vie, eux si. J'en suis parti depuis 5 mois et je vais très bien. je n'ai pas envie de boire, c'est fini. Mais je sais que je suis malade alcoolique et je ne veux pas prendre le risque d'un verre. Faire le deuil de cette drogue, c'est possible, il faut se brancher sur autre chose : comprendre le sens de sa vie par exemple, ou lui donner un sens et là tout va mieux. J'ai 50 ans dans une semaine et je prépare le concours d'aide-soigant, pourquoi faire, moi qui ai gagné de l'argent, qui ai fondé un journal ? Pour être dans l'aide aux autres et donc à moi. Faire du bien autour de soi, c'est se faire du bien. On commence comme ça et on avance. Après boire devient accessoire, voire inutile et dangereux pour la réussite de ses objectifs. Là interviennent nos choix et le respect de nos choix. C'est le plus important. Du courage donc, l'issue existe, elle est devant, juste devant et on a des pieds et une tête, c'est pour sans servir. il y a une histoire tibétaine qui dit : tu as un grand champ d'épineux que tu dois traverser. Est-ce que vas le recouvrir entièrement ou mettre de bonnes chaussures ? Mettre de bonnes chaussures, c'est tout. la réalité (de ta maladie, du monde, des autres), tu ne la changera pas. Mais gagner de la force (les bonnes chaussures), tu peux parce que traverser ce champ, c'est obligatoire, c'est vivre. Est-ce que tu as envie de mourrir ? Non, alors pas d'autre solution que d'arrêter de boire. J'en ai vu des alcooliques en fin de course, c'est pas beau, je t'assure.
Branche toi bouddhisme, comme je l'ai fait pour comprendre des choses, ça m'aide, non pas à ne pas boire, mais à bouger dans ma tête et ça, indirectement, ça m'aide à penser à autre chose que l'alcool. J'ai pas assez des 12 heures dans ma journée pour faire enfin ce que j'ai envie de faire dans la vie. J'ai plus de temps à perdre, ni avec de faux espoirs, ni avec des gens nuls. J'ai appris à me protéger, à contourner les emmerdes ou à y faire face quand il faut. Au début, c'est un peu dur et puis la force vient ou revient et la on s'éclate. Fini la TV de merde, fini les choses que l'on se sent forcé de faire, fini. J'ai gangé ma liberté en me battant. Allez, il est tard, je vais lire au lit avant de dormir. Faites tous de beaux rêves, pour toujours. :lol:
alcool
Oui cher Cyr2l, et le pire des leurres c'est que, pour bien t'embobiner dans le cercle infernal, au début, ce courage procuré par l'alcool peut même être "payant".
Pour mon cas, j'ai toujours été bonne élève, mais timide et un peu destabilisée, j'ai commencé à picoler vers 13/14 ans : résultat, en + d'être bonne élève, j'étais la bonne copine, la bonne "metteuse d'ambiance" ...
Plus tard au boulot = pareil : de bonnes capacités intellectuelles, aucun conflit au travail (jamais), créatrice d'un fort esprit d'équipe .... bref, la réussite ! A 3 reprises j'ai été catapultée en "haut de l'échelle" (promotion professionnelle, augmentation de salaire etc) et à 3 reprises j'ai ... tout fichu en l'air !! Merci maudit alcool !!!
J'ai brisé mes relations de couple aussi et rompu presque tous liens sociaux ...
Et tout ça presque "volontairement" parce que je n'acceptait pas ces situations gagnantes sachant qu'elles n'étaient pas "moi" vraiment ... je savais pertinemment au fond de moi que tout ça n'était que façade et comédie ... et puis, comme tu dis, seul face au miroir, il faut reboire parce que le reflet est trop insupportable !
Je voulais te dire aussi, Cyr, que c'est un long travail que tu entames-là (un travail de confiance en soi que les gens "normaux" ont fini depuis bien longtemps !), nous il nous faut reprendre les choses au départ et ce n'est pas toujours facile car il faut continuer de bosser, sortir, agir en adultes ... Tu sais, tu peux te faire aider (médicalement et aussi par le biais de réunions qui te montrent que tu n'es vraiment pas seul ; c'est incroyable le nombre de personnes de tous niveaux, tous âges qui ont été alcooliques !).
