Les traits caractérisant les acheteurs compulsifs seraient les suivants :
- Ils prennent plus de plaisir à magasiner et à acheter. Les chercheurs qualifient leur plaisir de « high ».
- Ils se sentent plus souvent déprimés après le magasinage en réalisant qu'ils ont dépensé leur argent pour des choses qu'ils n'utiliseront peut-être jamais.
- Ils se livrent plus souvent à des excès de magasinage incontrôlables.
Ce trouble n'est pas la même chose que l'achat compulsif occasionnel précise les auteurs. Il conduit à de sérieux problèmes psychologiques, financiers et familiaux.
Les chercheurs ont interrogé 2513 adultes américains par téléphone.
Les résultats montrent que :
- Les acheteurs compulsifs sont plus nombreux chez les jeunes que chez les plus âgés. La moyenne d'âge des acheteurs compulsifs était de 40 ans alors que la moyenne d'âge des autres participants était de 49 ans.
- Ils sont plus nombreux chez les gens ayant des revenus moins élevés. Environ 54 % des acheteurs compulsifs gagnaient moins que 50 000 $ contre 39 % pour les autres participants.
- Ils n'ont pas plus de cartes de crédit et n'ont pas des soldes plus élevés mais leurs plus faibles revenus rendent plus difficile le paiement du solde. Les soldes de leurs cartes sont plus près de leurs limites de crédit et ils sont 4 fois plus susceptibles que les autres de ne faire que le paiement minimum requis.
- Les hommes ont tendance à acheter des CDs, des livres, des outils, des gadgets, du matériel informatique et des caméras.
- Les femmes ont tendance à acheter des vêtements, du maquillage, des articles pour la maison et des bijoux.
- Les hommes sont plus susceptibles de devenir dépendants aux ventes aux enchères que les femmes.
- Plusieurs acheteurs compulsifs souffrent de sérieuses dettes, de remords et de honte.
- Il est fréquent que l'acheteur compulsif cache sa dépendance à sa famille et ses amis.
Ce trouble ne fait pas partie des troubles psychiatriques décrits dans le DSM IV (manuel diagnostique utilisé en Amérique du Nord). Les auteurs suggèrent qu'il devrait l'être.
Cette étude a été financée par Forest Pharmaceuticals Inc.. Les chercheurs, de l'université Standford, font partie du « speaker’s bureau » de cette compagnie et ont aussi reçu des subventions d'autres compagnies pharmaceutiques.
Psychomédia
Tous droits réservés.