L'alcool et moi, mon témoignage

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Message #9

#9 Posté le par Pourmonftr13
Personnellement, sans aclool pour m'abrutir, je me serais déjà suicidé....je ne crache pas dans la soupe (et encore moins dans un grand verre de vodka). Il reste l'antidépresseur du pauvre

Message #8

#8 Posté le par Poulou

Bonjour

Décidément, vous lire me fait bien voir combien qu'on soit malade alcoolique, malade co-dépendant (maladie dont souffrent trés souvent les conjoints ou certains proches d'alcooliques), enfant d'alcoolique ou de co-dépendant, à la base, il y a de grosses fêlures, fractures et souffrances.

La mère de ma mère était morte de la fièvre thyphoïde alors que ma mère avait à peine 2 ans.
La famille a fait pression auprés de la soeur de la défunte, -la tante de ma mère-, pour qu'elle se marie avec son beau-frère (le père de ma mère), afin d'éviter que si un jour il lui venait à l'idée de se remarier, ce ne soit pas une "étrangère" qui élève la petite (ma mère).
Cette tante a rompu avec son fiancé de l'époque et a accepté de se marier avec son beau-frère pour élever la fille de sa soeur décédée.
Dans l'année qui a suivi ce mariage, la tante de ma mère est tombée enceinte.
La famille a à nouveau fait pression en disant que le deuil était encore trop frais, que les gens allaient jaser si cette grossesse arrivait à son terme, que "ça ne se faisait pas" de tomber enceinte si prés de la mort de sa soeur, qu'il fallait "faire passer" cet enfant, ce que la tante a fait.
L'avortement a été mal fait (c'était en 1937), , il a fallu faire la totale à la tante de ma mère qui n'a plus jamais pu avoir d'enfant.

Ma mère a donc été élevée par une femme qui s'est sacrifiée corps et âme pour elle.
De plus, ma mère n'avait jamais fait le deuil de sa maman, car on lui avait dit qu'elle était "partie au ciel", et ma mère attendait depuis ses 2 ans, que sa maman en revienne.
J'ai toujours connu ma mère comme attendant quelque chose qui se trouvait "là-bas, au loin", et avoir une fascination pour tout ce qui touchait à la mort.

Ma mère attendait que tout le monde se sacrifie pour elle comme l'avait fait sa tante, pendant qu'elle dirigeait son monde non pas de manière militaire, directe et franche, mais de manière pleunicharde ou acerbe selon son humeur, manipulatrice, et surtout en usant et abusant du chantage affectif à travers des moues et des menaces de suicide.

Le jour où moi aussi, comme toi, Thécamomille, j'ai laissé derrière moi une entreprise de plusieurs centaines de milliers d'euros, mari et toute la mascarade, et que je suis allée vers ma vie à moi sans consulter ma mère, elle ne l'a pas supporté :
Elle s'est défenestrée.
Ma mère est restée vivante quelques temps aprés son suicide; Un jour que je lui rendais visite alors qu'elle était en soins intensifs, et que je lui demandais sans reproche, pourquoi elle avait fait ça, elle m'a avoué qu'elle s'était rendu compte qu'elle avait voulu faire du chantage.

Quatre jours avant sa mort, alors qu'elle me disait qu'elle m'aimait (habituellement, lorsqu'elle me disait ça, elle glissait comme un anguille et laissait sa bouche aller vers la mienne; Je l'évitais, toujours profondément écoeurée, la nausée au coeur).
Ce jour là, je lui ai dit calmement, sans la juger (je faisais un travail sur moi depuis pas mal de temps déjà, je m'étais libérée de nombreuses rancoeurs)
: "Oui, tu me dis que tu m'aimes, maman, mais tu m'as reproché aussi d'être une fille et pas un garçon..."
Ce jour là, ma mère m'a répondu tout simplement, et tout calmement aussi :
"J'étais une imbécile"

Cette phrase ! Mon dieu qu'elle m'a fait du bien !
Inconsciemment, je l'attendais depuis des années.

