La prévalence de la dépression chez les femmes a doublé en 40 ans, selon une vaste étude publiée par le Collège européen de neuropsychopharmacologie (ECNP) à l'occasion de son congrès annuel qui se tient à Paris du 3 au 7 septembre.
Cette étude, menée par Hans-Ulrich Wittchen de l’Université de Dresde (Allemagne) et ses collègues pendant 3 ans dans 30 pays (ceux de l'union européenne plus la Suisse, l'Islande et la Norvège) montre que la dépression chez les femmes, âgées entre 16 et 42 ans, a doublé depuis les années 1970. La plus grande partie de cette augmentation s'est produite dans les années 1980 et 1990. Les taux sont maintenant stables.
Les femmes ont un risque de dépression estimé entre 10% et 13,4% soit deux fois plus élevé que les hommes.
Les chercheurs attribuent cette augmentation aux changements sociaux: conciliation travail et famille, divorce... Ce serait celles qui sentent qu'elles ne réussissent pas bien à s'occuper de leurs enfants qui seraient plus susceptibles de vivre la dépression.
- Une étude publiée le mois dernier montrait un moins grand risque de dépression pour les mères qui travaillent que pour celles qui sont à la maison et, pour celles qui travaillent, un risque plus élevé pour celles qui croyaient qu'il ne devrait pas y avoir de problème à concilier le travail et la famille. Ces dernière seraient plus susceptibles d'éprouver un sentiment d'échec.
- Selon la présente étude, les maladies mentales et neurologiques affecteraient chaque année 38,2% des Européens. Les troubles mentaux les plus fréquents sont les troubles anxieux (14%), suivis par l’insomnie (7%), la dépression majeure (6,9%), les troubles somatiques (6,3%), la dépendance à l'alcool et aux drogues (au moins 4%), les troubles de l'hyperactivité avec déficit de l'attention (TDAH, 5% chez les jeunes) et la démence (1% chez les 60-65 ans, 30% chez les personnes âgées de 85 ans et plus).
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