Des chercheurs français ont identifié un nouveau facteur cérébral dont la défaillance provoque un retard pubertaire, une puberté précoce ou une faible fertilité. Vincent Prévot et ses collègues de l'Inserm (Université Lille 2) ont identifié ce facteur chez la souris.
Au moment de la puberté, l'activation de cellules nerveuses spécialisées de l'hypothalamus (les neurones à GnRH), conduit à une sécrétion de l'hormone GnRH (gonadolibérine). Cette dernière stimule la synthèse et la libération par l'hypophyse de deux autres hormones, l'hormone follico-stimulante (FSH) et l'hormone lutéinisante (LH), qui permettent la croissance des organes sexuels secondaires au moment de la puberté et assurent ensuite la fonction reproductive tou au long de la vie.
Depuis quelques années, les chercheurs pensaient que les neurones à GnRH recevaient des informations en provenance de cellules nerveuses situées dans leur environnement proche pour fonctionner. La présente étude montre que la libération d'une autre hormone (la prostaglandine E2) par d'autres cellules présentes dans le cerveau (non nerveuses) est indispensable au déclenchement de la cascade conduisant à l'activation des fonctions de reproduction.
"L'identification de cette hormone dévoile un rôle primordial de certaines cellules non nerveuses du cerveau dans le contrôle d'une grande fonction biologique chez les mammifères", résume le chercheur. Cette découverte ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques pour le traitement des troubles de la fertilité."
Ces travaux sont publiés dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).
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