"Face à la montée de l'obésité, le régime alimentaire et l'activité physique sont désormais deux questions de santé absolument prioritaires pour l'Union européenne", a annoncé le commissaire européen à la santé Markos Kyprianou.
Bruxelles a demandé à l'industrie alimentaire de démontrer qu'elle contribue à une meilleure nutrition des Européens pour éviter d'éventuels règlements contraignants.
La Commission "invite les industriels du secteur concerné à faire un usage réfléchi de la publicité et à réduire la teneur en sel, en graisses et en sucre de leurs produits".
"L'industrie doit se rendre compte que même si nous lui donnons deux ans et demi, le temps file", a noté le commissaire devant la presse. Il souhaite en effet évaluer en 2010 les orientations stratégiques de Bruxelles et les initiatives volontaires de l'industrie, pour voir s'il y a lieu de préconiser des lois contraignantes au niveau "européen" ou "national".
"L'industrie est fortement incitée à coopérer davantage", a-t-il dit, tout en soulignant qu'on "ne pouvait pas uniquement rendre responsables ceux qui fabriquent des produits alimentaires" ou font de la publicité.
"Tout le monde est responsable y compris les consommateurs" qui sélectionnent les produits, a poursuivi M. Kyprianou en insistant sur le besoin d'une meilleure "éducation" diététique.
Pa railleurs, la commission doit faire des propositions d'ici la fin de l'année pour améliorer l'exactitude et la lisibilité de l'étiquetage des denrées alimentaires.
Le temps n'est pas encore venu, il semble, de donner une véritable priorité à faire des avancées significatives par rapport au surpoids et à l'obésité. Par exemple, en France, une loi exigeant que les publicités alimentaires comportent un message sanitaire a été qualifiée de coup d'épée dans l'eau. Les messages sont à peine perçus et les publicités n'ont pas été limitées.
"Il faudrait tout simplement interdire les publicités pour les aliments les plus gras, les plus sucrés et les plus salés qui ciblent les enfants - que l’on définirait à l’aide d’une grille d’analyse, en cours d’élaboration par l’Afssa. Ce que recommandaient l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) dès l’an 2000, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits alimentaires (Afssa) en 2004 et l’UFC-Que choisir en 2006. En cédant aux pressions du puissant lobby agroalimentaire, les députés et les sénateurs ont réellement manqué de courage politique." (L'Express)
Si les États peinent à agir devant les intérêts de l'industrie agro-alimentaire, que peut-on attendre de l'autodiscipline de ces dernières?
Psychomédia avec sources:
Romandie
L'Express
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