Tout d'abord je tiens à resaluer tout le monde en tant que membre inactif de 17 ans de cette communauté... Si vous vous souvenez de moi, vous avez une excellente mémoire et vous avec lu tous les messages ici depuis trois ans.
Dans un élan de "peu de gens, peu de choses à faire", j'ai décidé que je reviendrais faire un petit tour ici, donner mon feedback. Je me suis inscrit ici il a quelques années et j'ai posté des messages une fois ou deux, j'ai reçu un ou deux messages privés et après j'ai décroché du forum, décidant de ne me laisser aucune arme de type social.
Au départ je faisais des crises de paniques, angoisses face à la mort et une longue dépression. Le tout m'a apporté quelques visites chez divers types de psy qui m'ont diagnostiqué troublé anxieux et ensuite bipolaire. Voyant que les psy ne menaient nul part, j'ai décidé qu'au lieu de couter trop cher à mes parents (car la culpabilité avait commencé à faire partie de mon problème) je feindrais la succès des psys, ce qui m'enlevait par le fait même tout recours aux parents et à la famille. Ensuite, la feinte s'est étendue jusqu'à mes amis. Il ne me restait que le net, où j'ai posté mon histoire, cherchant un peu d'écoute, quitte à penser en avoir, mais cela n'a pas duré, j'ai trouvé l'aide un peu abstraite.
Aujourd'hui, après 3 ans de combat, de progrès personnels, de vie sociale accrue, de travail scolaire et de projets personnels, je me retrouve officiellement guéri, l'année 2005 s'est passé sans trop de problème. Mon anxiété et mon état un peu bipolaire restera à jamais, mais ce sont de piètres cicatrices par rapport à ce que j'ai enduré quand je me voyais contraint de sortir prendre de longues marches à 4 heures du matin, incapable de penser car j'hyperventilait dès que de simples mot qui se rapprochaient de la mort, du néant ou de l'infini me venaient à l'esprit.
Je peux vous garantir que je suis sorti de cette expérience grandit, le vieux proverbe qui dit que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort est vrai, il suffit d'apprendre à agir seul sans trop espérer des autres. Ce ne sont pas les autres qui sont dans votre tête, ce ne sont certainement pas les autres qui vont vous comprendre et surtout, ce n'est pas sur les autres qu'il faut compter lorsque ça va mal, tant qu'on reste en vie, une attaque de panique fait passer un très TRÈS mauvais moment, mais elle finit par passer. Tant qu'on ne cède pas aux pensées suicidaires et fatalistes on peu s'en sortir.
Ma suggestion: prendre son temps, vivre dans le présent (ça sonne étrange mais ça donne des résultats). Il faut abattre les problèmes un à un et prendre la moindre amélioration, le moindre pas en avant au sérieux. Il faut croire en soi, seulement en soi, ne plus rien attendre des autres, mais les aider si on en est capable, ça aide à se motiver, à rester sain et même devenir une bonne personne. Dire qu'un psy m'avait conseillé un médicament... je me sens pourtant beaucoup à cause des nombreux faces à faces avec mes craintes. La clé est simple, l'optimisme face à soi même, l'empathie face à ceux qui sont dans le besoin et surtout, ne jamais oublier qu'on est jamais si bien servi que par soi-même!