vivre avec un alcoolique abstinant

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vivre avec un alcoolique abstinant

#0 Posté le par Nayla

Bonjour,
Au début de ma relation amoureuse, je savais que mon nouveau chum avait un problème d'alcool. Après un mois de vie commune, je lui disais que pour l'instant, j'étais capable de le soutenir (car il n'aimait pas boire), mais que je savais qu'un jour je ne serais plus capable de supporter cela. Ma mère était alcoolique et disons que je n'avais pas envie de vivre avec ce problème encore une fois. Après deux mois il a décidé de faire une thérapie fermée afin de se comprendre et ainsi désamorcer ses douleurs intérieures qu'il '' gelait'' en buvant. Ca a bien fonctionner. Il s'est ouvert énormément, il a vaincu ses fantômes. Évidemment c'est une maladie qui sera la pour toute sa vie et il en est toujours conscient.

Cela fait maintenant 2 ans que nous sommes ensemble. Cet été, il a fait 2 rechutes, il a pris deux brosses d'alcolo. Cela m'a terriblement blessée de le revoir dans cet état. La première fois il ne me parlait plus cela a pris 2 jours de silence avant que je me décide a en parler avec lui. Il savait que j'avais mal et pourtant c'est moi qui ait fait le premier pas pour rétablir la communication. Un mois plus tard il a recommencé et une fois encore, c'est moi qui ait dû parler en premier... le jour suivant. Sauf que cette fois la, cela m'a blessé encore plus et c'est ce qui m'amène ici.

Je me suis sentie trahie (car évidemment il m'avait juré de ne plus recommencé, il ne voulait pas me perdre pour une bouteille). De plus cela a allumé des lumières en moi: Comment vivre a côté de quelqu'un qui peut tomber a nouveau a tout moment, mais surtout... puis-je vraiment en toute sécurité avoir des enfants avec lui. Je ne veux pas que mes enfants vivent l'enfer de l'alcool. Je l'ai vécu moi-même. Donc je sais que si il recommence a boire et que nos enfants ont 5-8 ans, je le laisserais. Et ca non plus je ne veux pas... pas de séparation... pour les enfants.

Je lui ai dit tout ca et il a pleuré beaucoup parce qu'il a senti que je doutais de lui. Et oui, c'est vrai, je doute maintenant. J'ai comme une épée au dessus de la tête et jamais elle ne disparaîtra. Au début de la relation je croyais être capable de vivre avec cela, maintenant je sais que non.
Dois-je prendre pour acquis qu'il reboira, donc je le laisse pour des suppositions? ou bien je continue et je prend le risque? Parce que si ce n'était pas de son problème d'alcool, oui je sais que je ferais ma vie avec lui et je sais que je serais comblée.

Depuis cet été il n'a pas rebu. Vos impressions et commentaires me seraient bien utile... merci d'avance
Nayla

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nath, et lancienne bouteille....

#8 Posté le (anonymement)
Bonjour a tous et toutes,
Depuis 5 ans, je ne bois plus d'alcool et je n'en est vraiment pas envie!!!!
Etonnant, et croyez moi je me suis surprise moi-même, il y a 1 mois cela faisant 5 ans..
J'ai fait 8 sevrages, 5 cures et 5 post-cures, pas mal pour 19 ans de consommation et pas des moindres, tous les moyens étaient bons pour 1 verre, 2, 3 et puis la bouteille...
Au début c'était conviviable et puis petit a petit c'est vite devenu un BESOIN, plus de tremblement, d'humeur joviale, et tous mes soucis s'en allaient.... Mais l'effet estompé!!! AIE AIE!!! les problèmes étaient toujours la et même plus nombreux, et a nouveau un mangue, c'était un vrai cercle vicieux, et de mon propre grès, voyant que je m'en sortirais pas seule, j'ai fait des (STAGES!!)dans des centres adaptés, mais a chaque fois rebelote!!! jusqu'au jour ou un ras le bol pas possible, en me regardant attentivement dans la glace, je me suis dit "CE N'EST PAS MOI !!!" et je me suis détestée, je ne sais comment l'expliquer, ce JOUR était MON JOUR, 1 déclic, 1 velonté de fer, et j'ai dit tout fort " CA SUFFIT!! JE VAUX MIEUX QUE CA!!! " j'ai jeté les bouteilles... Franchement j'avais des craintes, de rechuter par un besoin de boire, et surtout le regard des autres.... Pour l'envie de boire, je ne dirais pas NON, j'avais des pics de temps en temps et puis au fur et a mesure l'envie diminuée, pour le regard des autres, je peux vous dire 1 chose : C'EST LA, QUE VOUS SAVEZ QUELS SONT VOS VERITABLES AMIS(ES) et dans l'histoire qui est-ce qui sort gagante, C'EST MOI...
La priorité pour toute personne en détresse c'est d'être bien entourée, écoutée, et aidée surtout si vous ne vous sentez pas prêt, ne vous y aventurez pas, ca le déstabilisera et vous avec!!! demandez de l'aide auprès de professionnels ou d'amis(es) de confiance.... Il a fait un grand pas !!! et croyez pas des moindres... A vous de décider, cela vous appartient.... BON COURAGE et GARDEZ ESPOIR !!! ca vaut peut être des efforts et des sacrifices..... Sincèrement Nath....

