Je ne sais plus comment faire avec mon fils de 19 ans

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Je ne sais plus comment faire avec mon fils de 19 ans

#0 Posté le par oiseau_bleu_

Dernierement mon fils de 19 ans a eu une crise de nerf qui lui a fait perdre son tout nouvel emploi. Alors qu'il devait partir travailler il a piqué une crise de nerf prétextant que son travail était dangereux et qu'il ne rentrerait pas. Puis il est parti de la maison avec un petit bagage déjà tout prêt en criant qu'il reviendrait seulement quand il aurait trouvé un travail. Il est rentrer discrètement cette même nuit et s'est enfermé depuis dans sa chambre. Je l'ai croisé une ou deux fais mais nous ne nous sommes pas adressé la parole. J'avais peur de ma réaction et de perdre mes moyens car je peux m'emporter facilement étant bipolaire.

Ca fait 4 jours que cela s'est passé et il ne sort plus de sa chambre quand je suis dans les parages. Je pense qu'il ne sort que pour grignotter de temps en temps.

Aujourd'hui je suis allée voir un psychiatre pour mon problème de bipolarité et je n'ai cessé de parler de mon fils. Son attitude est tellement liée à mon bien-être. J'ai le sentiment que tant qu'il ne saura trouver une stabilité affective je ne serai pas en paix.

Mon fils est d'un caractère très volcanique depuis tout petit. Déjà à 3 ans il s'auto-mutilait en se cognant la tête sur le sol de rage. Plus tard il se cognait la tête contre les murs et brutalisait toujours sa plus jeune soeur juste par frustration. Il pouvait s'en prendre autant à elle qu'aux objets qu'elle affectionnait. Jusque tard dans son adolescence il aura dormi en se cognant la tête dans son lit tout en faisant une sorte de psalmodie.

Maintenant il est d'un caractère ombrageux. Il ne partage rien avec nous et donc très rarement les repas. s'il peut éviter de se trouver avec nous tous il le fait.
Il ne parle jamais de lui ni de ce qu'il fait. Il n'a aucune ambition, aucun projet. Il refuse de passer son permis de conduire (peut-être par peur). Autant notre présence le dérange autant il reste dépendant de nous. Il ne prend pas rendez-vous chez la coiffeuse avec prétexte qu'il oublie ou qu'il veut se laisser pousser les cheveux. Mais quand on prend rendez-vous pour lui il y va avec grand plaisir et se sent heureux d'avoir les cheveux bien placés.
De plus il a un entourage de personnes alcooliques ou droguées.

Et donc comme je l'ai dit je suis allée voir un psychiatre qui pense d'après mes desciptions que mon fils peut aussi être bipolaire. Alors j'ai décidé qu'il irait rencontrer un médecin pour qu'on lui trouve un traitement. Mais voilà c'est pas moi qui décide et j'en ai eu un bon aperçu ce soir.

En effet ce soir j'ai frappé à la porte de sa chambre pour amorcer un dialogue. Dialogue... J'ai monologué 40 mn de temps oui.
Pour commencer je lui ai dit que je voulais lui parler. Je lui ai demandé s'il avait une idée de ce que je voulais lui parler. et il m'a répondu en marmonant que non. Après ce qui s'est passé il y a 3 jours il n'avait aucune idée de ce que je voulais lui parler !

J'ai essayé de savoir ce qui s'était passé et pas de réponse. Tout ce que j'ai pu réussir à lui faire dire c'est qu'il avait perdu son travail puisqu'il n'était pas rentré à son poste ce soir là. Je lui ai fait remarqué qu'il n'avait formulé aucun regret ni excuse sur son attitude agressive. Pas de réaction.
Alors comme je voudrais qu'il accepte de rencontrer un médecin je lui ai parlé de ma bipolarité et de la confirmation du diagnostic par le psychiatre. Que mes ou plutôt nos antécédents familiaux augmentent fortement les chances d'avoir une maladie de ce genre. Je lui ai fait remarqué son agressivité, sa létargie, son isolement du reste de la famille et particulièrement son tempérament sombre et ses auto-mutilations qui persistent encore puisque l'été dernier il a passé son poing enragé dans une vitre.

Et malgré mon insistance il restait muet. Pas de réaction. Il restait prostré les yeux dans le vague. Une de ses seules réactions fut de m'avouer que de toute façon il ne s'était jamais aimé. Mais aussi qu'il ne veut pas aller voir de médecin et qu'il ne sait pas pourquoi.

Après quoi j'ai perdu patience car j'avais l'impression qu'il n'irait jamais rencontrer de médecin et qu'il continuerais à vivre dans sa létargie.

