Les pompes à insuline pour les personnes atteintes de diabète insulino-dépendant (de type 1) se perfectionnent. Un avancement attendu est celui de systèmes qui gèrent automatiquement la quantité d'insuline administrée selon la mesure en continue de la glycémie. Un tel système, qualifié de pancréas artificiel, est testé au CHRU de Montpellier.
Ce système est constitué d'un appareil de mesure du glucose sanguin (appareil DexCom déjà sur le marché), installé sous la peau, qui envoie l'information à un smartphone dans lequel un module informatique régule automatiquement la quantité d'insuline qu'administre la pompe (OmniPod).
Le système permet un contrôle continu selon les variations de la glycémie amenées par les repas et le niveau d'activité et il réduit les risques d'hypoglycémie nocturne.
Le système a été testé avec succès pendant une journée par une personne au CHU de Montpellier. Huit autres participeront à l'essai au cours des prochaines semaines puis les durées de test dans la vie courante seront étendues.
Cet essai s'inscrit dans un projet international qui inclut une équipe du CHRU de Montpellier dirigée par les professeurs Eric Renard et Jacques Bringer, ainsi que d'universités italiennes (Padova et Pavia) et américaines. Il est financé par la Juvenile Diabetes Research Foundation.
Différents groupes travaillent à la mise au point de systèmes qui font le lien entre l'appareil de mesure de glycémie et la pompe à insuline. Un essai clinique d'un tel système (Le MD-Logic Artificial Pancreas) est notamment mené par un hôpital israélien avec des enfants à l'extérieur de l'hôpital. La FDA américaine vient aussi d'approuver des essais à la maison d'une technologie de pancréas artificiel (Medtronic).
Quelques dizaines de milliers de diabétiques utilisent actuellement une pompe à insuline en France.
Illustration : Pompe sans fil OmniPod utilisé dans ce système.