La dépression et les conséquences sur l'amitié

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La dépression et les conséquences sur l'amitié

#0 Posté le par izabele

Ma meilleure amie vit en ce moment une dépression (probable) découlant de ce qui semblait être un trouble de l'adaptation avec humeur anxio-dépressive. Ca fait depuis environ 8-9 mois que son humeur a beaucoup changé et depuis 1 mois environ c'est particulièrement difficile.

Aujourd'hui, pour la 2ème fois en peu de temps, elle m'a blessée sérieusement. En me disant que je l'étouffais. Je ne sais plus sur quel pied danser avec elle... Une journée elle veut qu'on se voit et m'appelle à plusieurs reprises. Le lendemain elle trouve que je l'étouffe.

Je sais que son jugement est altéré en ce moment à cause de ce qu'elle vit. Elle ne dort pas, elle a des idées et une perception d'elle et de son corps complètement distortionnées. Elle a vu un médecin parce qu'elle n'a pas eu de règles depuis 3 mois (elle n'est pas enceinte). Elle a ensuite été vue par un gynécologue qui lui a dit que son stress et une grosse peine d'amour peuvent produire cet effet.

Mais moi, en ce moment, j'ai le coeur à l'envers. Ma meilleure amie m'a complètement rejetée.

Je sais qu'en ce moment elle a du mal à se supporter elle-même. Et que je ne devrais pas le prendre personnel... mais l'émotionnel l'emporte sur le rationnel... et j'ai mal.

Merci de votre écoute...

IZabèLe

Messages récents

Message #6

#6 Posté le par izabele

Wow! Merci hedwige et moonbeam!

Une semaine après le début de cette histoire, j'ai revu mon amie à l'université. En la voyant, je n'ai pu m'empêcher de la serrer dans mes bras. Et nous avons pleuré ensemble :oops: .

Vos hypothèses font pour moi plein de sens. Je pense qu'elle est très perturbée par tous les changements qu'elle a vécu au cours des derniers mois. Par contre, une bonne nouvelle vient d'arriver pour elle et je pense que ca va beaucoup aider!

Je sens que notre amitié en sera changée pour longtemps... Mais au moins, je sais que je peux lui parler... :roll: Et que notre amitié est importante pour elle....

Merci de votre soutien! Ventiler ici m'a fait beaucoup de bien... Merci beaucoup!

tiens bon izabèle!

#5 Posté le par moonbeam

Le reproches que te fait ton amie sont un peu durs, je l'avoue et je te félicite de lui avoir envoyé cette très belle lettre, pleine d'attention et de tendresse.

Je comprends que ton coeur soit blessé par ses propos à elle, mais quand on ne se sent pas bien dans sa peau (je dis cela à la fois pour elle, et pour toi), on a parfois envie de s'éloigner, de faire le vide autour de soi, de prendre ses distances. si la personne voit que tu t'inquiètes, cela peut accentuer son malaise, et elle peut devenir agressive, même si elle t"aime toujours bien.

c'est exactement ce se passe quand une adolescent se révolte brutalement, contre sa mère (ou quelqu'un qui représente sa mère); elle dit des choses méchantes, cruelles, sur un ton :evil:, mais au fond d'elle-même, elle a peur, se sent déstabilisée, tout ça pour se prouver qu'elle est adulte et qu'elle n'a plus besoin d'être aimée.

mais au fond d'elle-même, et ça je pense que c'est la même chose pour ton amie, elle a besoin de savoir que malgré tout, elle peut encore compter sur l'affection de la personne qu'elle a blessée.

Je pense que pour toi-même, ce serait bien de prendre un peu du recul, et d'attendre patiemment. elle reviendra, si elle le peut. tu lui as offert ton amitié, dans ta lettre. Ainsi, tu lui laisses le temps de grandir, et de revenir sans contrainte vers toi. Ca peut prendre du temps. Courage.