Est-ce que quelqu'un aurait une idée pour m'aider à le convaincre ?
Peutêtre que quelqu'un a connu ce genre de situation....
Je ne sais plus quoi faire. Je suis arrivée au bout du rouleau et j'ai bien peur de ne jamais pouvoir arriver à l'aider. Car si je n'arrive pas à le sortir de cette vie obscure jamais je ne pourrais être en paix. J'ai l'impression que ça m'enfonce dans l'angoisse et que la dépression regagne du terrain.

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reponse

#10 Posté le (anonymement) En réponse à : Mon fils de 17 ans 1/2 est bipolaire (#9)
je comprends mon fils souffre du troubles du comportements compulsifs et moi je me sens coupable car j'ai les memes symptomes en moins forts mon mari ne comprend pas c'est dur d'essayer de soutenir son fils alors que je suis faible il a rechute car il prend mal ses medicaments je suis malheureuse

Mon fils de 17 ans 1/2 est bipolaire

#9 Posté le (anonymement)

Bonjour, je viens d arriver sur ce forum et tout comme vous je suis bipolaire. Cette semaine un médecin a diagnostiqué la bipolarité de mon fils de bientot 18 ans.

Il est très agressif envers moi "insultes, reproches..." et très violent envers sa soeur. Lorsque je veux discuter avec lui il se renferme et reste les yeux dans lvague je na sais pas s il m écoute vraiment...

J'ai pris un rdv chez notre médecin malgré son refus de le consulter. Il lui a décrit comment il était... Il a un traitement "dépakote", je lui ai posé son cachet ce soir sur la table et il l a pris.

Tout comme votre fils, il faut que je fasse tout pour lui sinon il se laisserait aller, si je ne fais pas à manger il ne mange pas, d ailleurs il a perdu 8 kg en 3 mois... Je suis très fatiguée par ma bipolarité que je viens juste d accepter apres 6 ans et aujourd hui c est mon fils... Je culpabilise bcp je m en veux. Je sais combien il souffre. J espere pouvoir le convaincre d aller voir un psychiatre mais ce n est pas gagné.

Nous devons être forte et continuer à nous battrent, nous sommes seules fassent à cette maladie et de mon coté personne n a essayé de la connaitre ni de comprendre cette maladie... Le père de mon fils refuse de le croire d ailleurs il n a jamais cru que j etais malade...

Ensemble nous pouvons nous entraider, dialoguer nous donner des conseils...

Sylvie

Message #8

#8 Posté le par marieruby

Bonjour oiseau bleu...

Je suis bipolaire, issue d'une famille de bipolaire...toutefois il ne faut pas se fier aveuglément à la génétique, quoi que. Au cours de mes études, j'ai pu voir les rudiments des actions à prendre en cas de crises et comme mentionné plus tôt, il faut évalué le risque de suicide. Si la situation n'est pas urgente...pourquoi ne pas laisser la poussière retombée et le laisser venir à vous. Mon adolescence n'est pas très loin, et je me rappelle avoir eu une sacrée tête de cochon...comme la plupart des ados (Selon moi, à 19 ans on est toujours ado. :)). Enfin, il importe d'agir lorsque la personne représente un risque pour elle-même ou pour les autres, dans ce cas n'hésité pas à contacter un professionnel.
Bonne chance!

L`avis de personnel

#7 Posté le par maryjolie

Cher Personnel,Comme j`ai aimée te lire, je voulais te le dire....Je suis entièrement d`accord avec ta facon de faire,je suis moi-même mère de 5 enfants et c`est la facon dont je procèderais dans cette situation...
Avoir le sentiment d`avoir tout fait fait pour notre enfant et le faire est le plus beau cadeau que l`on peut lui faire en tant que parent...
Heureux les enfants qui t`on comme père ou mère

Amicalement xx

Re: Je ne sais plus comment faire avec mon fils de 19 ans

#6 Posté le par Personnel

Bonjour oiseau bleu,

Je tente de te répondre un peu, je ne suis pas certaine de comprendre le système de réponse dans le forum. :roll: Je crois que ton cas est complexe et devrait vraiment relever des professionnels. Demande de l'aide d'un intervenant social.

Pour ma part, je ne peux que te conseiller à partir de mon vécu et de ce que je ferais à ta place. Je ne suis pas professionnel.
Je crois que tu devrais écrire à ton fils et lui glisser ta lettre en dessous de sa porte. Lui dire que tu l'aimes et le remercier d'être resté en vie jusqu'ici, puisqu'il est si malheureux dans sa peau depuis longtemps.

Tu dois faire le cheminement de VRAIMENT respecter son LIBRE CHOIX. Et écris-lui que finalement tu as réfléchi et tu le laisses responsable de ses choix pour SA vie. Mais que tu as tout de même voulu l'informer au cas où il y aurait cette maladie chez lui, il pourrait mieux se comprendre, mieux se soigner et avoir de l'aide s'il le désire et quand il sera prêt.

