Six associations dont UFC-Que Choisir, les représentants de parents d'élèves FCPE et PEEP, l'Association française des diabétiques et l'Association des directeurs de la restauration municipale s'unissent pour presser le gouvernement d'agir pour lutter contre l'obésité infantile.

Ce collectif, appelé "Obésité : protégeons nos enfants", a rendu publiques

mardi le 4 décembre sept propositions adressées à la ministre de la santé de la jeunesse et des sports, Mme Roselyne Bachelot, et elles réclament une loi de prévention de l'obésité infantile pour 2008.

Selon le collectif, l'obésité infantile touche 1,5 million d'enfants en France et le taux de croissance annuel est de 5.7%.

Le collectif demande l'encadrement des publicités télévisées pour les produits déséquilibrés. Il suggère que la filière fruits et légumes bénéficie d'une réduction de 50 % des coûts d'achat d'espace publicitaire.

Dans 87 % des cas, les publicités pour les produits alimentaires diffusées lors des émissions pour enfants font la promotion de produits gras ou sucrés, estime UFC-Que choisir qui cite un taux relevé lors d'une étude menée en 2007 (89 % en 2006).

Il demande le retrait des confiseries au niveau des caisses dans les grandes surfaces.

Selon les enquêtes de UFC-Que-Choisir, dans 120 magasins de grande distribution visités par ses enquêteurs, les 4/5 de ces établissements présentent encore des confiseries au niveau des caisses, contrairement à un avis de l'AFSSA.

Le collectif demande l'application des recommandations nutritionnelles dans la restauration scolaire et l'intervention d'un diététicien. Quelque 45 % des établissements du secondaire ne respectent pas les recommandations nutritionnelles.

Il suggère aussi que soit doublée l'aide de la recherche publique pour les PME de l'agroalimentaire afin d'améliorer la qualité nutritionnelle des produits.

Rappelons qu'en ce qui concerne les publicités alimentaires, elles doivent comporter depuis le 1er mars 2007 un message sanitaire, destiné à promouvoir une bonne alimentation et l'activité physique. Cette mesure a été critiquée pour son inefficacité. (Voir lien plus bas)

Il faudrait tout simplement interdire les publicités pour les aliments les plus gras, les plus sucrés et les plus salés qui ciblent les enfants, argumentait UFC-Que Choisir au moment de l'adoption de cette mesure. Ce que recommandaient l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) dès l’an 2000, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits alimentaires (Afssa) en 2004 et l’UFC-Que choisir en 2006.

Sources:
Le Monde
La Tribune

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