Les méthodes de préservation de la fertilité demeurent sous-utilisées en France chez les personnes traitées pour un cancer, selon une enquête réalisée par l’Institut national du cancer (INCa) et l’Inserm auprès de 4349 personnes, 2 ans après qu'elles aient reçu leur diagnostic.
Certains cancers et surtout les traitements du cancer peuvent affecter la fertilité. Cette dernière est souvent altérée à 2 ans du diagnostic : parmi ceux qui étaient aptes à procréer avant leur traitement, moins des 3/4 des hommes (72,8 %) et moins de 2/3 des femmes (59,3 %) s’estimaient toujours aptes, indique le rapport.
"Seule l’absence de traitement par chimiothérapie semble prédire la préservation de la fertilité à la fois chez les hommes et les femmes et ceci pour la plupart des localisations de cancer. Les hommes se pensant toujours fertiles ont également moins souvent un lymphome non hodgkinien, tandis que les femmes qui estiment avoir préservé leur fertilité sont plus jeunes et n’ont pas été traitées par radiothérapie.
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Seuls 2/3 des personnes interrogées de moins de 45 ans se sont vu proposer la congélation des spermatozoïdes ou des ovules afin de préserver leur fertilité.
Cette conservation n’a été réalisée que chez 15,8 % des hommes qui étaient fertiles au moment du diagnostic, et seulement 2,2 % des femmes ont bénéficié d’une cryoconservation de tissu ovarien ou d’ovocytes voire d’une FIV en urgence pour congélation embryonnaire avant de débuter leur traitement. Ce faible recours chez les femmes s'expliquerait par la plus grande complexité des techniques disponibles.
En 2013, un rapport publié par l’INCa et l’Agence de la biomédecine a mis en évidence l’insuffisance de la prise en compte des risques d’infertilité lors du traitement du cancer.
Psychomédia avec source: Inca
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