Pour les personnes sans antécédent de problèmes cardiaques, les risques liés à la prise régulière d'aspirine dépasseraient les bénéfices de la prévention des maladies cardio-vasculaires, selon une grande étude publiée dans Archives of Internal Medecine.
Rao Sehasai de l'Université de Londres et ses collègues ont analysé les données concernant 100.000 participants à neuf essais cliniques.
L'aspirine diminuait le risque de maladie cardiovasculaire de 10 %, principalement en ce qui concerne les infarctus non mortels. Mais le risque de saignements internes mettant la vie en danger ou laissant des séquelles importantes était augmenté de 30 %.
Pour chaque 120 personnes traitées avec l'aspirine pendant environ six ans, un événement cardiovasculaire était évité. Mais une personne sur 73 avait souffert d'une hémorragie potentiellement significative.
L'effet bénéfique de l'aspirine, qui éclaircit le sang et prévient les caillots, pour les personnes qui récupèrent d'un infarctus ou d'un accident vasculaire cérébral est indiscutable, dit le chercheur. Mais pour les personnes sans antécédents de maladies cardiaques, les risques sont plus importants que les bénéfices.
Par ailleurs, plusieurs études précédentes, publiées dans la revue The Lancet, ont montré un effet protecteur contre certains cancers (colon, prostate, poumon), mais cette étude n'a pas constaté une prévention des décès par cancers.
Une aspirine par jour pour la prévention ? Nouvelles conclusions (2018)
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