Dans un premier recensement des violences à l'école dans le canton de Genève, 338 faits de violence ont été signalés durant l'année scolaire 2007-2008. Cette démarche de recensement a été entreprise suite aux débats sur la violence qui ont régulièrement lieu dans le milieu politique genevois.
Des faits concernant 5 élèves sur 1000 ont ainsi été rapportés, a indiqué devant la presse à Genève Charles Beer, chef du Département de l'instruction publique (DIP).
Ce recencement, réalisé au moyen du logiciel fraçais SIGNA, ne relevait que les actes d'une certaine gravité, avec une qualification pénale évidente, signalés aux autorités ou ayant eu un fort retentissement dans la communauté éducative.
Les atteintes à autrui constituaient trois quarts des actes et les atteintes aux biens, l'autre quart.
Les violences physiques sans arme (115) et les insultes graves (55) représentaient la moitié des cas d'atteintes à autrui. Des menaces graves (21), des violences avec un objet utilisé comme arme (17), des violences à caractère sexuel (6) et le racket (7) ont également été rapportés.
Les atteintes aux biens (79) concernaient surtout des dommages au matériel et aux locaux (50) et des vols (18). Enfin les atteintes à la sécurité (23) sont majoritairement des tentatives d'incendie ou des incendies (14).
Le recensement s'effectue sur l'ensemble du canton et non par établissement. «Nous ne voulons pas de hit-parade des écoles du canton», a justifié le chef du DIP.
Cette première enquête montre que les actes de violence sont une réalité, a commenté Charles Beer. Mais les événements annoncés par les établissements ne semblent pas aussi fréquents qu'on pourrait le supposer, considère-t-il. Il faut dire que ce résultat n'est pas exhaustif, certains actes ne donnant lieu à aucun signalement, comme il l'a relevé.
PsychoMédia avec source:
Tribune de Genève