Dans un article intitulé Les rapaces de l’édition scientifique, publié dans Libération, David Monniaux, chercheur au CNRS et professeur à l’Ecole polytechnique, décrit le fonctionnement de la publication universitaire, à l'occasion du procès d'un jeune chercheur américain, Aaron Swartz, accusé d'avoir téléchargé une grande quantité d’articles de recherche.
Une poignée de grands groupes se partagent l'édition des articles scientifiques, explique-t-il. "Cet oligopole fait des bénéfices considérables aux dépens des institutions scientifiques
".
Le coût des abonnements à ces revues scientifiques sont prohibitifs, alors que les recherches qui y sont publiées sont déjà, pour une grande part, financées par des fonds publics.
"Comme la recherche publique, mais aussi une partie importante de la recherche privée, est financée par le contribuable, cela signifie que celui-ci paye trois fois (recherche, publication, abonnement) pour un document qui in fine n’appartient plus à la collectivité", expose l'auteur.
L'auteur propose notamment d’inscrire dans la loi que les articles de recherche écrits par les fonctionnaires et agents publics, ainsi que ceux qui ont été financés pour tout ou partie par l’argent public, ne peuvent être donnés en exclusivité à un éditeur, comme c'est le cas aux États-Unis.
Article complet sur Libération: Les rapaces de l’édition scientifique.