J'ai accompagné ma mère en lui tenant la main toute la nuit de son Grand Départ. Au petit matin, alors que son Esprit quittait son corps, aprés que j'aie prié et qu'elle ait souri malgré le tuyau dans sa bouche, j'ai senti que le vide qui m'habitait depuis mon adolescence, venait de se combler, comme si en quittant son corps, ma mère me rendait une parcelle de ma vie qu'elle détenait prisonnière en elle..
J'ai guéri de ma boulimie ce jour là.

Il m'a fallu quelques temps pour guérir de mes envies de vomir...Jusqu'à ce que je mette des mots, à force de partages, sur cette pomme empoisonnée qui bloquait ma gorge et que je puisse la nommer.
Elle s'appelait "inceste".
Le jour où j'ai mis pris conscience que ma relation avec ma mère avait été incestueuse, la boule dans ma gorge qui m'empêchait de garder mes aliments, a disparu.

Tout est lié...
Rien n'est séparé. Il existe des racines à toutes les souffrances.
Ca change tout de les mettre à jour, parce que lorsqu'on met à jour les véritables racines à nos maux et que l'origine des dysfonctionnements de nos éleveurs est aussi mise à jour (en "enquêtant" on trouve), on est "fixé".
Et lorsqu'on est "fixé", on n'est plus à la dérive...
Même si, pour être fixé, on a du en passer par de grandes pertes d'illusions, faire face à des vérités qui nous faisaient trés peur et tout ça...

Bien à vous

Poulou

Message #7

#7 Posté le par thecamomille

Merci, pour vos messages.

Poulou, je me suis tellement reconnue, petite fille.

Père alcoolique et par contre moi, mère très autoritaire et tellement "parfaite". Elle aussi, voulait un fils mais elle n'a jamais eu que des jumelles, ma soeur et moi.
Mon père, lui, ne voulait pas d'enfant et il s'est mis à boire pendant sa grossesse.

De ce père, je n'ai pas de souvenir. Il n'était jamais violent et ne criait jamais. Il était trop imbibé. Il est mort, j'avais 23 ans. Elle , elle a géré l'entreprise familiale ( par procuration avec le diplome de mon père). Pour des raisons, qui lui appartiennent, ce fut ça seule façon d'exister.

L'etat de mon père s'empirait, il fallait un diplome, je me suis sentie obligée de le décrocher. Elle ne m'a jamais montré que ce chemin là. mais pourtant ce n'était pas le bon et je ne l'ai compris que 26 ans plus tard.

Affectivement, je crois, j'ai toujours cherché la reconnaissance de ce père que je n'ai jamais eue. J'ai toujours attendu plus que les hommes ne sont capable de donner et en même temps je m'"arrangeais" pour rencontrer des personnes qui, justement, n'étaient pas capables de donner ou très peu, ou pas ce que j'attendais.

Il m'a fallut aussi trouver "le sparadrap" et j'ai découvert l'alcool de la même façon que vous. J'ai ressenti aussi "les merveilleux" effets du premier verre. J'étais tellement plus brillante dans cette société que j'avais choisie et ... où je ne trouvais pas ma place.

La descente aux enfers fut lente, plus de 20 ans. A 35 ans, je commençais à faire de la dépression. L'effet antianxiolitique et antidépresseur de l'alcool avait disparu et je ne savais pas encore qu'il faisait le travail inverse. Alors je buvais de plus en plus, je rajoutais quelques médications pour augmenter l'effet et j'allais de plus en plus mal.

Je ne sais pas ce qui a provoqué l'"intant magique". Un jour, en pleine aprés midi, j'ai pris ma voiture (dans un état pas très clair) et je me suis conduite moi même dans un service de psychiatrie. Il FALLAIT que ça s'arrête!!!

Je sentais que je ne maîtrisais plus rien et je me suis laissée "portée" par le personnel hopitalier, le psy. On m'a présentée les AA.

Pour la première fois, j'ai senti une espèce de chaleur, qui n'était pas celle de l'acool mais celle de la nature humaine. J'étais acceptée telle que j'étais, enfin, et j'ai pu commencer à exister doucement , avec mes qualités et mes défauts.