Message #4

#4 Posté le par hedwige
Chère IZabèLe,
Tu peux en tous cas être sûre d'une chose, c'est que ta réponse montre combien ton amitié est grande et ta peine sincère, ta lettre est simplement merveilleuse! Ton amie ne va sûrement pas bien parce que ce qu'elle écrit là ressemble à une crise d'ado terrible , une révolte contre une mère étouffante qu'elle projette sur toi ou un truc du genre... Tu devras peut-être un peu attendre, mais tu peux lui envoyer de temps en temps un petit mail pour lui dire que tu penses à elle etc... Comme ça si elle va mieux, elle saura que tu es toujours là
Je t'embrasse

Message #3

#3 Posté le par izabele

Merci Minikiki et ABBYES.

Je trouve vraiment difficle cette situation.
Lundi soir, j'en ai discuté avec un ami en commun. J'avais beaucoup de peine et j'avais besoin de ventiler. Il m'a dit qu'il essaierait de voir ce qu'il peut faire... ca m'a valu ce email:

«Chère IZabèLe,

Tu es une amie importante pour moi, il serait donc important que tu comprennes certaines choses, et je pense que dans l'intérêt de tes relations futures, tu devrais porter un intérêt tout particulier à mes paroles :

Premièrement, j'en ai assez que tu parles de MA VIE à a peu près toutes personnes qui s'approche de près ou de loin de toi. CE N'EST PAS NORMAL pis ce n'est pas normal que tu le fasse, pis j'en ai pas mal toléré jusqu'a présent, mais la, j'ai atteint le point de rupture. C'EST MA VIE et je choisi à qui je la raconte pis si tu n'es pas capable de garder ça pour toi, t'as juste à le dire, je ne t'en parlerai plus.

Deuxièmement : Je trouves vraiment triste que tu ne sois même pas capable de te remettre un tant soit peu en question. Oui, je vis beaucoup de stress c'est temps-ci, mais c'est le fait que je vive du stress est une problématique très différente du fait que tu étouffes les gens duquel tu t'approches. Qui est tu pour me diagnostiquer une dépression ? Te rends tu compte de la prétention d'une telle accusation, pis en PLUS, TU EN PARLES À D'AUTRES ? Je pourrais très bien moi aussi faire un diagnostic de ta personne, qui serait étayer par plusieurs faits mais j'ai la décence de garder ça pour moi.

IZabèLe, regarde autour de toi, est-il possible que les gens ait peur de t'approcher parce que tu prends pas mal d'espace ? Depuis que je te connais, j'ai l'impression de vivre avec un boa constrictor, tu m'étouffes complètement....et JE SUIS CERTAINE QUE JE NE SUIS PAS LA PREMIÈRE À TE LE DIRE. Je ne suis pas fachée contre toi, mais si tu veux que notre amitié continue, il va falloir qu'il y ait quelques réajustement, car tu as sérieusement ébranlé la confiance que j'avais en toi...»

Moi je suis troublée. Je ne sais pas quoi penser de ca. Ma réponse:

«(mon amie),

Si tu commençais par me dire ce qui a provoqué ce revirement j'arriverais sans doute à te suivre sans me sentir attaquée injustement. J'ai parlé de quelque chose te concernant à quelqu'un et ca t'a choquée? Dis moi quand et à qui que je puisse savoir de quoi tu parles et voir si effectivement, le chapeau me va et alors te demander pardon. Là je suis tout simplement déroutée.

Que tu considères que je ne me remets pas en question, je ne crois pas que ca soit fondé. Si ya quelqu'un qui se pose constamment mille et une question, c'est bien moi.

Tu me trouves prétentieuse de croire que tu fais une dépression, ca t'appartient et je n'ai rien à y redire. Pour utiliser une expression que tu utilises toi-même, ca te serais jamais passé à l'idée que je puisse le croire parce que je m'inquiète pour toi? Et que si j'en parle à d'autre, c'est que je suis inquiète et que moi, ton amie, je n'ai plus la force de te regarder aller sans pouvoir t'apporter ce dont tu as besoin ni rien de bon pour toi.

Tu penses peut-être que si j'en ai parlé c'était pour te rabaisser?
Alors qu'au fond c'est parce que je t'aime et que je suis inquiète et désemparée face à toi?

(Mon amie), je suis vraiment triste d'apprendre que depuis que tu me connais tu as l'impression de vivre avec un boa constrictor et d'être complètement étouffée par moi.

Crois-tu que si tu m'en avais parlé calmement, dans des circonstances moins tendues, que je n'aurais pas compris? J'aurais préféré que tu me dises tes besoins avant d'en arriver là.

