La dépression est beaucoup plus fréquente chez les personnes qui vivent seules, selon une étude finlandaise publiée dans la revue BioMed Central, Public Health. Environ une personne sur 7 vit seule en occident, cette proportion ayant doublé au cours des trois dernières décennies.
Laura Pulkki-Raback de l'Université d'Helsinki et ses collègues ont analysé la consommation d'antidépresseurs de 2000 à 2008, au moyen d'un registre gouvernemental de ventes de médicaments, d'environ 3500 hommes et femmes, âgés de 30 à 65 ans, ayant participé à une étude de santé publique en 2000.
Les personnes qui vivaient seules ont acheté 81% plus d'antidépresseurs. En tenant compte dans l'analyse de l'effet d'autres facteurs tels que la pauvreté, le risque de dépression demeurait plus élevé de 64 à 74 %.
L'étude, notent les auteurs, sous-estime le risque de dépression parce que les personnes déprimées sont moins susceptibles de compléter le suivi et qu'elle ne tient pas compte des dépressions non traitées par antidépresseurs.
Chez les femmes la dépression était surtout en corrélation avec le manque d'éducation, de faibles revenus et de mauvaises conditions d'habitation. Chez les hommes, le manque de support social était le principal facteur.
Vivre seul peut engendrer un sentiment d'isolement et une personne peut glisser dans une norme de non socialisation et de manque de confiance dans les autres, l'amenant même à devenir moins apte socialement, commentent les chercheurs. Vivre avec d'autres peut fournir du support, tempérer les mauvais jours et la mauvaise humeur et aider à avoir une approche plus équilibrée de la vie.
En France, une personne sur sept (14 %) vivait seule en 2007 comparativement à 6% il y a 50 ans. Au Québec, 31 % des ménages sont composés de personnes vivant seules, ce qui représente 13 % de la population, d'après le recensement de 2006.
Psychomédia avec sources: Medical News Today, La Presse.
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