On sait que les enfants rejetés ont tendance à être plus violents et agressifs.

Une recherche présentée à la conférence annuelle de la British Psychological Society va plus loin en montrant que des étudiants choisis au hasard à qui on fait vivre des expériences de rejet deviennent agressifs et performent également moins bien dans un test de QI (quotient intellectuel).

Deux procédures ont été utilisées pour vérifier les effets du rejet. Dans la première, des gens se rencontrent, font connaissance puis se séparent. On leur demande ensuite de choisir deux personnes avec qui ils aimeraient travailler sur une tâche. On leur disait ensuite qu'ils avaient été choisis par tous ou par personne. Dans la deuxième, les gens passaient un test de personnalité suite auquel on leur donnait un faux feedback, leur disant qu'ils finiraient seuls dans la vie ou entourés de leur famille et de leurs amis.

Les scores d'agression ont augmenté chez les étudiants appartenant aux groupes rejetés. Les scores de QI (quotient intellectuel) ont également chuté d'environ 25% alors que les scores à un test de raisonnement analytique ont baissé de 30%.

Ces résultats nous en disent beaucoup sur la nature humaine selon Roy Baumeister, l'auteur de la recherche. Les gens semblent avoir vraiment besoin de bien s'entendre avec les autres. Le rejet, croit-il, interfère avec l'auto-contrôle. Pour vivre en société, les gens doivent avoir des mécanismes internes de contrôle de leurs comportements. Le rejet les met en échec par rapport à ce but. Ils deviennent alors impulsifs et auto-destructeurs.

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