Dis-lui dans ta lettre que tu as pensé que c'était ton devoir de l'informer de ta maladie au cas où il puisse l'avoir aussi. Et informe-le aussi que c'est possible que la consommation de drogue puisse provoquer des comportements inadéquats, que ce soit ou non relié à la maladie, mais bien sûr, plus de chance si on a la maladie en question.

Si jamais il décide vraiment de partir et de se suicider, tu lui auras au moins apporté quelques moments de paix intérieure.
J'ai vécu le suicide d'un proche, je ne l'avais pas vu venir. Le plus difficile a été de vraiment accepter de respecter son libre choix. C'est malheureusement le prix de notre liberté.
Si pour ton fils c'est une solution, tu lui auras au moins dit que tu l'aimais.

N'oublie pas que perdre son emploi est un échec, surtout si c'est à cause de son comportement qu'il ne parvient pas à contrôler. Il se punit lui-même. Il doit vivre un moment très difficile.

En lui écrivant, donnes-lui aussi du papier vide et un crayon et dis-lui qu'il peut te répondre s'il le veut. Parfois, l'échange est plus facile à distance, dans le silence. Écris-le lui aussi, ce sera plus facile pour lui de te répondre et dis-lui que tu aimerais garder contact quand même. Mais tant qu'il est en vie, laisse-le aller pour enlever cette pression et ne t'en tiens qu'à l'aimer dans ton coeur tout en étant bonne envers toi et en occupant ta vie autrement, pour te faire du bien.

Puis, s'il ne te répond pas dans un ou deux jours, ne panique pas, fais lui un met qu'il aime et écris-lui un petit mot comme quoi tu lui as fait pour lui et que c'est disponible dans le frigo ou là où tu l'as mis. Et redis-lui simplement que tu l'aimes par écrit.
Ton fils doit réapprendre à communiquer avant de faire des crises. C'est comme si vous aviez besoin de vous réapprivoiser.

Ca se peut que tu aimes ton fils mais que tu n'aimes pas ses excès de colère et que ce soit la même chose envers toi-même. Tu peux le lui dire aussi !

Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir et concentre-toi sur l'amour que tu peux lui porter, le respecter, doucement, tranquillement, car il a besoin de repos et toi aussi.
Que douceur et amour soient avec toi ! Bonne soirée !

Moi Personnel

Message #5

#5 Posté le par vita

Bonjour oiseau bleu, brièvement je vous suggérai de trouver des solutions pour vos problèmes personnels et laisser votre fils adulte chercher les siennes. Soyez le meilleur modèle à imiter pour être heureux, peut-être apprendra-t-il de vous ?

de vita, bonne chance, et détentez-vous, lorsque votre fils sera tanné d'être dans ces conditions, il trouvera quelque chose d'autre à faire.

Message #4

#4 Posté le par Passionna

Moi, j'aurais envie de vous dire qu'il faudrait aussi lui demander si il veut se suicider. Ce snt des signes qui ont aussi l'air d'une crise suicidaire. POur le savoir, vous pouvez lui demander directtement si il a planifié cela genre le moyen, le quand et le ou. En lui en parlant, vous pouvez lui montrer que vous comprenez sa souffrance. Vous pouvez aussi appelez dans un centre de prévention suicide pour être plus guider. Aussi, laissez-lui le numéro, cela peut lui montrer que vous lui donner une autre ressource.

Bonne chance!

Message #3

#3 Posté le par Poulou

Bonjour Oiseau bleu

Vous parlez beaucoup de vos interventions auprés de votre fils, de vos démarches pour lui auprés d'un médecin...
Mais j'ai envie de vous poser une question :
Et son père, il en dit quoi de tout ça, son père...? (S'il existe bien sûr, sinon, ne tenez pas compte de ma question)

Parce que de mon côté j'ai deux fils de 19 et 21 ans, et je dois vous avouer que les interventions de mon mari (leur beau-père) a souvent beaucoup plus d'effet et de poids que les miennes, même si ma place auprés d'eux est importante aussi....Ce sont des garçons...

Poulou

Message #2

#2 Posté le par jacz

Bonjour oiseau bleu

Il me semble que votre fils souffre aussi d'un mal de vivre; qu'il ne s'aime pas comme il le dit lui même donc pas beaucoup d'estime de lui même et pas de respect pour son entourage, pour ses obligations....
Où est le père, le lien avec lui, avec vous? Quels a été son rapport affectif avec vous?
Voyez vous un lien, une simillitude avec le rapport parent- enfant avec vos parents? Y'en a t-il un du côté du père?