Il m'ont tenu la tête hors de l'eau, ils m'ont accompagnée longtemps sur ce nouveau chemin. . Je suis abstinente depuis 8 ans. Je me suis donnée le temps de changer...et j'ai changé.

Deux ans aprés, j'ai claqué la porte de la société familiale. Je suis partie, sans rien. J'ai cassé l'"image de marque" de ma mère et elle ne me le pardonnera jamais.

La reconstruction fut dure, j'ai 53 ans, je vis seule avec ma quatrième fille. J'ai un boulot et j'ai repris des études pour 3 ans. Je fais de l'aquarelle (mon père avait fait les Beaux Arts, avant de connaitre ma mère???)

Je ne saurais, jamais, "qui" il était. Ce sera, je crois, une des grandes questions de ma vie. Mais, j'ai appris aussi chez les AA, qu'il y a des choses que l'on peut changer, et des choses que l'on ne peut pas. La sagesse, c'est d'en connaître la différence.

J'ai changé beaucoup de choses et j'essaie encore tous les jours de vivre des "ainssi soit-il"

Message #6

#6 Posté le par libllule37th
Merci pour vos témoignages. Je suis une Al Anon car je vis au quotidien avec un malade de l'alcool qui se bat pour en sortir malgré ses rechutes épisodiques. Il a pris conscience du mal être qu'il vit et c'est encore difficle pour lui d'effacer son passé donc ses rechutes sont sa façon d'oublier. Je sais et je vois qu'il fait des efforts, je l'aime et je continuerai mes Al Anon pour m'aider et pour lui.

alcool et métaphores

#5 Posté le par fanou57
Coucou Poulou !
Merci pour ta réponse, ça fait du bien de ne pas se sentir seule face à ce combat contre le "fantome" du passé qu'est l'alcool ...
J'ai bien aimé aussi ta métaphore de la pomme ; je crois qu'elle est vraie pour tous ceux qui, un jour, une seconde précise, ont eu un déclic (chacun le sien) de se dire : ça y est, maintenant je suis mûre, je peux me décrocher de l'arbre ! C'est dans ce sens qu'on dit que personne autour de la personne alcoolique ne peut influencer un sevrage ... tant que l'alcoolique n'a pas eu SON déclic, c'est vain ...
Je connais quelqu'un qui (par résignation et pour "faire plaisir" à son entourage) à fait une cure ... ça a tenu, puis il a replongé ... plongé jusqu'à atteindre vraiment le fond, plus d'issue de secours, la vie anéantie ... et là, il s'est dit : ça y est, j'y suis, j'ai vu ce que je voulais voir ! et lui, lui tout seul, a décidé de se seuvrer et ça tiens depuis 6 ans sans la moindre tentation ... comme quoi à chacun SON moment, SON seuil.
Quant à ta reflexion sur le sparadra que tu étais (ta volonté propre de boire), moi, je ne voudrais pas me déresponsabiliser entièrement mais, pour mon cas, il y a eu souvent, autour de moi, des "entraineurs", des "mauvais amis" ... souvent je me rendais compte que j'abusais, que je devais sortir de cette vie, de ces milieux malsains ... mais comment rompre avec mes seules "attaches" sociales ou "conjugales" à la fois ?
D'ailleurs, je me rends bien compte aujourd'hui que, quand on est sobre, tous les soi-disants amis, s'effacent, se font de + en + discrets ... on n'amuse plus la galerie, on ne paie plus de tournées .... C'est dans ce sens aussi, qu'il faut tout recommencer : trouver des relations saines et simples, sans intérêt dissimulé ... c'est une belle découverte !
Pour ma part, je continue sur cette voie et chaque jour gagné est une victoire sur moi-même dont je ne pensais même pas qu'elle me ferait autant me sentir fière de moi !
Bisous à toi et ... Bonne Vie !

