Je me suis reconnu ! Merci

Bonjour à vous tous,

J'ai lu plusieurs de vos messages. Parfois la souffrance et aussi de l'espoir.

Après plusieurs années de croissance personnelle et de recherche, j'ai fini par mettre des mots, sentir des émotions et remettre en question ce que je vivais si difficilement depuis si longtemps. Mais présentement, je suis un peu mélangée. J'ai peur d'étiquetter ma fille de 18 ans qui me reflètent mes propres comportements et me fais entendre mes propres shèmes de pensée. J'ai pris conscience que j'ai quelque chose à comprendre et à reconnaitre dans la situation mais sans me sentir coupable (essayer ...). La culpabilité ne me fera pas avancé. Je suis présentement très émotive, j'ai l'impression de vivre un deuil. Malgré que j'avais un doute il y a quelques mois. Je me suis inscrite à l'Université pour suivre un cours sur les Troubles de la personnalité. C'est à ce moment là que j'ai été confronté à cette réalité et j'ai pris le temps d'observer, de relever des faits et de pouvoir en parler avec mon autre fille qui a 17 ans et qui n'en pouvait plus et qui a confirmé mes doutes face aux attitudes de ma fille. Elle a à plusieurs reprise fait des menaces de suicide et je suis toujours sur le qui vive. Je suis allé chercher de l'aide dans un organisme pour les familles et j'ai compris que je devais prendre soin de moi avant tout afin de pouvoir accompagner ma fille (selon mes limites...ouf ! ) dans ce voyage.

Merci d'être là pour me donner du courage

Je comprends très bien ce qu'est les troubles de personnalité borderline parce que je vis avec ce problème aussi. J'en ai pris conscience il y a quelques années, lors d'une thérapie avec un psychologue pour m'aider à comprendre les raisons de mes états instables émotionellement. Seulement de pouvoir identifier, mettre un nom sur la cause de mes malaises était déjà un soulagement; je venais de comprendre que je n'étais pas folle, que ce n'était pas des crises d'enfant gâtée (comme certains l'ont pensé). Mieux encore, je savais alors qu'il y avait moyen de de s'en sortir. J'ai donc continué mes rencontres en thérapie cognitive-béhaviorale. Certains bouts ont été très durs parce qu'ils me forçaient à faire face à certains souvenirs que j'avais bien enfouis au fond de mon subconscient, de même que de reconnaître que j'avais une perception erronée du monde qui m'entourait et que je devais travailler fort pour changer ma façon de voir les choses. J'ai pris un an pour me remettre sur pied. Maintenant, je suis de retour aux études, j'accepte la vie avec plus de philosophie et je sens que j'ai un meilleur contrôle sur moi-même, même si ce n'est pas toujours facile et que c'est un travail constant pour ne pas retomber dans mes anciens schèmes de pensées et rester positive devant les événements. Mais ça vaut la peine de se battre pour ne pas perdre ce contrôle que j'ai pris si longtemps à atteindre.

Ceux qui souffrent psychologiquement et émotionellement, allez voir un psychologue! Ça vaut vraiment la peine de se donner les moyens pour mieux s'épanouir dans la vie. :wink: