En réaction à la publicité d'aliments à la télévision, les enfants obèses ou en surpoids augmentaient leur consommation de nourriture de plus de 100% dans une recherche menée par des psychologues de l'Université de Liverpool (Grande-Bretagne).
Une série de publicités de nourriture ou de jouets, suivie par un dessin animé, était présentée à un groupe de 60 enfants de poids varié, âgés entre 9 et 11 ans.
Le poids de l'enfant était aussi prédicteur des préférences durant l'expérimentation. Les enfants obèses préféraient le produit le plus gras offert, le chocolat, alors que les enfants en surpoids choisissaient aussi des bonbons à la gelée qui sont moins gras.
"Notre recherche confirme que les publicités de nourriture à la télévision ont un effet important sur les habitudes alimentaires de tous les enfants, doublant leur consommation", commente Dr Jason Halford, l'auteur de la recherche. Cette dernière montre aussi le lien étroit entre le poids et la propension à trop manger lorsqu'exposé à ces publicités.
En Grande-Bretagne, les publicités de "junk food" ont été interdites à partir de janvier 2007 aux heures de diffusion des émissions pour enfants mais des enquêtes ont montré que les enfants sont nombreux à regarder la télévision aux heures des émissions familiales où les publicités sont permises.
En France, depuis le 1er mars 2007, les publicités alimentaires doivent comporter un message sanitaire, destiné à promouvoir une bonne alimentation et l'activité physique. Cette mesure a été critiquée pour son inefficacité.
"Il faut savoir, commentait M. Andrault de l'association UFC-Que Choisir, que 89% des spots publicitaires pour enfants portent sur des produits très gras, très salés et très sucrés. De plus, on sait de façon certaine que la publicité a une incidence sur le comportement alimentaire des enfants. Il faudrait tout simplement interdire les publicités pour les aliments les plus gras, les plus sucrés et les plus salés qui ciblent les enfants. Ce que recommandaient l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) dès l’an 2000, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits alimentaires (Afssa) en 2004 et l’UFC-Que choisir en 2006. En cédant aux pressions du puissant lobby agroalimentaire, les députés et les sénateurs ont réellement manqué de courage politique." (L'Express)
Source: Eurekalert
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