ce n'est pas facile de s'avouer qu'on a un problème
J'ai connu plusieurs ruptures douloureuses à l'adolescence et encore aujourd'hui. Au mois de mai, j'en ai vécu une autre qui m'a vraiment anéantie, au mois de juin j'ai perdu mon père qui est décédé des suites du cancer et à la fin de l'été, j'ai connu un garçon après 3 mois de célibat (un record pour moi). Mon été s'est bien terminé à cause de lui et de l'affection qu'il m'apportait. Mais il vient tout juste de me quitter et je me sens replonger dans la tristesse. Ça ressemble aussi à de la dépendance affective, je sais...
Mais ma propre mère, infirmière en psychiatrie pendant quelque chose comme sept ans, m'a dit que j'avais des tendances psycho-maniaco-dépressives. Elle a ajouté que c'était pas si mal parce que j'étais capable de vaincre seule mes dépressions récurentes, mais je n'en suis pas certaine. D'acord, je ne me fais pas confiance et je ne fais confiance à personne autour de moi, je n'ai pas d'amis proches et ma vie sociale se limite dans les pauses de mes cours ou à la librairie où je travaille, avec les clients et avec mes collègues de travail. Ça m'arrive d'être vraiment joyeuse mais ces moments sont rares comparativement aux autres où je me sens vraiment nulle, loser, et que je crois que je n'arriverai à jamais rien de bon. En fait, je n'ai pas accompli grand chose dans ma vie, je ne suis même pas capable de garder un homme à mes côtés, donc on oublie tout de suite pour la famille! Je n'ai aucune chance.
Dans ma détresse d'aujourd'hui, j'ai été chercher des numéros de téléphone de psychologues habitant ma ville et je les ai noté. Je suis en train de me demander si je ne devrais pas aller consulter pour savoir quelle est la source de mon mal pour pouvoir le combattre le mieux possible. En attendant, j'ai du mal à avouer que j'ai un problème et ça me fâche d'en avoir un car dans le fond, je le sais. Bon... m'enfin...