L'exposition au mercure chez les jeunes adultes augmente considérablement le risque de diabète de type 2 plus tard dans la vie, selon une étude américaine publiée dans la revue Diabetes Care. La principale source d'exposition au mercure est la consommation de poissons et de crustacés dont la quasi-totalité en contiennent des traces.
Dans des études en laboratoire, l'exposition à des niveaux de méthylmercure correspondant à ceux trouvés dans les poissons induisait un dysfonctionnement des cellules des îlots de Langerhans du pancréas. La présente étude est la première à établir un lien entre l'exposition au mercure et le diabète chez l'humain.
Ka He et ses collègues de l'Université de l'Indiana ont mené cette étude avec 3875 participants, âgés de 28 à 32 ans au début l’étude et suivis durant 18 ans.
Les participants qui avaient les niveaux les plus élevés de mercure semblaient aussi avoir un mode de vie plus sain (ils étaient moins sédentaires et présentaient moins d'obésité). Ils mangeaient aussi plus de poisson.
Après avoir tenu compte dans l'analyse de l'impact des facteurs tels que le poids, l'apport en magnésium et en oméga-3…, il a été déterminé que chez les participants situés dans le quintile le plus élevé des niveaux de mercure, le risque de diabète était accru de 65% comparativement à ceux situés dans le quintile le plus faible.
L'étude dresse un portrait nutritionnel compliqué, commentent les chercheurs, car les poissons et crustacés contiennent aussi des protéines maigres et d'autres nutriments tels que le magnésium et les oméga-3 qui les rendent importants dans une alimentation saine.
Ces résultats montrent l'importance de choisir des poissons connus pour avoir de faibles niveaux en méthyl-mercure tels que les crevettes, le saumon et le poisson-chat et d'éviter les poissons prédateurs sauvages, tels que l'espadon et le requin, connus pour leurs niveaux élevés, soulignent les chercheurs.
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