Au delà de la bipolarité, du refus de se responsabilisé, de la révolte qui gronde en lui....il y a probablement aussi l'enfant blessé, peut être abusé, trahi, abandonné...qui sait.... vous vous le savez mieux que moi son histoire de vie!!!!
J'aimerais seulement vous sensibiliser à cette blessure qu'il y a au fond de lui, qui va plus loin que les crises de colère qu'il vous fait!!!!
Cela est souvent relié à des besoins affectifs non comblée en raisons de carences du même ordre (affectifs) chez les parents.
Comment on peut l'aider! Faire soi même son examen de conscience afin de voir où sont nos propre lacune dans notre rapport avec lui. Ouvrir son coeur et pas juste vouloir comprendre.... Se déculpabiliser car il est question de lui et pas de nous et apprendre surtout que nous ne pouvons pas nous sentir coupable pour ce que l'on a pas pu avoir soi même.
Comprendre que l'on ne peut réparer. Accepté la réalité tels qu'elle est. Vivre avec son propre passé, celui de votre fils et poursuivre le chemin ensemble là où vous êtes rendu, sans attente aucune que celle de vivre avec le sentiment d'être aimé, accepté, reconnu....dans la compréhension et le dialogue.

Vous me direz que c facile à dire!!!! pourtant nous le fesons tous
à différent degré. Une crise doit être perçu comme un désir de vouloir changer un situation. Il faut savoir tirer profil de cette crise et voir le côté positif de cela. Votre fils demande de l'aide, de l'attention, que l'on voit sa souffrance; il faut savoir si adresser. L'amour, le besoin d'être aimé sont de bon ambassadeur pour s'adresser à la souffrance. Semble que son travail le perturbait- a-t-on été attentif à cette réalité qui est la sienne. Pourquoi c perturbant de travailler, d'aller chez la coiffeuse, de sortir de sa chambre...c'est pas de la perturbation, c'est de l'angoisse, c'est de la peur...quoi qu'il en soit oiseau bleu....ce qu'il nourri dans cette évènement; il le nourri depuis fort longtemps probablement et il devra regarder au fond de lui pourquoi il choisi de nourrir ce ressentiment. Il est humain comme nous tous et nous devons tous y faire face un jour ou l'autre. Mais il se peut que ce ressentiment soit en lien avec vous, avec son père et vous devez en tenir compte avec le plus grand respect pour vous et votre fils

En espérant, que ma réflexion soit une source de réflexion pour vous

En toute amitié :wink:

Jacz

Message #1

#1 Posté le par Romane

Bonjour oiseau bleu

Je ne sais pas si je vais pouvoir être de bon conseil, mais comme j'ai une fille de 19 qui fait de temps en temps des crises de nerfs et que j'ai analysé dans quelles circonstances, elle les faisait je peux peut-être en parlant de mon expérience vous ouvrir à une vision différente.

J'ai remarqué en effet que la crise venait du fait que la pression était trop forte, c'est comme une cocotte minute, cela boue à l'intérieur et à un moment cela sort concentré et donc violemment.

D'où vient la pression, du fait de votre trop grande attente vis à vis de lui.
C'est pour lui insupportable de penser que c'est de sa santé à lui et de son équilibre à lui, que dépend le vôtre.

Il serait donc bon de ne pas faire peser sur lui votre mal être à vous. C'est un peu ce que je faisais aussi, après ma séparation.
Pour ma fille c'était trop, puisqu'elle avait aussi à gérer cette séparation.

Donc, je pense que la meilleure solution, c'est de vous excuser de l'avoir rendu responsable d'une partie de votre mal être, cela va le soulager un peu, il va pouvoir avec ce poids en moins s'occuper uniquement de sa propre vie, ce qui est déjà un beau challenge.

Il serait bon de vous occupez aussi plus de vous, de vous offrir des petits moments de plaisir, de vous trouver des passions, c'est de vous et vous seule que dépend votre bien-être. Les enfants, nous sommes là pour leur permettre de vivre leur vie, c'est tout.
Vous verrez que la communication sera beaucoup plus facile et intéressante, si vous restez chacun dans vos propres problématiques sans en faire retomber la faute sur l'autre.

Enfin, c'est mon expérience, j'ai réussi gâce à cela à instaurer des dialogues magnifiques avec mes trois enfants. Il règne un climat de confiance. Chacun sachant qu'il est maître de sa vie.
C'est vrai que l'on est tous artistes dans la famille, que chacun a trouvé sa voie, donc cela rend les choses plus faciles, mais je suis presque sûre que si vous le libérez de vos peurs à vous, il trouvera sa voie tranquillement.

J'espère avoir pu vous éclairer un peu
Surtout ayez confiance en vous et en lui.
Bon courage!