"Afin de réduire l’énorme charge des maladies liées aux troubles mentaux de par le monde, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) lance le tout premier forum mondial sur les services communautaires de réadaptation psychosociale.


Ces services de réadaptation représentent une alternative aux hôpitaux psychiatriques et visent à dispenser localement des soins aux personnes atteintes de troubles mentaux sévères, et notamment des médicaments, un soutien psychologique et des activités de réadaptation. Ces services peuvent aussi comprendre la fourniture d'appartements protégés où les patients peuvent vivre et des possibilités de travail. On estime à 450 millions le nombre de personnes qui sont atteintes de troubles mentaux dans le monde.

L’OMS invite le public à écrire à l’Organisation des lettres ou des rapports sur des projets communautaires de réadaptation psychosociale, qu'ils aient bien fonctionné ou non. Au cours de la première phase de ce forum, qui se tient à partir d’aujourd’hui jusqu’au 30 septembre 2005, l’OMS encourage les particuliers, les familles, les membres d'organisations professionnelles, sanitaires et non gouvernementales et les représentants et dispensateurs de soins de la santé mentale du monde entier à nous faire part de leurs diverses expériences.

(...) Le passage à la réadaptation communautaire est le progrès le plus important en ce qui concerne les services destinés aux personnes atteintes de troubles mentaux graves. La réadaptation au sein de la communauté offre un meilleur rapport coût/efficacité qui permet aux gens de demeurer auprès de leur famille, amis et collègues. Le Rapport sur la santé dans le monde 2001 intitulé « La santé mentale : Nouvelle conception, nouveaux espoirs » recommande de remplacer les grands hôpitaux psychiatriques par des établissements communautaires de réadaptation psychosociale qui dispenseraient plus tôt des soins de meilleure qualité, respecteraient davantage les droits de l’homme et limiteraient le caractère stigmatisant du traitement psychiatrique.

Toutefois, à mesure que le nombre de lits d’hôpitaux diminue, les services communautaires de qualité doivent s’améliorer. Dans le cas contraire, on court le risque d'alourdir le fardeau imposé à la famille, d’accroître les problèmes médicaux et d’augmenter le nombre des sans-abri."

Organisation mondiale de la Santé
31 mai 2005