Message #7

#7 Posté le par hedwige
Bonjour Nayla,
Merci pour ta réponse , Nayla. J’apprécie beaucoup le fait que tu dises que ce départ est un choix de ta part, car cela implique nécessairement que ton départ n’est pas une fuite. Tu décides de respecter tes limites et tu as choisi de ne pas envisager la vie de couple comme un défi lancé contre le passé.
Alors, Nayla, saches que tu n’es en rien coupable, ni de fuir (ce n’est pas le cas), ni des espoirs déçus de ta famille (leurs espoirs reposaient sur un homme qui t’apporterait la sécurité, non sur cet homme qui t’insécurise), ni des 50% que ton ami t’attribue (tu as tout fait pour l’aider)
Je te souhaite de retrouver la sérénité et espère de tout cœur que tes douleurs se dissiperont le plus vite possible.
Je pense à toi
Hedwige

Message #6

#6 Posté le par sariputra
Je t'approuve totalement!
Courage, on est avec toi!

Message #5

#5 Posté le par Nayla

re bonjour!
tel que promis je te reviens il est parti faire un tour d'auto.

Je sais que je fais le bon choix en quittant car je ne veux pas vivre de violoence dans ma vie et avec cet homme je n'aurai plus jamais confiance, donc ce serait de vivre dans la peur... ce que je ne veux pas et que je ne vivrai pas puisque je quitte.
Quand tu dis: Ou est-ce que tu passerais à côté de l’Occasion d’affronter les fantômes de ton passé et de les dépasser ? je suis un peu de cet avis car je me demande si ce n'est pas moi qui se sert de mon passé comme gage de l'avenir. La violence j'en ai vécu, J'ai fait un choix il y 2 ans . Celui de plus accepter de violence. Est-ce par lâcheté, par fuite. je sais bien que non... J'agis en partant. Je me protège, je me choisi.

Quand tu me dis: Ou encore, passerais tu outre un sentiment de culpabilité qui, tu le crains, tu poursuivra dans la suite ? Je crois que je me sens coupable déja... coupable d'avoir été violenté par le passé, et donc d'être incapable de supporter cela a nouveau. Comme si je n'avais pas su apprendre des mes expériences passés. Par contre je suis fière d'avoir respecté mes limites. C'est difficile, j'ai peur du regard des autres, de mon père, mon frère. Comme si ils allaient me dire que je ne sais que fuir dans ma vie. Mais merde c'est pas de ma faute si il devient violent!
La j'en suis a essayer de prendre les meilleures décisions quand a mon départ... quand ou comment. Je suis en rémission de ma chirurgie, j'ai beaucoup de douleur ce qui ne facilite pas ma tâche... je dois revenir sur québec pour voir les médecins... Ma santé j'en ai besoin.

Évidemment le peu de temps qu'il a été présent ce matin, il a tout fait pour me mettre responsable de la situation au moins 50% comme il dit. Je sais que c'Est faux, mais bon ca fait mal de se faire parler de la sorte. Je ne laisse pas entrer ses paroles en moi, car elles ne feront que semer un doute et je ne veux pas. Je vous redonne des nouvelles bientot.
Nayla

Message #4

#4 Posté le par sariputra
Est-ce que tu passerais à côté d’un homme envers qui tu éprouves, malgré tout, un grand attachement et qui te procure, en d’autres temps, des moments exceptionnels ?
Hedwige

RIEN NE DEVRAIT "MERITER" D ENDURER DE LA VIOLENCE!!!!