Message #4

#4 Posté le par Poulou
les larmes aux yeux je te dit un gros merci pour ton témoignage.Tu nous prouves par ta vie a nous grand blessé que c est possible de s en sortir.MERCI encore et sutout félicitations.Je te le souhaite ton long fleuve tranquille. Jade 78 xxx

Merci à toi aussi, Jade.:)
Lorsque tu m'écris que le témoignage de mon vécu te donne de l'espoir et du courage (ou quelque chose de positif comme ça), ça me fait l'effet que tu rajoutes de l'eau à mon fleuve, qu'il s'élargit, et devient encore plus tranquile.:)

Décidément, il s'approche de plus en plus de la mer ! :)
*Que d'eau, aprés tout cet alcool... :)*

Message #3

#3 Posté le par Jade78
les larmes aux yeux je te dit un gros merci pour ton témoignage.Tu nous prouves par ta vie a nous grand blessé que c est possible de s en sortir.MERCI encore et sutout félicitations.Je te le souhaite ton long fleuve tranquille. Jade 78 xxx

Message #2

#2 Posté le par Poulou

Bonjour fanou :)

Ton message m'a tiré des frissons de reconnaissance.:)

J'ai bien aimé ton image du sparadra aussi; Mais contrairement à toi, c'est moi que je ressens comme le sparadra qui collait à l'alcool, et non l'inverse.:)
C'est moi qui me suis toujours collée à l'alcool, qui m'y suis agripée pour anesthésier mes peurs, me booster, ou jouer mes rôles...
L'alcool ne m'a jamais sauté à la bouche, c'est moi qui l'y ai porté souvent fébrilement, comme une malade que j'étais et parce que je ne connaissais pas autre chose pour réussir à vivre une vie qui ne m'allait pas, au lieu d'en changer...
Je n'avais pas pris Conscience que j'avais un libre arbitre, encore, à l'époque, avant mes 36 ans.; Je ne savais pas que j'avais le choix dans ma vie, je vivais comme un robot qui répondait à un programme :
J'étais tout le temps "en réaction", je n'agissais jamais directement, à part pour m'alcooliser.

Je compare souvent mon alcoolisme à la pomme accrochée à sa branche :
Tant que je n'étais pas parvenue à maturité, je restais accrochée à ma branche alcool; Le jour où j'ai été prête à m'en décrocher, je m'en suis décrochée comme la pomme se décroche de sa branche.
Ensuite, le reste, germer au lieu de ne faire que pourrir, trouver mon meilleur terrain pour ça, échapper aux vers et aux mangeurs de pomme, etc...Ca m'a apartenu un jour à la fois, comme ça apartient à la pomme une fois détachée de sa branche, de laisser ses graines s'épandre sur le sol et y germer pour laisser naître un jour un pommier...:)

Je suis heureuse pour toi que tu aies décidé d'essayer une nouvelle vie sans faire usage de l'alcool.
24 heures à la fois, tu vas voir, c'est "gérable". D'autant que tu n'es plus seule avec ton problème d'alcoolisme à présent. Tu as ton homme, ce forum, les groupes de parole, des aides professionnelles aussi (psy, alcoologue, cure, post cure...).
Pour ma part, en plus des réunions en groupe de parole auxquelles j'assistais assiduement au début de l'arrêt de mon alcoolisation, un médecin gastro-entérologue m'a beaucoup aidée et soutenue.

On a des outils à notre disposition pour nous aider à y arriver, ils sont là pour qu'on en use et en abuse comme on abusait de l'alcool lorsqu'on buvait.:)

Un beau jour, tu vas voir, tu sentiras que ça y est, l'alcool ne fait plus partie de ta vie, tu n'en as plus besoin pour Vivre.

Mais surtout laisse le temps au temps, un jour à la fois tu vas voir, les choses s'éclairent et prennent un sens tellement nouveau, qu'on ne peut qu'être encouragé dans cette voie vers notre vraie vie bien à nous.
Les jours de découragement, (j'ai rechuté une fois un mois aprés avoir arrêté de boire, mais bon, je me suis relevée trés vite, je n'avais pas envie de m'apesantir sur cet écart de parcours), tu peux t'appuyer sur tes réunions, ton forum, ton médecin, ton ami et homme de ta vie...

