Depression

Bonjour,

Je souhaite savoir si, parmis les membres de ce forum ou lecteurs ponctuels, certains vivent ou ont déjà véçu avec une personne dépressive?
Quels peuvent-être les solutions de soutien à apporter à une personne très proche, dépressive quand surviennent des périodes plus aigües.
Comment rassurer quand l'autre est engluée dans une souffrance terrible?

Mon amie traverse une période de dépression importante .Elle est actuellement sous seropram et sous un antidépresseur similaire au Xanax. Certaines périodes d'accalmies donnent l'espoir d'une "guérison prochaine" mais surviennent brusquement parfois des période aigues ou là, je me sens impuissante car les mots rassurants ne suffisent plus tant mon amie est "enfermée" et prisonnière d'une douleur morale intense (dévalorisation et dépreciation de son image, crises de larmes et d'angoisse, sentiment d'inutilité, de vide, d'incompréhension et d'impuissance face à l'impossibilité de sortir de cette douleur). Je souhaite qu'elle s'oriente vers une psychothérapie (elle est d'accord car veut s'en sortir). Est-ce la seule solution?

Merci

Bonjour Starlite, je suis moi meme en dépression ,je suis un homme de 57 ans et en arret de tavail depuis 13 moi ,mais toi depuis 7 ans en dépression; comment fait tu ,pour résisté ,travaill tu,moi je pense sérieusement a en finir voie tu.Si tu le veux j'aimerais bien que tu me réponde en message privé;je n'aime pas m'étaler ,Bye

bonjour!
Je souffre de dépression et prend une médication depuis peu. Cela m'a pris plusieurs années à voir ma détresse et mon mal de vivre. Dernièrement j'ai été mise dans une situation qui m'a obligé à voir la vérité en face. Ma difficile relation avec ma mère, mon déménagement dans une nouvelle ville, mon chum est loin, nouvelle job, nouvelle environnement, la séparation de mes parents. Ce fût très dur et ça l'ai encore car je viens de perdre mon emploi. Il y a des jours ou je n'ai aucun contrôle sur mes humeurs ou sur mon corps et c'est très difficile. Je vois tout en noir et je trouve aucun moyen pour faire autrement. Il y a d'autre jour ou tout est normal et je fonctionne très bien. Même au dessus de mes affaires.

C'est très difficile pour moi et les gens qui m'entoure de vivre avec cette situation. Mais j'ai attendu tellement longtemps avant de voir la réalité que maintenant j'en paie le prix et le prix fort. Je ne vois pas encore le bout du tunnel, je suis encore dans le noir mais des fois j'ai des lueurs que les choses vont s'amiliorer. Il n'y a pas de remede miracle, je crois que c'est de laisser la personne faire son propre bilan de sa vie de ce qu'elle veut et ne veut plus. Faire le ménage et trouver ces vrais amis et prendre soin de ces amitiés mais surtout de ce retrouver en tant que personne et redécouvrir cette personne. Et c'est très difficile, je parle en connaissance de cause.

Disons que c'est, à mon avis, la solution la plus appropriée. La dépression, comme bien d'autres maladies, relève très souvent d'une cause psychologique. Les antidépresseurs et les anxiolitiques peuvent aider à contrôler, voire minimiser les symptômes physiques qu'entraînent généralement une dépression (insomnie, fatigue extrême, sautes d'humeur, perte d'appétit, crises de larmes, pensées suicidaires etc.). Cependant, les pilules ne font pas de miracle. Elles ne guérissent pas le patient car elles ne soulagent que la tension et autres désagréments que le corps tente d'exprimer. Il est important de se questionner sur le déclenchement de la maladie, sa source potentielle, les éléments extérieurs qui auraient pu l'alimenter et trouver les alternatives possibles afin d'y remédier. L'aide de professionnels est quasi essentielle dans ce genre de démarche. D'abord, parce qu'elle nous apporte soutient, réconfort et connaissance.

Ton amie souffre, et tu es rempli de bonnes intentions en essayant de la sauver. Mais la seule personne qui puisse réellement lui venir en aide, c'est elle-même. Crois-moi: cela peut te donner l'impression de compatir davantage à sa douleur, mais le mieux pour toi serait de ne pas t'approprier son fardeau. Je sais que c'est extrêmement difficile de voir une personne que l'on aime agoniser de la sorte. On aimerait prendre sa place. Mais tu lui seras beaucoup plus utile si tu te gardes de ses états d'âme, que tu laisses une certaine distance. Accompagnes-la dans ses démarches, restes disponible et à l'écoute de ses besoins, aides-la de ton mieux sans pour autant t'oublier à travers elle.

Elle est déterminée à s'en sortir, ce qui veut dire qu'elle est déjà sur la voie de la guérison. Ensemble, prenez des informations. Rendez-vous au CLSC de votre quartier, au département de psychiatrie de l'hôpital ou aux urgences, si le cas de ton amie venait à se détériorer.

En espérant t'avoir aidé quelque peu.

Je vous souhaite bon courage et bonne chance à toutes les deux,

¤STARLITE¤

P.S. Pour répondre à ta question du début, ça fait 7 ans que je souffre de dépression (et d'une multitude d'autres problèmes reliés directement ou non à cette dernière). Ça peut être très long et fastidieux, mais je dirais que le plus important est d'apprendre à composer avec la maladie au quotidien. De l'accepter au mieux de nos capacités et d'être entouré de personnes attentionnées, compréhensives et dignes de confiance. Surtout, ne pas se sentir coupable ou "moins bien" que les autres.