Selon les informations obtenues par La Presse et Le Devoir, Québec imposerait, à l'ensemble des ministères, des compressions de 800 millions de dollars pour l'année financière en cours dans le cadre de son objectif de retour à l'équilibre budgétaire (déficit zéro).
La plus grande partie de ces compressions devra être assumée par les deux plus importants portefeuilles, la Santé (environ 350 millions sur un budget de 29,1 milliards) et l'Éducation (environ 180 millions sur 15 milliards).
À l'Éducation, les compressions seraient de 77 millions pour le ministère, 65 millions pour les commissions scolaires et 30 millions pour le réseau collégial (cegeps).
Les directeurs de cégeps et les présidents de leur conseil d'administration se sont réunis vendredi pour voter à l'unanimité une résolution condamnant ces nouvelles coupures, rapporte Le Devoir. Le réseau est déjà aux prises avec des compressions précédentes de 31 millions. Ils promettent des actions publiques de dénonciation.
Alors que l'attaché de presse de la ministre de l'Éducation affirme que les coupures n'auront aucun impact sur les services puisqu'elles se feront à même les surplus, divers acteurs du milieu interrogés par Le Devoir estiment qu'il est pratiquement impossible de procéder à ces coupes sans affecter les services aux élèves.
À la santé, on affirme que les coupes se feront à l'intérieur du ministère. Le président de la CSN, Louis Roy, a exprimé qu'il doute qu'une somme aussi importante puisse être retranchée uniquement en interne. Il a aussi affirmé que le premier ministre Jean Charest devrait plutôt chercher à faire la lumière sur les dépassements de coûts engendrés par la collusion et la corruption dans les projets d'infrastructure publics, rapporte Cyberpresse.
Pour la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Régine Laurent, il ne fait pas de doute que les services publics seront affectés, rapporte Cyberpresse. «Annoncer ça maintenant, au moment où on dit que l'argent fuit au ministère des Transports, je trouve que c'est ajouter l'insulte à l'injure! » a-t-elle déclaré.
Les nouvelles compressions seraient en partie liées, indique le gouvernement, aux dépassements de coûts des travaux routiers, aux coûts liés aux inondations en Montérégie et aux revenus d'exportation plus faibles que prévu.
- Plus de détails dans les articles du Devoir et de Cyberpresse.