Et puis sans l'alcool, on n'anesthésie plus nos émotions ou nos souffrances, certes (en parlant, on parvient à les soigner), mais on n'endort plus la chose la plus précieuse qu'on ait au monde : Notre petite voix intérieure, la petite voix de notre Conscience et de notre libre arbitre, celle qui nous guide vers ce qui est bon pous nous, et qui nous averti lorsqu'on fait fausse route, en agitant sa "petite cloche".
Avec l'alcool, on la fait taire, cette petite voix...

Amicalement :)

Poulou

alcool

#1 Posté le par fanou57
Bonjour Poulou !
Je viens de lire ton texte sur l'alcool et ses vertiges (ascendants ou descendants) et je le trouve très beau et surtout si vrai ... tu y décris exactement les raisons (propres à chacun mais psychologiquement si semblables) qui nous font prendre cette "béquille", ce "sparadra de la vie" qu'est l'alcool !
Mon histoire a été, sur certains points, similaire (en tout cas au niveau des raisons qui m'ont fait consommer).
Traumatismes de l'enfance, manque de confiance en soi ... puis la découverte des fêtes (13 / 14 ans), première "cuite" pour faire comme les autres (13 ans alors que mes amis étaient tous + âgés), maternité qui fut la conséquence de "soirées de bringues" ... Puis alcool par ennui ... puis alcool pour oublier (vie conjugale violente, exempte de tout point positif), puis alcool pour "me battre" (ascension sociale, professionnelle), pour tenir le coup ...
Puis, le hic !, alcool par besoin, la prison morale, les tortures mentales ... j'ai vu tout mon monde s'écrouler, j'ai vu le mal que j'ai fait, la tristesse que j'ai répendue, mon physique qui flétrissait ... mais je ne voulais pas admettre que la source était Moi et mon alcool ... qu'il me rendait incapable de toute réaction saine et réfléchie, qu'il anéantissait ou, au contraire, doppait mon jugement, mes actes, ma persévérance ...
J'étais devenue une loque mais qui se déguisait parfaitement (comme tu dis, une merde habillée en jolie poupée !).
Je n'ai pas vu grandir ma fille (qui pourtant a toujours vécu avec moi), j'ai brisé mes possibilités successives d'ascension professionnelle, j'ai rejeté tout mon entourage (amis, famille ...) et surtout ... j'ai faillis briser mon couple (mon amour actuel est une perle et je ne m'étais pas rendue compte qu'il m'aimait !!!). De lassitude et de résignation, il a voulu partir ... J'ai eu un flash, une ultime lueur de lucidité, j'ai accepté de ME regarder en face et de faire le bilan ... j'ai eu très PEUR surtout, je m'étais bien rendue compte, depuis longtemps déjà, que je n'étais plus capable de rien maîtriser autour de moi ... tout ça n'était que FACADE et au fond de moi, je savais que j'étais faible et impuissante.
Depuis le 26/01/2006 je n'ai pas bu. Je me "rencontre", je me demande qui je suis ! comment je serais en tant qu'adulte, mère, femme ... quand je serais "purgée", saine ...
Ce n'est pas évident car il faut TOUT recommencer, tout repenser, tout reconstruire et nous n'avons qu'un seul mode d'emploi qui se cache à l'intérieur de nous-mêmes et qu'il n'est pas toujours facile de trouver !
Mais le jeu en vaut la chandelle .. pour l'instant, je ne suis pas déçue, je dirais même que, finalement, je m'aime bien !!! (c'est pas gagné en estime de soi, mais je me dis que je vais peut-être me faire de belles surprises en me découvrant !!!)
Alors, voilà, Poulou, je voulais juste te dire BRAVO d'avoir accepté de voir ta vérité en face. Et aussi MERCI pour ton témoignage encourageant qui montre à quel point l'alcool peut être un sparadra dont la colle ne tient pas : au bout de quelques lavages il ne cicatrise plus rien et, au contraire, s'infecte !...
BON COURAGE à toutes celles et ceux qui veulent enfin croire que nous n'avons qu'UNE vie, celle que NOUS nous créons ! :roll: