Une famille sur cinq (avec un ou plusieurs enfants de moins de 25 ans) est monoparentale, selon une étude du Centre d'études de l'emploi (1). C'était le cas d'une famille sur 10 en 1982. Environ 2,4 millions d'enfants vivent ainsi avec un seul des parents, le plus souvent la mère.
La séparation des parents est à l'origine des trois quarts des familles monoparentales.
La majorité des familles monoparentales ont pour chef des mères, qui se voient confier les enfants dans 85 % des cas de divorce. Seules 14 % des familles monoparentales ont aujourd'hui un père à leur tête.
Les veufs et les veuves ne représentent que 7,5 % des familles monoparentales (données de 2004).
Les familles monoparentales présentent souvent des vulnérabilités qui les rendent plus à risque de pauvreté : jeunesse du parent et de ses enfants, faible niveau de formation et de qualification, faible revenu, mauvaises conditions de logement, forte exposition au chômage à la précarité de l’emploi.
La proportion des ménages monoparentaux sans emploi était de plus de 25 % en 2002. Le coût de la garde d'enfant comparé aux bas salaires ne favorise pas l'activité professionnelle des mères d'enfants de moins de 3 ans. Près de 60 % d'entres elles sont soit au chômage, soit sans activité professionnelle, contre 46 % des mères en couple.
Les familles monoparentales sont "surreprésentées dans le secteur du logement social", selon l'étude.
"L'aggravation de la précarité et de la pauvreté des familles monoparentales est un défi majeur pour les politiques publiques", prévient l'étude.
Près du tiers de ces familles sont bénéficiaires de minima sociaux (250.151 du RMI, 174.472 de l'allocation parent isolé). Entre 1994 et 2004, le nombre de familles monoparentales qui perçoivent le RMI a progressé de 56,4 %, contre 32,9 % pour l'ensemble des ménages.
(1) Anne Eydoux, Marie-Thérèse Letablier, avec Nathalie Georges, les Familles monoparentales en France
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