Trouble psychotique...?

J'aimerais en savoir plus sur un trouble qui m'assaille depuis longtemps maintenant et que tous les psychiatres, psychologues et psychanalystes que j'ai côtoyé n'ont jamais su expliquer.

Depuis l'âge de 12 ans (mais surtout depuis mes 15 ans), j'ai ce que je suis tenté d'appeller des "moments d'état second". Cela peut être très bref ou alors s'éterniser sur quelques jours, se manisfester à n'importe quel moment, sans élément déclencheur apparent. Je vais tenter de les décrire au mieux...

Donc, à chaque fois que cela se produit, il y a comme une espèce de déclic qui se fait dans ma tête. J'ai une sensation "d'enveloppement", mon corps s'engourdit et j'ai l'impression de flotter. Par la suite, je ne ressens plus rien, comme si mes émotions étaient gelées. Il m'arrive assez fréquemment de ne plus reconnaître tout ce qui m'est familier: les pièces de la maison, les endroits que j'ai l'habitude de fréquenter, les gens que j'aime et que je côtoie au quotidien, tout ça me paraît soudainement étranger, voire inconnu. Au début, lors des premières manisfestations, je paniquais dès je sortais de ce "coma conscient". J'étais terrifiée de constater que je ne reconnaissais plus mes proches. Je me sentais perdre contact avec la réalité. Me croyant en train de devenir folle, j'ai tenté d'expliquer le phénomène que je vivais à plusieurs intervenants en santé mentale. Beaucoup sont restés perplexes. Personne n'a été capable de poser un diagnostic. Il n'y a que ma psychanalyste qui a suggéré l'hypothèse d'un trouble psychotique, mais encore là, sans se risquer d'être précise et concrète. Heureusement que ce genre de manifestations arrive de moins en moins...Il y a sûrement une multitude de choses qui peuvent expliquer l'apparition de ce trouble chez moi. Mais quel est ce trouble exactement, ça, je ne l'ai jamais su. Alors, comment peut-on être éclairci sur une chose que l'on ignore?

Je lance un appel à tous ceux et celles qui ont déjà ressenti l'un ou l'autre de ses "symptômes", ou qui, à défaut, auraient déjà côtoyé des gens qui présentaient le même genre de symptômes épisodiques. C'est très important, pour moi, d'être éclairé à ce sujet.

Merci à l'avance pour les informations. Et si vous désirez partager vos expériences, élaborer davantage, n'hésitez pas. Je reste ouverte et disponible.

¤STARLITE¤

Tres curieux comme troubles. Ne plus reconaitre son reflet sur le miroir. ne plus reconaitre ces proches, ne plus savoir ou l'on se trouve.
Alors comment faisais tu pour gerer? admet on que l etat second se manifeste, donc plus de reconaissance de plus rien et persistance du trouble dans le temps. Pouvais tu malgres ça, agir quand meme? peut etre que ton corps agissait a la place de ton esprit. Le corps pourrai avoir une memoire lui aussi. Et que donc ta personalité deconectée de la mémoire ne soit plus la, mais heuresement relayée par ton corps et sa mémoire.

Il m arrive de me surprendre a effectuer des gestes sans reflechir. Je ne les fais pas concsiement, c est mon corps qui vis qui agis banalement.
D autre part je passe par ce post car je recherche sur le web, des temoignages de gens ne comprenant pas trop ce qui leur arrivent. Un peu comme moi quoi. Mon blem c'est le fait d'etre éparpillé, comme me le faisais remarquer quelqun. Eparpillé, dans la lune, tete en l'air tout ça avec un caractère tres prononcé.

Mais dans cette absortion de l'esprit c'est tres actif. ça pense dans tout les sens. Je veux maitriser ce probleme pour récuperer un minimum d'accroche sur ce qui se passe presentément.

Il me semble que j'ai deja ressenti tres brievement le fait de ne plus reconaitre plus rien, mais ça été rarrissime. Et en meme temps quand cela c est produit, s'était accompagné de quelquechose que je nomerais comme une sorte de dislocation interne. Comme si a l interieur de l'estprit ça se disloquait quoi... Les pensées imagées se déforment en quelque sorte. Un peu comme les tablaux de Salvador Dalis.

