Une cellule d'écoute dotée de puissants moyens informatiques d'interception des communications téléphoniques a été, selon Le Figaro, lancée en toute discrétion entre les deux tours de l'élection présidentielle, le 2 mai.
Ce nouveau système permet à la police de suivre courriels, sms ou texto et appels sur mobiles grâce à une nouvelle plate-forme technique d'interception.
La police pourra dorénavant rechercher la trace d'une connexion vocale ou écrite entre plusieurs personnes en recoupant les informations d'appel ou d'envoi de messages.
Mais pour accéder au contenu des textes échangés ou écouter les enregistrements de conversations elle devra au préalable faire la demande à la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS).
Cette plate-forme technique, administrée par l'Uclat (Unité de coordination de la lutte antiterroriste) et hébergée dans les nouveaux locaux des services de renseignement de la police nationale à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), permettra aux enquêteurs d'accéder à un certains nombre d'informations détenues par les opérateurs de téléphonie ou les fournisseurs d'accès à Internet. Ils pourront entre autres demander la liste des numéros d'appels entrants et sortants, l'adresse postale et les coordonnées bancaires d'une ligne téléphonique, ou encore la liste des sites Internet consultés par une adresse IP.
Le tout sera sous la haute surveillance de la "police des polices", l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).
De son côté, la justice a élaboré son propre système d’interception des SMS pour répondre aux réquisitions des juges d’instruction, mais aussi des parquets. Il pourrait être mis en place dès juillet. Les magistrats pourront obtenir directement des opérateurs les contenus des messages.
Sources:
Le Monde
Le Nouvel Observateur