Je me sens blessée et humiliée que tu ne m'aies pas fait assez confiance pour m'en parler et aussi de savoir que tu pensais ca de moi tout ce temps. Ce n'est rien pour favoriser cette remise en question dont tu parles. Parce que s'il y a une chose que je suis incapable de tolérer, c'est être à un endroit où on ne veut pas de moi.

(Mon amie), je ne rejette pas ton amitié. Seulement, si j'ai sérieusement ébranlé ta confiance... tu as sérieusement ébranlé en 2 jours la perception que j'avais de notre amitié.

Tu as le droit d'être fatiguée, d'être anxieuse, d'avoir de la peine, mais ce n'est pas une raison pour traiter les gens qui t'aiment comme tu le fais. Toute la peine du monde entier n'est pas une excuse pour tester la tolérance de ton entourage. J'ai beaucoup de difficulté avec ta manière de me dire tes besoins et ce que tu ressens. Toi, te remets tu en question? Tu me demandes de changer certaines choses, mais toi, es-tu prêtes à accepter que la méthode radicale de pitcher ce que tu penses au visage des autres puisse être blessante et menaçante?

Je suis persuadée que tu n'es pas mal intentionnée parce que je connais ta situation, que je peux imaginer comment tu peux souffrir en ce moment et que tu n'as pas nécessairement la patience ou la délicatesse que tu peux avoir normalement.

Il n'en reste pas moins que mes limites sont atteintes et que je ne sais plus quoi faire de tout ca.

Je ne suis pas assez forte pour accepter ca sans me sentir blessée profondément.

Si ton amitié avait été moins importante pour moi, ce serait sans doute beaucoup plus simple.»

Je n'ai aps encore reçu de réponse de cette dernière lettre. Et je ne sais pas quoi penser. Je suis ébranlée, en perte de mes moyens... :(

Même écrire ici, je ne sais pas si c'est correct ou pas!

Message #2

#2 Posté le par ABBYES

Chère Izabele,

Je suis moi aussi dans le même cas que ton amie. Il m'arrive aussi de dépasser des limites avec mes amis qu'en d'autres temps je ne me serais jamais permis. Je sais que ça n'excuse rien mais nous avons nous-même de la difficulté à nous reconnaître dans ce qu'on vit/dit/pense.
Maintenant, pour éviter tout cela, j'ai un *code* avec mes amis et ma famille. Si je ne vais pas bien et que mon humeur dégringole, j'averti que ma limite est atteinte et je leur demande de me parler une autre fois. Car le plus souvent où je risque de les blesser, c'est sur les sujets plus personnels. De cette façon, ça évite la dégénérescence car au fond, je sais bien que leurs oreilles attentives est importantes mais parfois, mon humeur ne me permet pas d'être à l'écoute.

De plus, je vis beaucoup de culpabilité quand je blesse quelqu'un car bien souvent, cette personne *reçoit le pot* alors qu'elle n'a rien à y voir. Maintenant, je suis capable de revenir de moi-même pour m'excuser et reprendre la situation... mais ça n'a pas toujours été comme ca. Il a fallu qu'on me *remette à ma place* afin que je puisse prendre conscience d'avoir fait du mal alors que moi-même j'avais mal. Les amis, dans mon cas, sont ceux qui sont empathiques à ma situation sans toutefois y laisser leur peau.
Ton amie est chanceuse de tavoir. :)

Message #1

#1 Posté le par Minikiki
Izabèle,
Je ne pretends pas vous donner la solution pour la relation entre votre amie et vous mais juste vous dire ce que j'en pense.
J'ai été dans le meme cas que votre amie et moi aussi j'ai rejeté ts mes amis et j'ai été particulièrement excécrable avec ma meilleure amie.
Mais heureusement, elle a su passer outre et me soutenir, elle m'a pardonnée et m'a aidée par son soutien car meme si je la rejetais, j'avais besoin d'elle. Sans elle je ne serais plus la .
pour votre amie c'est surement le meme schema, elle a besoin de vous, de votre aide mais ne veut pas l'accepter car on se renferme vite sur soi.
Essayer de passer outre ces remarques et ne perdez pas espoir, elle saura vous en remerciez par la suite.
Courage et patience
Minikiki