Salut,
Je ne sais comment débuter mon message... Débuter par : "mes sincères condoléances pour ce qui est arrivé à ton copain" ? J'ai lu ton message, j'ai tenté de m'imprégner de ton histoire, de voir ma vie sous ton angle. Et là, j'ai eu un vertige énorme, un froissement de coeur qui me fait perler la larme à l'oeil. Tu vois, on a tous la prétention de "souffrir plus que les autres", et en te lisant, j'ai vu combien mes problèmes étaient surmontables... Mon copain, même si il a des pensées suicidaires, est vivant, on s'aime, on veut un avenir ensemble, mes études s'amorcent sur une bonne pédale, si du moins, aucun problème d'argent ne survient dans les années qui arrivent. Même si je me sens seule dans mon logement de 20m², loin de ma famille, j'en ai une encore, de vraie Famille. En ce qui concerne le boulot d'étudiant, ne t'inquiètes pas : moi aussi, je pagaie, je ne décroche rien. Je sais que ce n'est pas les mots que tu as envie d'entendre... Un refrain me vient souvent en tête dans mes moments de blues : "Jeune femme, bats-toi, lêves-toi, car l'avenir appartient à celle qui s'impose et ne baisse pas les bras". Ton message rappele que le spectre de la mort plane dans les airs et peut s'abattre sur n'importe qui (même si lorsque je considère ce monde, je me dis que visiblement, l'injustice est tellement injuste qu'elle choisit ses cibles). Je n'ose même plus regarder la vie de "ton angle" : le mot "horrible" ne doit pas suffire à décrire la perte de son amour. Mais dis-toi... Oui, la vie sur Terre continue Pour toi. Tu te dois de vivre, de réussir même, parceque lui n'a pas eu droit à un rayon de soleil entier sur Terre. Excuses-moi de te dire, mais ce serait égoiste de ta part de refuser de vivre en sa mémoire. Parceque c'est toi qui a été le long de ses derniers jours le soleil qui rayonnait sa vie, alors ne t'étéins pas parceque lui est passé dans l'ombre d'un tombeau : faut que tu vives, que tu continues à te battre. Tes études ? Poses toi la question si c'est vraiment à la fac que tu veux aller (vu le taux d'échec qu'on y enregistre), et non en IUT, en BTS, en formation alternance ou autre. Le boulot que tu cherches ? Mince, va frapper directement aux portes (fast-food, par exemple), poses tes petites annonces à la sortie des écoles pour du baby-sitting, appelles les boites d'intérim pour bosser 7e pour du télémarketing. J'ai envie de te prendre par la main, de te secouer et de te dire : "IL FAUT QUE TU BOUGES". Le cliché qui dit : "noyer sa détresse" n'est peut être pas si anodin qu'il n'y paraît. Ne te sous-estimes pas : j'ai l'impression que tu es pleine d'un courage épatant... Vu ce que tu as vécu, tu as mûri sans doute très vite. A 20 ans, tu es déjà indépendante quand la mode est aux Tanguys. Courage ! Je me permets de te conseiller une lecture : L'Empire des Anges de Bernard Werber. Ce n'est pas que de la fiction, un livre peut receler de bcp de pouvoir lorsqu'on le lui permets. A mon humble avis, il pourra t'aider à voir sous un autre angle la mort de ton amour. Smile, smile, Miss, demain, il fera sourire.