Une étude, publiée dans le Journal of Pain, a comparé les techniques cognitives les plus courantes de gestion à court terme de la douleur aiguë, soit l'acceptation, la distraction et la restructuration cognitive.
Les chercheurs s'attendaient, selon les résultats d'études précédentes, à ce que l'acceptation augmente la tolérance davantage que la distraction, et que la distraction amène une meilleure réduction de l'intensité de la douleur.
Quant à l'effet de la restructuration cognitive (qui consiste à penser autrement), ses effets ont moins été étudiés.
Annika Kohl, du département de psychologie clinique et de psychothérapie de la Philipps-University de Marburg (Allemagne) et ses collègues (1) ont évalué les effets à court terme de ces méthodes avec 109 étudiantes exposées à différentes intensités de chaleur sur la peau.
L'acceptation amenait une tolérance légèrement plus grande que la restructuration cognitive. Alors que la distraction amenait une tolérance se situant entre les deux.
Par contre, la distraction amenait la plus grande réduction d'intensité de la douleur alors que l'acceptation était liée à la plus grande intensité.
En résumé, l'acceptation amenait une tolérance légèrement plus grande malgré une plus grande intensité ressentie.
La majorité des études expérimentales ont aussi montré que les stratégies d'acceptation sont plus efficaces pour augmenter la tolérance que les autres stratégies de régulation de la douleur, indiquent les auteurs.
Plusieurs études ont aussi récemment comparé les stratégies d'acception, de restructuration cognitive et de suppression (des émotions) pour la régulation des émotions. Par exemple : Parler en public: différentes stratégies comparées pour réduire l'anxiété.
(1) Winfried Rief et Julia Anna Glombiewski.
Psychomédia avec sources: American Pain Society, Science Direct Tous droits réservés