Réponse à: SARA (solitude a 20 ans)

Surnom: SARA
Pays: France
Âge: 20
Sexe: féminin

Bonjour,

ma situation est assez paradoxale: d'un coté je on me trouve plutot interéssante ( je suis étudiante en 3ieme de communication, j'aime la lecture, je suis très curieuse), j'ai ce qu'on appelle de la personnalité, de l'humour (beaucoup de répartie aussi!), physiquement,je pense plaire (on me remarque dans la rue et puis j'aime prendre soin de moi)...

D'un autre coté, je m'aperçois, surtout depuis la rupture avec mon copain (relation assez désastreuse d'ailleurs), que je suis complètement seule. Bien sur, j'ai des amis à la fac, nous avons formé un groupe dans lesquel je me sens bien, mais les rapports s'arrettent là. j'ai une seule amie que je vois de temps en temps.

Ainsi, les invitations à sortir se font rares, et mon envie de sortir diminue de jour en jour jusqu'a rester chez moi tout le week-end. ( ne parlons pas de me rendre jusqu'a mon club de sport...).

Les relations avec mes parents sont sans suite: des parents divorcés, un père que je vois rarement (distance), et une mère qui vient de quitter l'appartement, en me laissant avec son ami...

Globalement, ma reaction par rapport à ces évènements (divorce + départ de la mère+ rupture copain) a plutot été de résister, de pleurer un bon coup, et de me forçer à continuer, de me dire que ce sont des épreuves de la vie, parce que j'ai une ambition, celle de réussir. Mais c'est parfois difficile de vivre à 20 ans seule, sans amis; finalement; alors qu'on dit souvent que c'est la plus belle période de la vie.

Qu'en pensez vous? Dois je laisser le temps faire, que les choses s'arrangent d'elles_memes? J'ai la possibilté de consulter un psychiatre (uniquement), cad que les consultations sont prises en charge. Est-il conseillé, dans mon cas, d'en consulter un? A t-il la meme approche qu'un psychologue? Comment bien le choisir?

Merci de me répondre, et bravo pour ce site. A bientot.

Bonjour Sara,

Je comprends de votre situation que vous avez été bousculée émotivement par des événements malheureux (divorce des parents, départ de votre mère, père lointain, et rupture amoureuse).

Peut-être n'avez-vous pas fait le deuil de ces événements. Vous avez certes pleuré un bon coup . mais c'est insuffisant. Vous vous êtes sans doute trop vite forcée à continuer en rationalisant (par exemple : « C'est une épreuve de la vie . mon ambition est de «réussir»). Faire le deuil d'une douleur n'est pas incompatible avec la réussite, bien au contraire.

Devez-vous laisser faire le temps ? Laisser les choses s'arranger d'elles-mêmes. Je ne crois pas. À part le fait de passer, le temps ne fait rien d'autre. Et les choses n'ont pas le pouvoir de s'arranger elles-mêmes. Seules les personnes ont ce pouvoir.

Je vous recommande vivement d'initier une psychothérapie, de préférence avec un psychologue, un psychothérapeute, d'orientation humaniste-existentielle (exemple : gestalt). Les psychiatres sont surtout des médecins et agissent donc souvent en médecins en prescrivant des médicaments. Plusieurs d'entre eux font aussi de la psychothérapie mais le plus souvent d'orientation psychanalytique.

Je comprends que le fait que le coût des consultations est pris en charge soit un facteur important. Comment bien le choisir ? Par la recommandation de quelqu'un de confiance, peut-être, mais aussi par votre instinct : vous pouvez «sentir» si vous avez des atomes crochus avec lui (elle) ou non.

Je vous souhaite bonne chance, Sara !

Georges-Henri Arenstein, Psychologue