Voila voilou
by

Lc: Oui, ça serait une bonne chose que de transférer cette discussion au forum qu'il lui est dédié. Sa plus grande visibilité motivera sans doute les gens se sentant concernés à participer davantage. Je te donne le o.k. si c'est ce que tu attendais :wink:

Alors, pour en revenir au diagnostic: habituellement, je compose bien avec le doute. Il y a autant de mystères que d'évidences. On ne peut pas tout expliquer. La vie elle-même reste une énigme. Ce sont des notions que j'accepte bien. Puis de toute façon, que j'accepte la situation ou pas, cela ne changera rien à celle-ci. Il n'y a que la manière dont je la perceverai qui pourra influencer mes opinions, mes croyances, mes ressentis. Ce n'est pas la peur du doute ni l'envie de me caser qui me pousse à vouloir en savoir plus. C'est le désir de me prendre en main (dans la mesure du possible, on s'entend). Je ne veux pas jouer la victime, m'apitoyer sur mon sort parce que je souffre de maladie mentale. Je reste apte à gérer ma vie, à assumer mes responsabilités, je veux être indépendante. S'il m'est possible de contrôler, voire de minimiser les symptômes du mal dont je suis affligée, alors je préfère le mettre en pratique plutôt que de subir. Pour le bien des gens qui ont à me supporter, mais aussi pour mon bien à moi.

Je te sembles très intelligente...mais pour moi, l'intelligence est relative, comme bien des choses en ce bas-monde. J'ai connu des gens ayant 148 de quotient intellectuel qui étaient malgré cela très cons dans la vie de tous les jours. Par cons, j'insinue, entre autres, prétentieux, bornés et nombrilistes. L'intelligence n'est pas un atout ou un signe de "supériorité". Tout dépend ce que l'on en fait. Mais surtout, tout dépend de la persceptive. Tu peux me trouver intelligente, et un autre peut me trouver médiocre, ignorante. Sur quoi ou sur qui peut-on se baser afin de déterminer qui, de toi ou de l'autre, à raison ou tort? Lequel d'entre vous possède le "meilleur" jugement? D'après moi, c'est impossible à établir car il sagit d'une notion emprunte d'individualisme.

J'aime la gymnastique de l'esprit, trouver l'audace de me remettre en question, essayer de voir les choses différemment. Je crois que mes multiples thérapies m'ont encouragées à m'exprimer, à concevoir, à relativiser davantage. Mais bon, à quelque part, il fallait que je sois prédisposée à le faire. Que j'ai la volonté, la détermination, la discipline et une certaine ouverture aux concepts nouveaux, quelquefois stimulants, quelquefois déroutants. Sans vouloir raconter ma vie, je te dirais que j'ai vécu beaucoup d'expériences en très peu de temps, que j'ai dû surmonter des obstacles de façon guerrière. Je me suis longtemps sentie en état de survie. Bien que cela m'aie sûrement fait grandir à quelque part, ça m'a épuisée, déstabilisée. Il a fallu que je mette mes rêves et espoirs de côté, jusqu'à ce qu'ils meurent. Que j'oublie mes projets, ma vie telle que je la connaissais, que je bafoue mon ego, que je dépasse mes limites au risque de me retrouver encore plus fragile, plus vulnérable. Alors, après tout ça, je ne pense pas fléchir et abandonner la partie malgré un possible diagnostic de trouble de la personnalité.

Tant qu'il y aura des gens comme toi, des gens qui seront prêts à nous écouter, nous soutenir et, si on a de la chance, des personnes qui saurons nous aimer tels que nous sommes, eh bien, je pense que le bonheur au quotidien restera possible.

¤STARLITE¤

RE-bonjour Starlite,
C'est un plaisir pour moi de pouvoir t'assister si cela m'est possible, mais seulement dans les mesures de mon experience personnelle. Ca me semble problable que tu sois aux prises avec un problême de dissociation mais seul un proffessionel qualifié dans le domaine pourra confirmer mon impression.

