Julie Dorval, une femme âgée de 31 ans qui a admis avoir entretenu une relation amoureuse avec un adolescent âgé de 12 ans au moment des faits, a été condamnée au Palais de justice de Québec à 15 mois d'emprisonnement ainsi qu'à une probation de trois ans. Mme Dorval et le garçon, un copain de sa propre fille, ont entretenu une relation de janvier à juin 2005.
Le juge Rémi Bouchard a décrit l'accusée comme une personne
« excessive, narcissique, égocentrique et immature » et précisé qu'elle n'avait pas conscience des conséquences de ses actes et n'avait pas de remords. « Elle a porté atteinte à l'intégrité du garçon car il était dans une époque cruciale de son développement psychosocial. [...] Elle a abusé de la confiance du garçon. Il était vulnérable », a dit le magistrat.
"Pour Rosemarie Charest, présidente de l'Ordre des psychologues du Québec, le déni existe dans toutes les formes d'abus lorsque l'on passe du fantasme à la réalité.
Dans l'abus par séduction, qu'elle distingue de l'abus agressif, elle précise que la personne qui a de l'ascendant sur l'autre peut avoir le sentiment qu'elle lui fait du bien. La psychologue affirme que devant cette situation d'inégalité, il incombe à l'adulte de dire non, car « il dispose d'un pouvoir de séduction dû à son état et non à sa personne ». Elle précise aussi qu'il est essentiel pour que l'enfant puisse grandir qu'il comprenne qu'il ne peut avoir accès tout de suite à ce que l'autre génération va lui apporter."
Les spécialistes qui ont rencontré Julie Dorval estiment qu'elle présente un risque de récidive. Ils ont décelé chez elle une attirance sexuelle envers les mineurs ou « éphébophilie hétérosexuelle secondaire » mais n'ont pas remarqué de pathologie particulière.
Satisfaite de la sentence, la procureure de la Couronne, Me Carmen Rioux, a fait remarquer que l'incarcération représentait la seule voie qui envoie un message pour la protection des enfants."
Mme Dorval devra également suivre une thérapie pour déviance sexuelle, et son nom figurera dans le registre national des délinquants sexuels.
Source: Radio-Canada