Nayla tu étais en danger, tu as bien fait de partir.
Lui n'est pas encore prêt à jouer son rôle d'homme dans un couple (protéger sa femme).
Je sais que c'est dur mais tu as fait le bon choix.

Message #3

#3 Posté le par hedwige

Ta question, Nayla, est celle de savoir « ce à côté de quoi tu passerais » si, comme tu le dis, tu le fuyais en le quittant plutôt que d’affronter.
Est-ce que tu passerais à côté d’un homme envers qui tu éprouves, malgré tout, un grand attachement et qui te procure, en d’autres temps, des moments exceptionnels ?
Ou est-ce que tu passerais à côté de l’Occasion d’affronter les fantômes de ton passé et de les dépasser ?
Ou encore, passerais tu outre un sentiment de culpabilité qui, tu le crains, tu poursuivra dans la suite ?

Quoi qu’il en soit, chacun, toi-même compris, a une limite à sa faculté d’endurer et de tolérer : Ce n’est ni une faute, ni un mal, c’est simplement humain.
Si tu le désires, Nayla, tu sais que tu peux toujours compter sur moi pour en parler .
Donnes- nous de tes nouvelles, s’il te plait
Hedwige

Message #2

#2 Posté le par Nayla

Bonsoir a tous, tout d'abord merci a Hedwige pour ses bons mots, mais voici, ce soir il y développement de ma situation... je suis en train de me demander si j'ai bien fait, on dirait que tout se bouscule...

Voila ce soir il est rentré saoul et enragé! Il s'est mis a frapper le contoir, les portes a lancer des objets dans la maison et il était rouge de colère. Il disait des choses abominables, évidemment c'est de ma faute si on se chicane parce qu'il a bu! Il n,a pas tenu promesse, il me fait du mal quand il est saoul, pas physiquement, mais bon des cris et des objets qui se promènent ca m'a fait peur... a un point tel que j'ai fini par appeler la police j,avais très peur qu'il me frappe. Évidemment il s'est radouci en voyant que j'étais vraiment en ligne avec le 911. Il a reconnu que c'était sa faute, qu'il avait vraiment dépassé les bornes ce soir et les policiers sont aller le reconduire chez un ami.

Je le quitte voila un point c'est tout. Je n'ai pas a endurer cela. Mais en même temps je me demande si je ne suis juste pas capable de m'adapter. Oui il est alcoolique, mais il y en a qui vont bien. Je ne veux pas lui mettre une étiquette, mais bon il ne me démontre pas qu'il veut vraiment arrêter! 2 rechutes en trois mois avec des crises a me faire peur! Je ne veux pas avoir peur dans ma vie moi. Mais je me sens qui si je fuyais la situation en quittant plutot que d'affronter... aussi je me sens impuissante! Je ne peux rien changer, j'ai peur!

Vos impressions me donneront courage j'en suis certaine. merci d'avance.
Nayla

une question universelle

#1 Posté le par hedwige

Bonjour Nayla,

J’ai bien envie de te renvoyer ta question sous une autre forme, et tu verras que cette question est celle de tous les couples : Penses-tu qu’il t’aimera toujours au point de se battre contre l’alcool et, s’il rechute, de se rattraper (comme il le fait pour le moment avec un courage impressionnant) ? Et crois-tu, de ton côté, l’aimer toujours assez que pour lui tendre la main quand il rechute, sachant que c’est une maladie « à rechutes » plus ou moins longues et graves selon ton intervention ?
C’est aussi cela le beau risque de l’amour : S’engager, l’un et l’autre, à se battre, aux moments les plus durs, pour préserver cet amour qui alors en ressort grandi. Etes-vous prêts, l’un et l’autre, à risquer cette aventure là ?
Tu sais, dans l’amour, il y a toujours une part de peur, la peur de perdre l’autre (que ce soit du fait de la mort, de la maladie, du désamour…) demeure toujours, parce que nous sommes tous fragiles et mortels, et qu’en plus, nous nous mettons à la merci de l’aimé(e).
Ais-je, un peu, répondu à ta question ?
Je pense à toi
Hedwige