Moi, j'ai "fêté" (au café) dimanche, mes 2 mois d'abstinence et quel plaisir ! quelle magnifique découverte que ma personne !
Je t'assure, Cyr, se découvrir énervé, ému, fatigué, joyeux, affamé ... etc, à jeun ! C'est une RENAISSANCE !
Encore une fois : toutes mes félicitations pour ta décision et bon courage à toi.
"faut bien j'te quitte alcool"
dépendance à l'alcool
J'aimerais ajouter une petite note perso au sujet de la dépendance alcoolique.
Après 20 ans de consommation et réalisant qu'il fallait "freiner" les fréquences de mes "bringues", j'ai cru être devenue raisonnable en limitant mes prises d'alcool au seul week end.
Cela a été pire que tout car : j'ai joué au yoyo chaque week end ! et au lieu de l'alcool-fête, l'alcool-défoulement, l'alcool-courage, je me suis retrouvée emprisonnée dans l'alcool poison qui a tout simplement pourri ma vie ...
La semaine je n'attendais que le week end pour enfin pouvoir me "lâcher" (seule chez moi car j'avais décidé de rompre avec les bars et autres ivrognes ...) et le week-end, à peine 2 verres avalés, je devenais insupportable et ingérable pour ma famille.
J'ai oscillé comme ça pendant 2 ans croyant maîtriser la situation et me sentant forte ... je n'ai été que Docteur Jekill et Mister Hyde pour moi-même !
Et finalement (pour répondre à la question de savoir si l'alcool modifie la personnalité) OUI la mienne a été modifiée ; le seul problème, c'est que de ces 2 personnalités (semaine/week end) ... aucune n'était la bonne ! Je me trompais sur moi-même en permanence !
Finalement j'ai consulté pour me faire aider et j'ai appris que je n'étais pas (ou plus) une dépendante alcoolique physique mais que ma dépendance était psychologique : ce qui revient au même puisqu'il faut accepter la réalité en face et s'avouer vaincu par ce vice !
Je crois en effet que la dépendance ne se mesure pas forcément en nombre de verres ... elle se mesure aussi en quantité de conscience qu'elle nous vole ...
Cher Cyr2l, à toi de te demander si tout ce que tu fais, penses, ressens est toujours bien "toi" ... A chaque "coup de courage" que tu te donnes par l'alcool : est-ce ce courage qui te procures le plus de fierté ou est-ce la déception de te retrouver face à toi à jeun qui fait le plus de mal ?
Si ta réponse est la deuxième : commence par arrêter de TE faire du mal et par la suite, tu pourras, sans masque, t'apprécier, te trouver des points forts, peut être même t'aimer ... et je crois que ce sera là TA victoire sur la timidité !
Bon courage à toi dans ta découverte de toi-même.
Une timide qui ne s'en cache plus et se sent bien mieux ainsi !
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Salut !
L'alcool fait partie des psychotropes. Soit des substances qui agissent sur le cerveau, au meme titre que d'autres drogues. Et a ce titre, il peut provoquer des reactions particulieres.
Maintenant, la question que tu te poses semble etre du genre: "est-ce que je suis dependant" ?
Pour pouvoir repondre, tu peux te poser des questions un peu differentes. Soit "suis-je capable de ne pas boire au quotidien?". "Est-ce que je me sens comme a mon habitude si je ne bois pas ?". Ou "Si je n'ai pas pu, est-ce que je cherche l'alcool ?".
Si tu as l'impression que le oui semble l'emporter, n'hesites pas a consulter un medecin, ce n'est pas honteux et il y a des traitements qui peuvent s'envisager si tu as un minimum de volonte.
Tu peux aussi te faire aider pour avoir plus confiance en toi, et eviter d'utiliser le cote deshinibant de l'alcool.
Bonne soiree
Izaza