Je comprends néanmois qu'il est tentant d'adopter un diagnostique qui semble nous libérer de la confusion de ne pas savoir ce qui nous arrive, qui semble tout expliquer, comme la simple vérité l'accomplie toujours. De te savoir multiple dans ta propre mesure expliquerait et libérerait beaucoups de tes confusions, mais c'est là une condition qui se compare mieux à un labyrinth plus ou moins complexe selon le cas. Tu connaitras donc malheureusement bien d'autres moments de confusion si tu es effectivement aux prise avec cette condition.

Tu sembles très intelligente, comme c'est toujours le cas pour les dissociants, mais ton labyrith sera justement proportionel à l'intelligence que tu y as mise afin éviter de ressentir tes douleurs, en façonnant des identités alternatives. C'est là la fondation de cette condition.

Si tu veux bien, j'aimerais transporter cette discussion au forum qui lui est dédié, peut-être qu'ainsi on pourra aussi générer une plus grande participation, donc plus de points de vue pour enrichir notre savoir. Je suis bien heureux de trouver des gens tels que toi avec qui partager ma démarche.

Je te souhaite à toi et tous une très belle journée,
lc

Merci beaucoup Lc, d'avoir pris le temps de me lire et surtout de me répondre comme tu l'as fait.

J'ai déjà visionné, il y a 3 ans de ça, un reportage sur le trouble de la personnalité multiple. Et ce que tu me dis est exact: même après plusieurs recherches, beaucoup de professionnels en santé mentale restent muets quant aux causes exactes du déclenchement de la maladie, et sur la maladie elle-même. Au mieux, ils supposent une réaction psychotique à un traumatisme antérieur enfouit ou pas tout à fait règlé. Je n'avais pas été tenté de faire le lien entre ce que je vivais et les cas qu'on nous montrait, la plupart étant extrêmes. Je pense notamment à celui d'une femme qui se mutilait régulièrement et dont la voix changeait lorsqu'elle était en crise. Elle avait plusieurs personnalités connexes, qu'elles semblaient reconnaître et assumer. «Un tel me fait faire ces trucs, celle-là me fait dire telles choses etc.» Ce n'est pas comme ça que je ressentais la chose. Mais comme tu affirmes que la sévérité de cette condition varie d'une personne à l'autre, cela reste une hypothèse. Je vais tenter de me renseigner davantage sur le sujet par le billet d'une association.

Au fait, avant de conclure, il y a un fait étrange que j'ai oublié de mentionner dans mon message initial, qui va sans doute de pair avec les autres sensations décrites: il m'est arrivé, à quelques reprises, de ne plus reconnaître mon corps, ni mon reflet dans le miroir. C'était comme si je regardais une autre personne. Et à 5 différentesoccasions depuis la première manifestation, j'ai été incapable de lire et d'écrire. Je n'y arrivais pas. Les mots me semblaient inconnus. Ce qui m'inquiète le plus dans tout ça, c'est que je n'ai aucun contrôle sur la chose.

Bref, merci encore pour les renseignements et je tâcherai d'en savoir plus.
Si tu désires parler de tes expériences, ne te gênes surtout pas. Je ne suis pas là pour te juger ni pour te faire la morale.

À bientôt (peut-être),

¤STARLITE¤

Bonjour Starlite,
Ton message m'a touché!
Ce que tu décris ressemble singuièrement à certains symptomes que je ressentais aussi, et que j'ai vu chez d'autres personnes qui comme moi souffrent de trouble de personalité dissociée.. Je fais ma thérapie en anglais alors le terme avec lequel je suis familier est "Dissociative Identity Disorder", (DID), appelé plus communement "personalité multiple".

Bien des recherches ont été faites sur le sujet, mais cela demeure un diagnostique que bien des professionnels ne sont pas en mesure de porter puisqu'ils n'y croient pas. Ton témoignage me semble indiquer que tu puisse être aux prises avec un problême de dissociation, de plus ou moins grandes envergures puisque la séverité de cette condition varie d'une personne à l'autre.

J'espère que cela t'aide un peu, et bonne chance Starlite,
lc