Les femmes ayant des antécédents de dépression ont un risque accru d'accident vasculaire cérébral (AVC), selon une étude publiée dans la revue Stroke.
Kathryn Rexrode et An Pan de l'Université Harvard ont, avec leurs collègues, analysé des données concernant plus de 80,000 femmes suivies pendant 6 ans, âgées de 54-79, dont aucune n'avaient été atteintes d'un AVC avant l'étude alors que 22% avaient reçu un diagnostic de dépression.
Comparativement aux femmes sans antécédents de dépression, celles qui avaient déjà vécu une dépression étaient plus susceptibles d'être célibataires, fumeuses et moins actives physiquement. Elles avaient un indice de masse corporelle plus élevé et présentaient davantage de conditions telles que l'hypertension artérielle, les maladies cardiaques et le diabète. Leur risque d'AVC était accru de 29%.
Celles qui prenaient des antidépresseurs avaient un risque d'AVC plus élevé de 39%. Ce qui n'indique toutefois pas que les médicaments soient la cause de ce risque accru, notent les auteurs. Car le fait de prendre des antidépresseurs peut indiquer une dépression plus sévère.
Il est très difficile, précisent les chercheurs, de déterminer s'il existe un lien direct entre la dépression et le risque d'AVC. La dépression peut empêcher de prendre soin de sa santé et de contrôler les problèmes tels que le diabète et l'hypertension, ce qui peut contribuer au risque accru. Un mécanisme direct liant la dépression et le risque d'AVC pourrait être l'inflammation.
Des études précédentes ont également associé la dépression à un risque accru d'infarctus et de mort soudaine. Mais la dépression représente un facteur de risque considérablement moins important que le tabagisme, l'hypertension et le diabète, précisent des experts.
Psychomédia avec sources: BBC, Medscape
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