Personnalité Borderline... ouais...

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Personnalité Borderline... ouais...

#0 Posté le (anonymement)
Salut, moi c Genocide. Je suis de Montréal et j'ai 21 ans. J'écris aujourd'hui pour passer ma frustration. Voilà. Quand j'avais 16 ans, on m'a transmis le VIH par relation sexuelle. En plus, mon chum de ce temps-là m'a agressée sexuellement avec un de ses amis. J'ai vécu un gros traumatisme. à 18 ans, je suis allée consulter une psychiatre parce que je voyais bien que je n'allais pas bien du tout. On m'a diagnostiquée dépression majeure d'intensité profonde. Depuis, je suis sous médication. Par la suite, j'ai porté plainte et mon ex s'est fait enfermé pour 18 ans de prison. Jusque là, ça va. J'ai ensuite faite une demande à l'IVAC (Indemnisation aux Victimes d'actes criminels)... ça traine en longueur. Cependant, dernièrement ma psychiatre a dû envoyer un rapport médical à l'IVAC pour qu'ils évaluent mes séquelles permanentes. Quand elle m'a donné le rapport pour que je leur envoie, elle m'a dit que je pouvait le lire puisque celui-ci me concernait. Là, tout s'écroule.
Elle a écrit que j'étais borderline. Elle ne m'en a JAMAIS parlé. Jamais elle m'a dit ce que j'avais. Je suis extrêmement frustrée qu'elle ne me l'aie pas dit. C'est en venant sur ce forum que j'ai appris plus sur ce trouble de perrsonnalité et franchement, c'est vraiment moi. Je me demandais pourquoi je n'étais jamais capable de garder un travail plus de 3 mois. Maintenant je sais. J'ai tous les symptômes et j'ai l'impression que ma vie est détruite. Je trouve ça vraiment difficile, mais au moins maintenant, je sais ce que j'ai. Il est vraiment difficile de vivre avec cela à tous les jours... je suis tellement en criss.
En tout cas, je sais que vous vous en foutez, mais j'avais besoin de le dire. Pourquoi elle me l'a pas dit??????????

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Message #2

#2 Posté le par jeannotlapin46

bonjour géno

comme une giffle inattenue n'est-ce pas ?

je vais faire l'avocat du diable parce que je suis sur que d autres viendront te reconforter...

les psychiatres sont issus du milieu médical comme tu le sais alors ça les rend cachotiers, non pas pour jouer des tours, mais par discrétion et réserve, deux importantes vertus chez les professionnels qui aident des gens très malades. Pas que tu es plus malade que bien d'autres (sur le web et ailleurs) mais les psychiatres s'adonnent à côtoyer les plus poqués des plus poqués !

Pourquoi je m'évertue à couper les cheveux en 4 de la sorte ? Qu'est-ce que ça change ? Eh bien voilà, ça change tout justement. Annoncer à une jeune adulte qu'elle est borderline est une tâche très tès délicate. Même si la tendance actuellement est de l'annoncer à tous les patients, cela n'a pas toujours été le cas.

Les psy refusaient sciemment auparavant de discuter diagnostics avec leurs patients par respect pour leur nature dynamique et par crainte de crystaliser les problèmes auxquels ils voulaient s'attaquer. Le raisonnement était bien simple -et pas bête non plus- en étiquettant mon patient avec tel ou tel terme technique, je risque d'encourager la régression dûe au processus même du prononcé de jugement. Comme quand le juge dit "coupable" ou encore lorsqu'on endosse l'expression 'le passé est le meilleur gage de l'avenir". On comprend aisément qu'un bon thérapeute ne sohaite jamais que son patient en vienne à se penser condamné, affaire classée, diagnostiqué une fois pour toutes,...

et puis, les diagnostics ça sert le plus souvent à se parler entre tiers (i.e.: entre le médecin et les assurances, entre intervenants, lorsque le psy s'adresse au juge etc.) et est souvent peu pertinent au patient lui-même. Je sais pour ma part que lorsque je vois un médecin ou un psy, y a des choses qui vont mal dans ma vie et je veux juste les solutionner, régler, éliminer OPC. Dans ces moments la, <fuck les beaux discours, aidez moi donc doc pour que je puisse parler, chanter, rire, jouer, discuter avec qui je veux le plus longtemps possible....>.

Bref, ton psy a peut-etre agit ainsi par le plus grand respect pour ta personne, sinon par peur de te faire du mal (que cette peur soit fondee ou non n est pas si important que le fait de te proteger du mieux qu elle le peux!)

Evidemment, c est peut etre pour des raisons moins louables que celles qui precedent qu elle a agit de la sorte mais enfin, comme le disait la personne juste avant moi, y a rien de mieux qu une franche discussion pour regler un differend. Tu verra bien alors si ta psy possede une des plus grandes qualites a mes yeux : pouvoir entendre et inviter n importe quel sujet qui preoccupe son patient !

allez, bon courage et j espere que le rapport de ta psy fera debloquer les affaires a IVAC tout a ton avantage.

N.B. je sais pas ce qui lui a pris a mon ordi mais il a soudainement cesse d applique la ponctuation en plein milieu du texte. Alors milles excuses pour l abscence d apostrophes, accents, guillements etc.

Message #1

#1 Posté le par Cri-Cri
Bonsoir Génocide...Tu sais, si on prends le temps de lire les forum les uns des autres, c'est parce que ça nous intéresses de savoir ce que les autres vivent comme difficultés et que même si nous n'avons pas toujours toutes les réponses, nous voulons aider; alors...tu avais besoin d'en parler et tu a bien fait de venir nous le dire. Je peux comprendre ta colère, elle est tout à fait légitime. Je crois qu'une discussion franche avec votre psy serait de mise...qu'elle vous explique pourquoi elle a agit comme ça...peut-être ne se sentait-elle pas à l'aise de vous le dire et préfèrait-elle que vous le découvrer en lisant son rapport...N'empêche, dites-lui ce que ça vous a fait à vous comme choc...La conscience professionnel qu'est-ce qu'elle en fait d'ailleur? Il me semble que si elle vous en aurait parlé face à face que au moins vous auriez eut son aide pour surmonter cette nouvelle...surtout en connaissant un peu votre vécu...elle aurait dût savoir comment faire les choses...Parlez-lui très franchement...Bon courage Génocide...et revenez nous en donner des news...Cri-Cri