Réponse à: Volet
Âge: 37
Sexe: féminin
La question concerne un problème que vous vivez ? OUI
Considérez-vous ce problème comme étant grave ? TRÈS GRAVE
Je suis présentement en thérapie depuis bientôt 1 1/2 an, suite à une dépression majeure et tentatives de suicide. Donc, j'étais dans un état lamentable. Après hospitalisation, j'ai entrepris moi-même et suite au conseil de mon médcin une thérapie. Tous se déroule pratiquement bien, approche cognitive-behaviorale. Je participais entre les thérapies à mes observations face à certaines situations. et les rencontres n'étais pas sans me bou- leverser. Les downs sont toujours présents mais par contre j'ai recommencé à travailler en retour progressif 2 jours/semaine.
La difficulté qui se présente, quand j'espace les rendez-vous aux mois, je panique et me retrouve dans un down assez rapidement, c'est comme si à l'intérieur de moi, tous se détraque, Je suis désespérée devant cette situation. J'en viens même à regretter d'avoir commencé cette thérapie, je me retrouve avec un autre problème mais celui-là me fais peur.
Comment me sortir de cette roue, j'en vois pas la fin. J'ai lu sur le transfert dans votre lexique mais cela ne répond pas à mon angoisse. Comment reprendre confiance?
Il est facile quand on est en dépression, dans un moment où on est plus fatigué(e) par exemple, de tomber dans un engrenage où l'on devient plus "down", où tout semble une montagne et où on ne se sent pas à la hauteur d'assumer nos responsabilités. Le manque de confiance fait habituellement partie inhérente de la dépression car on ne dispose pas de tous nos moyens. C'est encore pire si on manquait déjà de confiance avant la dépression. Il faut savoir reconnaître les moments où on est plus vulnérable et éviter de trop s'en demander ou de trop penser dans ces moments. Ce n'est pas le temps d'envisager l'avenir, de chercher des solutions, de tirer des conclusions ou d'essayer de faire le point. Quand on est fatigué, sans énergie, sans goût pour rien et/ou porté vers le pessimisme, c'est plutôt le temps de se reposer, de se changer les idées et de remettre au lendemain, lorsque plus en forme, les réflexions ou les tâches sérieuses. Par ailleurs, il faut dédramatiser ces moments où on est plus down ou plus anxieux. Il faut laisser couler et se dire que demain on ira mieux (ce qui sera vrai si on se laisse la chance de récupérer en suivant ces conseils). Ce n'est pas grave de ne pas toujours se sentir bien.
Il semble que vous souhaitiez développer plus d'autonomie par rapport à votre psychologue. L'autonomie implique de s'assumer. Ou bien vous mettez en pratique ce que vous avez appris et vous en bénéficiez. Ou bien vous ne réussissez pas et vous éprouvez des émotions désagréables qui vont passer. Tolérer ces émotions fait aussi partie de l'autonomie.
Hélène Lebel
Richard Paquette
Psychologues, M.A.PsychoMédia